Afraid of a lifeTenue ••• Allongée sur mon lit, déjà habillé pour aller prochainement travailler, j’observe mon plafond. Il aurait été plus sage de rentrer avec mon frère, j’aurais ainsi évité la solitude de mon appartement. Cependant, même si je ne supporte pas l’idée, Hiro a également le droit d’avoir une vie en dehors de la mienne. Ce n’est pas parce que je suis malheureux et potentiellement célibataire, que je dois forcer mon jumeau à occuper tout son temps libre en s’occupant de moi. C’est vrai que le savoir à côté de moi me fait du bien, mais je sais également que ce n’est pas bien. A force d’être constamment avec lui, j’ai fini par développer une réelle dépendance à sa petite personne et clairement, même si cela me fait du mal d’y songer, notre relation est déjà assez malsaine comme cela pour que j’en rajoute une couche. Du coup, voilà pourquoi au lieu d’être dans les bras de mon frère à attendre que le temps passe, je suis sur mon lit à m’ennuyer comme un rat mort, contant chaque seconde qu’indique mon réveil avec son tic tic. Pourquoi diable fallait-il que je commence si tard à travailler ? Pourquoi mon patron m’a interdit de faire des heures supplémentaires sous prétexte que je ressemble à un zombie ? Évidemment que j’ai la tête d’un déterré, voilà plus d’un mois que je ne dors presque plus et que je ne cesse de me ronger les sangs. Ce n’est clairement pas en me forçant à rester chez moi que j’irais de toute façon mieux. J’ai besoin de penser à autre chose, de m’occuper et non pas de rester chez moi à rien faire. Ainsi chez moi, c’est inévitable que je finisse encore une fois par penser à Jae Won et à notre dernière conversation.
Une soupire d’agacement sort soudain de mes lèvres. Pourquoi doit-il être si jaloux ? Pourquoi est-ce que je continue à faire n’importe quoi ? C’est indéniable que je suis fou amoureux de lui. C’est clairement l’homme de ma vie même …. Alors pourquoi ? Pourquoi tout doit toujours être si compliqué entre nous ? Nouveau soupire avant que finalement, j’envoie valser ce fichu réveille contre un mur. Ce tic tic m’a rendu dingue. Il faut que je m’occupe. Que j’arrête de penser à lui et au manque de son corps contre le mien. Si je continue ainsi, je vais encore déprimer pendant des semaines et je ne peux plus me le permette financièrement. Attrapant alors mon portable posé sur ma table de chevet, je décide finalement de trainer sur les réseaux sociaux. Il y a bien quelques choses là-dedans qui finira par me divertir. Du moins, c’est ce que je pense, avant de me rendre compte que je n’ai plus goût à rien. Hormis Hiro et mon nouveau travail, peu de chose arrive encore à me faire décrocher un sourire. Malgré cela, je me dis qu’il y a peut-être encore de l’espoir en instagram. Après tout, qui sait, voir la vie heureuse et remplis d’amour de mes amis, finira peut-être par me redonner un peu d’espoir.
Dans un nouveau soupire, j’allume donc l’application avant de commencer à faire défiler les images sur mon écran. Évidemment comme prévu, je n’y retrouve que de grand sourire et de magnifiques photos ensoleillées grâce à un filtre. De quoi une nouvelle fois me faire soupirer. Du moins, jusqu’à ce que je tombe sur une photo bien précise. M’arrêtant d’abord net en voyant son visage s’afficher sur l’écran de mon portable, c’est rapidement mon cœur qui s’arrête de battre en voyant le commentaire situé juste en dessous.
« Life without you is boring and there is no reason to continue... #missu »
À peine ais-je le temps de lire cette annotation, que déjà je me redresse dans un saut. Lâchant mon portable sur mon lit, je m’y extrais à une vitesse folle. Le cœur battant à mille à l’heure, je me précipite en dehors de chez moi, sans même réfléchir au fait qu’il aurait été plus intelligent de prendre les clés de ma moto pour aller plus vite. En cet instant, seul compte une seul chose, empêcher Jae Won de faire une connerie. Si je peux me faire à l’idée de vivre loin de lui, la perspective en revanche, de le voir disparaître de ce monde par ma faute est insupportable. Mes larmes roulent d’ailleurs abondamment sur mes joues avant même que je ne sorte de mon appartement. La pluie bat son plein, mais cela m’est bien égal. Peu importe si je tombe malade ensuite, le plus important est que j’arrive à temps chez cette imbécile.
Me mettant rapidement en route, je me mets à courir comme je n’avais encore jamais couru avant. Peu m’importe que la pluie fouette mon visage, peu importe que la fatigue de mon corps se fasse sentir dans mes jambes, j’y mets tout mon corps et mon âme pour arriver le plus rapidement possible. Ma respiration est allaitante alors que finalement, j’arrive devant la porte arrière du Cream & Sweet. Mes larmes roulent toujours abondamment sur mes joues alors que je fouille nerveusement dans la poche de mon pantalon collé à mes jambes par la pluie. Le stress me faisant perdre mes moyens, j’en viens à faire tomber mes clés au sol. Ma voix n’est que sanglot, alors que supplie encore et encore je ne sais qu’elle divinité de ne pas m’enlever Jae Won.
Par miracle, j’arrive finalement à franchir la porte à l’aide de mon trousseau, grimpant les marches quatre à quatre, je pianote le code de la seconde porte, comme si j’avais fait ce geste des millions et des millions de fois auparavant. Poussant alors la porte dans un immense fracas, j’entre dans l’appartement en hurlant son nom. Malheureusement, seul le silence me répond alors que je me rends finalement compte qu’il n’y a personne. Je venais de me tromper d’appartement. Une vague de désespoir vient alors s’emparer de moi, tandis que mes genoux viennent lourdement heurter le sol. Pleurant ma perte, des gouttes d’eau viennent s’écraser en même temps que mes larmes sur le parquet. J’avais tellement été habitué à me rendre dans cet appartement, que comme un idiot, je m’y étais rendu sans même penser que Jae Won avait à présent deux demeures.
Tout espoir aurait pu être perdu, j’aurais pu rester des heures durant sur ce sol en pleurant, si soudainement une lueur d’espoir ne m’avait pas gagné. Peut-être n’était-il pas encore trop tard. Peut-être pouvais-je encore arriver à temps. Poussant alors sur mes avant-bras pour redresser mon corps tremblotant, je ressors de l’appartement aussi rapidement que j’étais venu. Faisant claquer les portes derrière moi, jusqu’à rejoindre à nouveau le torrent de pluie s’abattant sur les rues de la ville. Une fois encore, je me remets alors à courir comme si le diable était à mes trousses. Le manque d’énergie et la fatigue dans mes jambes, ne manquèrent pas de causer ma chute à de nombreuses reprises, mais à chaque fois, je me relevais, bien plus déterminer qu’avant à arriver à destination dans les temps impartie. Voyant finalement le Sweet Unicorn se profiler à l’horizon, mon cœur s’arrête à nouveau momentanément de battre, tandis qu’une fois encore j’essaye d’ouvrir cette fichue porte de mes mains tremblotante.
-« Je t’en supplie Jae Won …. Je t’en supplie ne me fait pas ça … » Prononçais-je maladroitement entrecoupé par mes sanglots, tandis que je pousse la porte du bas. Je ne m’étais rendu qu’une seule fois dans cet appartement, mais j’avais gravé chaque recoin dans ma mémoire, tout comme le code digital de la porte du haut. La respiration allaitant, le cœur serré douloureusement dans ma poitrine et le corps entrecoupé de nombreux spasme, je tape finalement se fameux code, redoutant la vision que je pourrais avoir, avant de pénétrer rapidement dans l’appartement.
Comme dans son autre demeure, j’écume alors les pièces rapidement à la recherche de son corps, en suppliant de ma petite voix son nom. J’étais persuadé d’arriver trop tard. De tomber sur son corps sans vie, alors quand finalement, je finis par tomber sur lui, c’est le choc. La peur de le perdre, fait alors soudainement place à une immense colère, tandis que mes larmes roulent toujours sur mes joues, entremêlées par mon visage et mon corps noyé d’eau de pluie.
Tenue ❅ Le Sweet Unicorn fermé, Jae Won était monté dans le logement qui se situait au-dessus avant de jeter ses clés sur le meuble de l’entrée. Il se déchaussa ensuite puis se traina jusque dans son canapé pour s’y jeter à plat ventre et de soupirer d’ennui. Depuis un mois, il se noyait littéralement dans le boulot et dans les missions des ARMY pour tromper son ennemi qui était sa jalousie un peu trop maladive qui avait réussi à l’éloigner de Nao le jour de la St Valentin. Certes, il aurait pu s’excuser, agir différemment mais il n’avait pas envie de faire le premier pas surtout qu’il avait très mal pris le comment il avait appris pour son nouveau travail. Un nouveau soupir quitta ses lèvres avant qu’il ne sorte son téléphone pour aller sur instagram dans le but de prendre un selfie. Son compte était ce qui lui permet de promouvoir son café alors même s’il n’était pas au mieux de sa forme, cachant son mal derrière des artifices, il devait le mettre à jour. Jouer un jeu auquel il était las de jouer. Mettant en arrière ses cheveux bleus délavés sur le vert/jaune, il décida de choisir une ancienne photo, commençant par le hashtag avant d’écrire un texte pour lequel il n’avait pas d’idée. Finalement, au bout de plusieurs minutes, il décida de marquer ce qu’il ressentait et envoyer. Sans son copain, la vie n’était plus aussi passionnante, son seul but étant de renverser New Life et, avec le temps, il n’avait peut-être plus de raison de lui faire encore la gueule. Enfin, c’est ce qu’il se disait mais ce n’est pas ce qu’il dirait. Quelle connerie. Leur relation n’était faite que de haut et de bas comme les montagnes russes. Le gérant soupira une nouvelle fois puis se leva pour aller au frigo où il prit d’abord une bouteille de thé glacé mais il finit par prendre une bouteille de bière qu’il décapsula. Avant de retourner dans le salon, il prit un paquet de chips qui serait aussi son seul repas pour ce soir. Il n’avait plus l’envie de cuisiner correctement, prenant généralement des plats déjà cuisinés qu’il n’avait qu’à réchauffer quand l’envie lui prenait. Depuis ce jour, il allait rarement à son autre logement sauf pour aller le nettoyer. Pourquoi ? Trop de souvenirs avec son copain qui lui rendait la vie impossible. Il tournait encore plus en rond. Déjà que dans cet appartement c’était le cas alors qu’ils y avaient peu de souvenirs…
S’installant dans le canapé, il alluma la télévision pour y consommer sa bière mais aussi ses chips. Ses yeux finirent par se poser sur l’extérieur pour regarder le temps, étant finalement absorbé par la pluie qui tombait dehors. Ces gouttes qui glissaient sur la vitre, c’était captivant. Tellement qu’il arrêta sa contemplation seulement lorsque son paquet et sa bouteille furent vides. Il les posa sur la table, éteignit la télévision, éteignit les lumières puis sortit pour rejoindre l’autre espace, se mettant dans sa chambre. Il y alluma la chaîne hi-fi qui diffusa une musique qu’il appréciait et se connecta sur son ordinateur pour y travailler avant d’étudier quelques codes de hack. Faire ses comptes n’était pas une activité passionnante en temps normal mais quand on avait pas la tête à cela, c’était encore pire. Il prit une nouvelle bouteille de bière dans son mini-frigo en essayant de se concentrer mais finit par mettre sa tête contre le dossier de sa chaise de bureau alors qu’un énième soupir quittait ses lèvres. Ses yeux se posèrent alors sur le paquet de cigarettes qui se trouvait à côté du clavier et craqua. En effet, il prit un bâton toxique pour le glisser entre ses lèvres avant de prendre le briquet qu’il observa un instant. Il allait pour l’allumer quand la porte de sa chambre s’ouvrit et si Jae Won s’attendait à voir Si Yun qui lui faisait une visite surprise, quel ne fut pas son étonnement en voyant Nao, trempé par l’eau de pluie qui se mêlait à ses larmes sur son visage. Sa cigarette non commencé toucha le sol sous le choc de cette vision et il se leva, s’apprêtant à lui demander ce qu’il se passait mais fut coupé net. Il parlait de quoi là ? C’est alors que son esprit tilta et qu’il ferma les yeux en prenant une bonne respiration. « Je te retourne la question, tu es complètement stupide ou quoi ? Si j’avais eu une telle intention, j’aurai mis seulement trois personnes au courant et pas tous ceux qui me suivent sur instagram… Enfin, je suis désolé si cela t’a inquiété, ce n’était pas mon intention. » Répondit-il calmement avant de se diriger vers un placard pour en sortir une serviette et revint vers son cadet, la posant sur ses cheveux avant de s’éloigner. Il n’avait pas franchement envie de prendre un coup mais il ne voulait pas non plus que le plus jeune prenne froid. « On est adulte, il n’y a pas de raison de continuer à se faire continuellement la gueule au lieu de parler si tu veux savoir la véritable visée du message. » Est-ce que ça le touchait de voir combien Nao s’était inquiété pour lui au point d’accourir sous la pluie ? Oui, affreusement mais il tenait un peu trop à la vie pour l’avouer. « Est-ce qu’on en parle maintenant que tu es là ou tu dois aller travailler… A moins que c’est ce job que tu ais abandonné pour ton nouveau travail. » Certes, il n’était pas le plus chaleureux ni le plus accueillant mais sa fierté l’empêchait de ne pas faire preuve de sarcasme. « On fait un deal ? Tu avoues tout ce qui a sur le cœur et qui touche notre relation, que ce soit tes doutes, tes erreurs, ou je ne sais quoi et en contrepartie j’essaye de mettre ma jalousie de côté et de ne pas faire de meurtre si jamais je dois entendre le mot tromperie et crois-moi que ce serait un gros effort. Partant après que tu ais pris une douche ? » Demanda-t-il en lui tendant son poing fermé avec un regard sérieux. LUCKYRED
Park Jae Won
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Mar 2 Avr - 13:32
Afraid of a lifeTenue ••• Tant de sentiment se mélange en moi. L’amour en premier lieu, car même si cela fait déjà plus d’un mois que j’ai tenu mes distances avec Jae Won, mon cœur n’a pour autant jamais cessé de battre pour lui. Un simple regard dans sa direction me donne envie de fondre dans ses bras. De retrouver le goût de ses lèvres. Malheureusement, tout un tas de sentiment parasite et contradictoire m’empêche d’agir ainsi. Je suis en colère. Fou de rage même, qu’il ait pu laisser un tel message sans penser une seul seconde que les gens pourraient s’inquiéter pour lui. Je suis également blessé. Meurtri par la froideur de son accueil alors que si on en est arrivé là, c’est finalement sa faute. La résignation habite également mon cœur, car même si j’aime cet homme, je doute que l’on puisse reconstruire encore quelque chose. Non pas que je n’en meurs pas d’envie, mais la situation est trop compliqué. Je ne pourrais pas supporter encore une énième rupture, car je sais que celle-ci finira par arriver une nouvelle fois. Nos jalousies communes, les secrets … ma tromperie …. Je sais que tôt au tard, cela finira par nous détruire. Et ce …. Malgré notre amour. Notre amour sans doute trop grand. Trop fort. Trop destructeur.
Je ne veux pas qu’il me pardonne. Je voudrais le garder loin de moi. Pour sa sécurité, son futur bien-être. En le voyant allé bien, j’aurais dû faire demi-tour. Ne rien dire et repartir comme j’étais venu, mais cela avait été plus fort que moi, il avait fallu que je parle. Même après ça, il m’aurait encore été possible de m’enfuir, mais la tendre mélodie de la voix de mon bien-aimé, malgré qu’elle soit distante, me retient cloué sur place. Et qu’elle erreur. Car si j’étais en colère, celle-ci ne fit que grandir en moi en l’entendant me traiter à son tour d’idiot. Sous l’énervement, ma mâchoire tressauta, alors qu’instinctivement, ma main vient se fermer en poing. Comment osait-il me dire un truc pareil ? S’il ne voulait pas que l’on s’inquiète et que l’on pense qu’il allait se suicider, il n’avait pas qu’à mettre un message aussi débile.
-« Évidemment, c’est facile de dire que je suis stupide, ce n’est pas moi qui écris n’importe quoi sur un réseau social. » Ma voix est tranchante comme le vent. Je suis fou de rage, mais si je n’abats pas mon poing sur le visage de mon ainé, c’est uniquement grâce au calme de sa voix. Tant bien que mal, j’essaye de me canaliser. De ne pas lui hurler dessus pour ne pas envenimer la situation à cause de mon sale caractère, tandis qu’il pose une serviette sur ma tête. Dire qu’il y a encore quelques mois de cela, il m’aurait frotté tendrement ma chevelure mouillé. Ce genre de moment me parait tellement loin à présent. J’ai l’impression que ce n’était qu’un rêver. Qu’une douce illusion.
Un soupire d’agacement franchi mes lèvres. Si Jae Won voulait me garder calme, il aurait dû s’abstenir de remettre mon nouveau travail sur le tapis. Ce sarcasme mal placé est comme une claque, me rappelant douloureusement l’une des raisons de notre dispute le jour de la saint valentin. Je sais que j’avais merdé en le lui annonçant comme cela, mais ce jour-là, sa jalousie maladive m’avait vraiment énervée. Ne voulant pas réagir vivement en disant quelques choses que j’aurais pu regretter, je ferme momentanément les yeux en serrant les deux poings. Je dois me contrôler. Malheureusement, rester zen est une épreuve très dur quand on entendant subitement son ainé évoquer le mot tromperie. Honnêtement, je ne m’étais pas attendu à ce que Jae Won mette soudainement ça sur le tapis. D’autant plus que techniquement, il ne pouvait absolument se douter de rien ou presque.
-« Et pourquoi, c’est encore une fois à moi de me confier alors que c’est toi qui me pique des crises pour une fichue photo avec mon meilleur ami ? Hein ?!! Prononçais-je vivement en posant mon regard glacial sur Jae Won. Je n’ai pas envie de parler avec toi. J’en ai assez de tout ça ?! Tu comprends !! Continuais-je énergiquement en poussant sur son point de ma main, pour le rabaisser. C’est quoi ton problème putain ? Tu m’espionnes ? Tu me suis ? Oublie ta fichue douche, je n’aurais pas dû venir ici. J’ai été stupide de m’inquiéter pour toi. Stupide de courir jusqu’à tes deux putains d’appartements. »
Tenue ❅ Ses sentiments en voyant Nao passer la porte de sa chambre étaient plutôt mitigés entre le soulagement de voir qu’il allait bien et la colère par rapport au mois passé. Il aimait toujours son copain, cela n’avait jamais changé et c’était peut-être ses sentiments pour lui qui étaient le problème puisque c’était cela qui poussait son côté jaloux mêlé à son tempérament possessif à ressortir un peu trop facilement. Cependant, à ses yeux du moins, il n’était pas le seul fautif de cette situation puisque c’était les cachoteries de son cadet qui l’avait poussé à psychoter en plus de le faire de douter sur plusieurs choses. Il en avait eu des insomnies, des maux de tête, tant il se retournait dans son lit sans pouvoir sortir sinon il risquait d’oublier le côté discrétion en allant voir ce que faisait son cadet ou en se rendant au QG des ARMY. Il avait aussi consommé quelques cigarettes malgré son envie de ne plus toucher à ce genre de chose. Tous ces sentiments mêlés avait valu un accueil froid à son cadet lorsque celui-ci était apparu dans son champ de vision pour lui dire qu’il était stupide. Charmant, vraiment. Avec une voix calme, il lui retourna alors la question tout en sortant une serviette qu’il lui posa sur la tête avant de s’éloigner, ayant très bien vu son poing se serrer, ne tenant pas à recevoir un coup. Il pouvait être stupide certes mais il n’était pas suicidaire non plus… Bien que cela le démangeait de toucher à nouveau le plus jeune et de retrouver une certaine proximité mais trop de non-dits les en empêchait. Il prit alors sur lui, proposant une solution à Nao en évoquant même une possibilité qu’il ne saurait envisager comme la tromperie. Oui, il avait bien trop cogité pendant ces nuits à ne pas dormir, tellement qu’en plus d’être sur les nerfs, certaines hypothèses avaient fini par se former dans son esprit. Retenant lui-même son poing, il se pinça le haut de l’arrête du nez tout en fermant les yeux. Ah ça, qu’il lui sorte que c’était de sa faute, il s’y attendait vraiment. Toute sa vie, il avait eu droit à des reproches quand son frère ou sa sœur merdait alors que c’était le plus jeune. Au final, Nao n’était peut-être pas mieux que sa famille et se constat lui retournait les tripes, lui donnant envie de vomir. Il rouvrit les yeux lorsqu’il eut fini de parler, croisant simplement le bras. « Et pourquoi ce serait à moi de me confier, hein ? C’est vrai que tu as découvert l’ouverture du Sweet Unicorn en même temps que les autres. Ah non, tu l’as su avant tout le monde. On parle aussi de mon côté jaloux mais on parle aussi du tiens et du fait que, le connaissant, j’évite de faire des déclarations publiques à Si Yun ? » Dit-il sans se défaire de son calme, n’ayant de toute façon pas assez de voix pour s’énerver ou, plutôt, pas assez d’énergie. Il était las. « Si tu ne veux pas discuter, okay c’est ton choix mais tu penses vraiment que c’est la solution ? Ce n’est pas en fuyant les problèmes qu’on va les résoudre et ça tu le sais très bien. » Il souffla comme pour évacuer toute cette colère qui voulait l’envahir. « J’ai merdé, je l’admets mais si je ne t’aimais pas alors ce genre de déclaration ou ces cachoteries, clairement, j’en aurais absolument rien à foutre. » Continua-t-il toujours sur un ton très calme, il espérait ainsi ne pas donner à Nao l’occasion de s’énerver et surtout pour ne pas craquer. Il était clairement à bout de nerf. « Tu crois que t’es le seul à faire des efforts ? Depuis qu’on est rentré de nos vacances cet été, c’est à peine si on n’a pu se voir entre les crises de ton frère, ton travail et le mien et j’ai dû comprendre que ton jumeau passait avant moi. Pas que de temps en temps, non, tout le temps. Est-ce que je t’ai fait une quelconque réflexion ? Non. Mais ça, que ton absence me bouffe, ça t’en a clairement rien à foutre on dirait. Tu cherches quoi ? A montrer que tu peux vivre sans moi ? Que tu veux que notre relation se finisse comme ça, sans explication ? Dans ce cas, t’es le seul à vouloir ça. » Sa voix commençait à monter, se brisant sur la fin alors que son corps se mettait à trembler tandis que son regard n’était pas aussi confiant qu’on pouvait le penser. Son cœur battait trop fort, lui faisant presque mal alors que son regard devenait plus mélancolique, triste. « Tout ce que je t’ai révélé à la plage, tous ces moments qu’on a passé ensemble… Ils ne comptaient pas pour toi ? Pourquoi cette obsession à toujours vouloir refuser le bonheur ? » Parce que oui, son refus de parler signifiait à Jae Won, une volonté de ne pas accéder au bonheur… LUCKYRED
Park Jae Won
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Lun 15 Avr - 18:11
Afraid of a lifeTenue ••• Toute ma vie, je me suis toujours fermé comme une huître, cachant au plus profond de moi ce que je pouvais ressentir. Jamais je ne me suis confié, et même si j’ai essayé de travailler là-dessus après avoir rencontré Jae Won, je me rends compte à présent qu’un tas de rancœur et de non-dit, c’était accumulé entre nous. En façade, nous vivions l’amour parfait, mais intérieurement nous étions visiblement dévorés l’un comme l’autre. J’ai toujours fait des efforts pour dissimuler ma jalousie, mais visiblement cela n’avait pas été assez. Je m’en rends à présent compte, alors que Jae Won s’exprime finalement après mon torrent de parole coléreuse. Le voir et surtout entre dans sa voix qu’il est autant abattu par la situation me déchire littéralement le cœur, mais plus il parle, plus l’idée qu’il serait mieux sans moi commence à se faire une place plus grande dans mon esprit. Pourtant, il n’y aurait rien eu de plus simple que de lui avouer que moi aussi, j’avais merdé, mais il avait fallu qu’il mette sur le tapis ma relation avec Hiro. Ne se rendait-il pas compte à quel point, je l’avais fait passer avant mon frère ? Il est horriblement injuste de sa part de me rapprocher une telle chose, alors qu’Hiro en était tombé malade de ne plus me voir. Il est vrai qu’après nos vacances ensemble, j’ai passé plus de temps avec mon jumeau, mais que pouvais-je faire d’autres alors que mon soi-disant copain était occupé toute la journée avec l’ouverture de son nouveau café ? Devoir trouver du temps égal pour l’un et pour l’autre m’a toujours rendu malade, parce que même si Jae Won n’en n’a jamais rien dit, j’ai toujours ressenti que ce n’était jamais assez pour lui. Malheureusement, la vérité est là, il est indéniable que je ne peux pas me passer de mon jumeau et si Jae Won n’arrive pas à se faire à cette idée, alors cela me donne une raison de plus pour ne pas le garder dans ma vie, bien que j’en meurs d’envie.
Il est d’ailleurs horriblement difficile de ne pas céder à cette pulsion quand l’amour de sa vie fini par avouer que notre absence l’a rongé de l’intérieur, parce que je ne sais que trop bien ce qu’il a pu ressentir. Devant les autres, j’ai essayé de ne rien montrer, mais depuis ce 14 Janvier, rien n’est plus comme avant, même si la présence de Hiro est arrivée à apaiser un peu mon cœur malgré tout. Toutes les nuits, je n’ai cessé de revivre les moments de bonheur que l’on avait eus ensemble. Toutes les nuits, je me réveillais en espérant le retrouver à côté de moi, mais à chaque fois, seules les froideurs de mes draps étaient là pour accueillir ma solitude. Repenser à ça et entendre la voix de Jae Won finir par se briser viennent alors ouvrir les valves d’une nouvelle émotion. Cependant, malgré les larmes qui commencent à rouler sur mes joues, se mélangeant à l’eau de pluie sur mon visage, je refuse de baisser les armes …. Parce que je suis toujours convaincu qu’il sera bien mieux sans moi.
-« Tu es injuste Jae Won, prononçais-je en essayant de garder un ton froid, tu crois que je n’ai pas fait d’effort avec ma jalousie ? Contrairement à toi, je n’ai jamais fait aucune crise que ce soit pour ton comportement avec Si Yun ou Hye Ji et pourtant dieu sait que parfois cela me démangeait. J’ai toujours essayé de te faire passer avant Hiro, à tel point qu’il en est tombé malade. Malade !!! Tu entends ça ?? Tu crois que c’est facile pour moi ? Tu crois que cela ne m’a jamais détruit de constamment devoir choisir entre lui ou toi ? »
Si ma peine avait réussi à m’adoucir momentanément, évoquer la situation avec mon jumeau à aisément réussi à faire monter une nouvelle fois le ton. Il peut bien me reprocher ce qu’il veut, mais je ne supporte pas l’idée que l’on puisse mêler, Hiro à nos problèmes. Jae Won a toujours dit qu’il comprenait que je fasse passer ma moitié avant lui, mais visiblement, ce n’était que des paroles en l’air.
-« Je ne dis pas que je suis innocent dans cette histoire. J’ai des défauts, mais Hiro contrairement à toi ne m’a pas brisé par deux fois le cœur. Tu veux savoir pourquoi je refuse le bonheur ? Eh bien, c’est simplement parce que j’en ai marre de souffrir. Marre de me prendre la tête. Assez de calculer la moindre de mes paroles et de mes gestes de peur de te perdre encore une fois. Tu veux avoir des explications ? Très bien, alors oui, je t’ai trompé. Tu es content ? »
Le mot a été lâché et en cet instant, je sais que j’ai probablement brisé le cœur de mon bien-aimé. Je me sens fautif, coupable, honteux, mais tant bien que mal j’essaye de ne rien laisser transparaître de toute ça. Tant bien que mal, j’essaye de faire taire cette horrible douleur dans ma poitrine pour ne laisser transparaître à présent qu’une fausse colère, uniquement destinée à ce que Jae Won me déteste.
Tenue ❅ Quand il faisait le constat de sa vie, Jae Won ne pouvait que constater amèrement que toutes les personnes qu’il aimait véritablement avait fini par lui tourner le dos. Ses parents ainsi que sa sœur quand ils avaient oublié son anniversaire. C’est sûr qu’un enfant de 5 ans comprendrait que cela pouvait arriver. Foutaises. Mais ce n’était pas grave, son grand-frère était là. Toujours collé à lui, il avait fini par tomber amoureux de lui mais savait que ce n’était pas bien alors il ne disait rien, enfouissant en lui sa jalousie quand leur aînée venait passer du temps avec eux. Il pensait que ça irait, qu’ils resteraient quand même proches mais il avait fallu que cette Hae Ra arrive dans sa vie. Qu’elle éloigne les deux frères, enfermant le jeune adolescent dans une solitude profonde mais c’était sans compter sur la présence de Si Yun. Son meilleur ami à ses côtés, il avait pris ce qu’il pensait être une vengeance sur cette chienne de vie. Sa belle-sœur dans le coma, le contact avec sa famille perdu, il avait prit son indépendance facilement grâce à l’argent dérobé chaque mois mais il avait toujours eu ce trou béant au fond de lui. Alors, il n’avait pu s’empêcher de chercher en toutes ses rencontres la personne possible d’atténuer cette rancœur au fond de lui. Il s’était laissé avoir des relations d’un soir, profitant des plaisirs de la vie, essayant de profiter de la vie au maximum. Puis il avait rencontré Nao, l’avait suivi, traqué, jusqu’à ce que leur relation progresse. Certes, leur couple n’était pas né comme dans les comptes de fée avec une magie et une douceur, cela c’était presque fait avec une certaine violence, une certaine incertitude à cause de leurs jalousies respectives mais la situation avait fini par s’améliorer pour leur offrir des moments de bonheur sans pareil. Presqu’un an qu’ils étaient ensemble, que Jae Won avait essayé de faire taire cette jalousie naturelle et instinctive chez lui mais elle avait fini par exploser. Une absence qui le rongeait, des non-dits qu’il ressentait, et ces remarques qu’il se prenait comme s’il n’était que le seul fautif dans cette affaire. Il refusait de fondre en larme mais il était clairement à bout. Nao avait eu peur de le retrouver sans vie ? Finalement, il aurait été presque préférable qu’il ne retrouve qu’un corps froid, vidé de son sang. Surtout en entendant la suite des paroles de celui que son cœur avait choisi. Lui était injuste ? Il n’avait jamais caché qu’il jalousais la relation des jumeaux et dieu sait qu’il aurait aimé voir son petit-ami être là le soir quand il rentrait d’une journée éreintante. Mais voilà que s’il en parlait, cela se retournerait contre lui, qu’il aurait pu aller voir Nao s’il voulait le voir. Toute sa vie, il avait passé à attendre l’attention des autres. Toute sa vie, il avait été déçu. Toute sa vie, il avait fait des efforts pour contenter ses proches. Toute sa vie, on lui soutenait que ce n’était pas assez. Ils le savaient pourtant, que leur relation ne serait pas toute rose avec leurs caractères mais ils s’y étaient lancés et, apparemment, ce n’était pas assez. Ils étaient tous pareil. C’est certainement pour cela que plutôt que de s’énerver, pleurer, ou exploser quand son cadet lui avait avoué l’avoir trompé et avait enfoncé le clou en lui disant qu’il n’aurait pas hésité à le faire avec Hiro s’ils n’était pas jumeaux, qu’il explosa de rire. Un rire amer dans lequel on pouvait lire tous ses sentiments négatifs. « Parce que tu crois que je ne l’ai pas senti que t’avais une relation presque incestueuse avec Hiro ? Faudrait être aveugle pour ne pas voir que votre lien de gémellité vous bouffe et que sans lui, vous seriez ensemble. Pourquoi tu crois que j’ai autant de mal à ne pas être jaloux de votre relation ? » Il pensait lui livrer le scoop du siècle ? Jae Won n’était pas con (enfin ça dépendait) mais, surtout, il était un fin observateur. Et il était un tantinet rancunier. « Donc que je résume. Je ne fais absolument rien pour accepter ta relation avec Hiro, j’ai été affreusement occupé avec l’ouverture d’un second café mais ça, tu n’en avais pas conscience quand je t’en ai parlé, j’ai jamais fait preuve de compréhension, j’ai une relation parfaite avec ma famille, je suis injuste, stupide, et en plus on n’a jamais parlé du fait qu’on risquait de se faire souffrir l’un l’autre quand on s’est mit ensemble. Mais juste me dire que tu m’as trompé, que tu t’en veux, c’est évidemment bien plus difficile à faire que de me faire porter le chapeau. En fait, ça aurait été beaucoup plus simple que tu retrouve mon corps en arrivant ici. Comme ça, non seulement tu n’aurais plus eu à me voir, à m’expliquer les choses, t’aurais aussi plus eu à te prendre la tête à devoir réfléchir quand tu me parles et à avoir le cœur brisé. » Il leva les mains en signe de résignation, comme quoi il avait gagné. « Et, en plus de ça, tu aurais évité une occasion de devoir ou non honorer ta promesse en venant à la plage cette année voir un coucher de soleil. Je suppose que tu attends ça pour partir voir ton amant ? » Demanda-t-il en montrant son poignet où était le bracelet qu’il lui avait offert pendant leur premier rendez-vous. Son ton était vide, tout comme son regard et, finalement, son cœur tellement il était fatigué de se battre. Et, finalement, ses dernières barrières flanchèrent. Plaquant Nao contre un mur, il immobilisa ses poignets ainsi que ses jambes afin qu’il ne se débatte pas et déposa ses lèvres contre les siennes pour un baiser salé à cause de leurs larmes respectives. Oh, il avait pensé à lui asséner un bon coup de poing mais son cœur avait déjà trop saigné pour la soirée. Déliant finalement ses lèvres de celui qui restait son copain, ses bras passèrent autour de son cou tandis que son visage au creux de sa nuque, il laissa les larmes couler, le serrant avec une telle force qu’il était presque impossible de l’éloigner. « M’abandonne pas Nao… Pas toi… Je peux pas vivre sans toi… Je peux plus vivre sans toi… Plutôt mourir… Je t’aime comme un dingue Nao… Chaton, je t’aime à mourir… » Il continuait de lui répéter qu’il aimait… Ce qui était à moitié vrai car s’il existait un verbe supérieur à « je t’aime », il l’aurait utilisé sans aucun problème… LUCKYRED
Park Jae Won
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Lun 15 Avr - 21:18
Afraid of a lifeTenue ••• Si je m’étais attendu à un peu près toutes les réactions, la colère passant en premier, je n’avais absolument pas prévu d’entre Jae Won soudainement rire à ma révélation. La situation, est-elle tellement risible à ses yeux ? Honnêtement, j’aurais préféré recevoir un bon coup de poing en pleine face, sellant définitivement notre rupture, plutôt que ça. A-t-il reçu un coup invisible sur la tête ou est-ce le chagrin qui lui fait perdre complètement la raison ? Une chose est sure, ses neurones ne fonctionnent clairement plus. Quand avais-je suggéré que ma relation avec Hiro, presque incestueuse, est invisible ? Je n’ai jamais caché à Jae Won que Hiro a toujours été très spécial pour moi. Il est vrai que j’ai toujours fait en sorte de minimiser la situation pour tenter d’atténuer la jalousie de mon ainé, mais jamais, au grand jamais, je n’ai été dupe sur le fait qu’il ne soit au courant de rien à ce propos. Il a toujours été évident pour moi que c’était l’une des raisons principales de la jalousie du gérant de café envers mon jumeau et c’est aussi pour ça, que j’ai toujours essayé de lui montrer qu’il était tout aussi important à mes yeux que ma moitié. Malheureusement, cette information n’a jamais semblé passée dans le cerveau de Jae Won, mais dois-je vraiment lui en vouloir pour cela ? Après tout … nous ne nous sommes visiblement jamais compris entièrement. Nous avons chacun tenter d’améliorer les choses à notre façon en agissant de façon différente, et c’est finalement ça qui n’avait fait qu’empirer la situation entre nous. Lâchant un soupire de lassitude, je ne vois finalement pas le bout du tunnel à cette conversation. Incapable d’écouter l’autre, lui comme moi, nous nous enfonçons toujours plus dans des reproches vins et futiles. La meilleure solution, aurait alors été pour moi de m’en aller en claquant la porte, malheureusement Jae Won ne m’en laissa pas le temps.
Déblatérant de nouvelle parole, je n’arrive pas à me remettre ne fuse que du début de ses propos tant ils n’ont aucune logique pour moi. Quand avais-je dis tout cela ? Quand avais-je insinué la moitié de ses propos ? Ses propos sont tellement incohérents, que cela arrive à nouveau à me mettre en colère. Cet homme ne comprend décidément rien à ce que je lui raconte ou alors il ne m’écoute tout simplement pas. J’aurais bien aimé en placer une pour le couper dans ses inepties, mais son flot de paroles est incessant. Bien sûr que oui tu as tout fait pour accepter ma relation avec Hiro. Bien sûr que si je savais que tu serais occupé avec ton nouveau café, c’est pour cela que je n’ai pas voulu te déranger. Quand ais-je dis que tu avais une relation parfaite avec ta famille ? Je ne connais absolument rien de ta vie. Tu es injuste et stupide, c’est vrai, tout comme moi je peux l’être. Évidemment que nous avons déjà parlé de notre relation destructrice et c’est exactement pour cela que je veux te garder loin de moi. Pour arrêter de te faire souffrir alors que je t’aime. Te faire porter le chapeau était bien plus simple pour que tu me détestes. Parce que je sais que dans toute cette histoire c’est moi le fautif. Moi l’imbécile. C’est moi qui t’ai trompé, qui ai envie de recommencer alors que je t’aime et que je sais que tu aurais été près à me pardonner pour ça. N’as-tu pas compris que si j’avais couru à tes deux appartements, c’est parce que te retrouver mort aurait été insurmontable pour moi ? Avoir ta mort sur la conscience … je n’aurais jamais pu me le pardonner … parce que tu es le premier amour de ma vie. Sur cette plage, j’y retournerais même quand tout sera fini entre nous …. Parce que je t’aime pour la vie.
Ce sont toutes des choses que j’aurais souhaité lui dire. Que j’aurais aimé lui répondre, mais à aucun instant Jae Won ne m’en laisse l’occasion, et quand finalement, il finit de s’exprimer, c’est la vue de son bracelet à son poignet, qui me coupe net la respiration, m’empêchant de parler en me renvoyant ce moment passé ensemble. Pourquoi les choses n’avaient-elles pas pu rester ainsi ? Pourquoi est-ce que je me sens tellement mal quand je suis avec Jae Won, que j’en ai besoin de retrouver la facilité des bras de Hyeon Su ? Pourquoi ne puis-je pas avoir une relation normale avec Hiro ? Ce sont toutes des questions, qui virent s’entrechoquer dans mon esprit avant de disparaître littéralement en fumé, en sentant mon corps se faire percuter contre un mur. Clignant alors des yeux pour tenter de comprendre la situation actuelle, mes neurones virent à nouveau à s’éteindre en sentant les lèvres de Jae Won se poser sur les miennes. À cet instant, je sais que j’aurais dû le repousser. Tenter de me débattre pour essayer d’échapper à son emprise, mais …. Je n’en ai pas la force. Ce contact m’a tellement manqué, que je ne bouge même pas d’un poil, alors que je suis complètement bloqué par la force de mon ainé. Seules mes larmes roulent sur mes joues, alors que mon cœur se sert atrocement dans ma poitrine en retrouvant ce tendre contacte. Je l’aime, c’est indéniable, même plus que cela et je sais que je n’ai pas de raison de douter des sentiments de mon ainé. Après tout, comment avoir un doute alors qu’il me supplie ainsi de ne pas le quitter accroché à mon cou.
-« Jae Won ….. Murmurais-je la voix brisé, relevant mes mains pour les placer sur son dos avant de me stopper dans mon geste. Tu as vécu plus d’un mois sans moi …. Tu finiras par surmonter ça … » Est-ce que ça me déchire le cœur de lui dire cela ? Bien sûr que oui. Je n’ai envie que d’une seule chose, fondre dans ses bras et ne plus jamais le quitter. Malheureusement, une petite voix dans ma tête ne cesse de me hurler que si nous reprenons notre relation, les choses finiront toujours pas empirer et cette fois-là peut-être que Jae Won ne fera pas que suggérer l'inenvisageable. Hiro, ma vie secrète appartenant à New Life, mon boulot chez mon amant, ma relation avec mon amant que j’ai du mal à stopper alors que je sais que mon meilleur ami à des sentiments pour lui, ce sont toutes des choses qui finiront encore et toujours par détruire Jae Won.
Tenue ❅ Oh bien sûr que Jae Won disait exactement tout l’inverse de ce que voulait lui faire comprendre Nao afin d’essayer de lui faire ouvrir les yeux sur la situation. C’était aussi un moyen pour lui de faire un point, s’ouvrir sans s’ouvrir mais surtout évacuer. Il avait besoin de déblatérer tout cela, tout ce qui pouvait sembler être ces reproches auxquels il avait eu droit pendant des années. Pas assez bien pour la famille Park. Pas assez important pour la famille Park. Visiblement pas assez bien pour Nao qui ne pouvait se passer aisément de lui bien qu’il lui dirait le contraire… Après tout, il avait son frère pour combler ce vide de l’absence de l’autre, lui qui avait-il ? Certes, Si Yun et Hye Ji le soutiendraient mais ils ne pourraient pas remplacer son copain ou encore Won Sik. L’un des deux l’avait déjà abandonné, il ne supporterait pas de perdre le deuxième. C’est le message qu’il essayait de faire passer malgré les âneries qui sortaient de sa bouche pour finalement se taire mais ne laissant pas le plus jeune en placer une. A quoi ça servirait ? C’est à ce moment aussi qu’il montra ce bracelet qu’il portait à son poignet depuis leurs vacances parce que malgré son absence, malgré leur dispute, il ne l’avait pas quitté. C’était la preuve qu’il tenait un tant soit peu à lui, la preuve de leur couple et ce qui l’avait empêcher de sombrer. Il avait été fragilisé par cette solitude qui avait rongé son cœur et qu’il avait essayé de combler en vain jusqu’à sa rencontre avec celui qu’il appelait chaton. Alors c’était peut-être dans une vaine tentative de le garder près de lui qu’il s’était littéralement jeté sur lui, déposant ses lèvres sur les siennes pour un baiser au goût salé. Cette sensation qui lui avait manqué pendant ces mois sans lui, tant et si bien que c’est en larmes qu’il s’effondra, serrant contre lui celui qu’il aimait à en mourir. C’était bien l’une des rares personnes à pouvoir constater de sa faiblesse et de sa fragilité et de sa sincérité… Mais ce n’était pas encore assez. Ce n’était jamais assez. Il avait vécu un mois sans lui ? Il finira par surmonter ça ? Il était aussi aveugle que cela. Sans défaire son étreinte autour de son cou, il le laissa l’éloigner légèrement pour que leurs yeux s’accrochent. Jae Won ne put stopper ses larmes qui coulaient sur ses joues. Il ne savait même plus s’il devait en rire ou en pleurer et c’est finalement un son entre le rire et le sanglot qui s’échappa de ses lèvres. « C’est sûr toujours plus facile d’abandonner que d’essayer de régler les choses… Est-ce que je t’ai un jour demandé de choisir entre ton frère et moi ? Non car je savais la réponse. Comme je savais que mon frère aurait toujours choisi sa femme à son frère. » Constatation amère mais pourtant véridique. Est-ce qu’on parlait de sa tromperie maintenant, histoire d’enfoncer le clou qui avait déjà brisé une partie de son cœur ? « T’as changé Nao. Depuis qu’on est ensemble, t’avais arrêté de papillonner alors quoi ? Parce que t’as replongé, c’est foutu ? C’est plus facile pour toi de pas voir la vérité en face ? C’est plus facile pour toi de pas sentir cette odeur de cigarette, de voir ces bouteilles d’alcool, les cachets pour aider à dormir et que j’ai perdu du poids ? Tu dis que j’ai vécu plus d’un mois sans toi ? Tu comprends pas que j’ai survécu en m’accrochant à un stupide espoir ? En essayant de combattre les insomnies, en me disant qu’on finirait par toujours se retrouver ? Allant travailler sans avis tous les matins, attendant de te voir ne serait-ce que passer dans la rue ? L’amour ça se trouve pas dans un kinder surprise, ça se balance pas comme ça, ça s’oublie pas comme ça, ça s’efface pas comme ça. » Triste réalité. « Je suis fatigué Nao. Fatigué de toujours être celui qu’on laisse derrière lui pour mon bien soi-disant. Fatigué de devoir vivre en surmontant un nouvel abandon alors que la pente commençait enfin à être remonté. Fatigué de vivre loin de ceux que j’aime alors vas-y passe cette porte, choisi la solution de facilité pour toi, et je choisirai la solution de facilité pour moi. Un peu trop d’alcool. Des cachets. Une baignoire. J’ai besoin de rien de… »
C’est ce moment que son téléphone choisit pour l’interrompre mais, plutôt que d’y répondre, il le laissa sonner. Si c’est important, ils rappelleront, peut-être qu’il décrocherait. Ce n’était pas dit. Enfin, ça dépendrait quand il sonnerait à nouveau. En tout cas, la fin de la sonnerie laissa un blanc avant qu’elle ne recommence à se faire comme une litanie incessante. Un soupir résigné, il défit un de ces bras du corps de Nao pour attraper son téléphone qui se trouvait dans la poche arrière de son pantalon. « Excuse-moi. » Souffla-t-il avant de décrocher. « Allô ? » Sa voix était lasse, presque éteinte. Il savait déjà que ce n’était pas un de ses contacts, ils avaient une sonnerie spécifique. « Surprise de voir que tu ne filtres pas mes appels Jae Won. Si jamais tu veux savoir comment j’ai eu ton numéro, c’est le médecin qui me l’a donné en me disant que tu étais l’une des personnes à prévenir en cas d’urgence. Oh et si tu te demandes qui c’est, c’est ta sœur mais tu as dû oublier mon existence depuis le temps. » Un rire amer s’échappa des lèvres de la jeune femme tandis que Jae Won s’était figé. Sa sœur qui l’appelait ? Un médecin ? C’était quoi ce bordel ? La vie voulait lui faire un nouveau coup pour l’achever en sortant Hae Ra du coma ? Il était prêt là. « Je constate que tu veux savoir pourquoi je t’appelle je me trompe ? J’ai passé ma soirée avec Won Sik ce soir, il a parlé de débrancher Hae Ra car ça revenait trop cher pour lui mais apparemment cet idiot a trouvé que c’était une bonne idée de ne pas la laisser partir seule et… Si j’étais pas entré dans la salle de bain… Jae Won, t’es là ou quoi ? » Sa voix était criarde, hurlait presque, la détresse se laissait sentir. Le son de son téléphone était bon, assez pour qu’on puisse entendre toute une conversation si on se trouvait dans une pièce silencieuse. C’était donc presque certain que Nao entendait la conversation. « Oui… » Un souffle alors qu’il constatait qu’effectivement, la vie souhaitait l’achever un peu plus. « Il a fait une tentative de suicide… Les médecins ne peuvent rien dire sur son état pour l’instant mais au moins tu sais et peut-être que, lui, tu viendras le voir à l’hôpital mais bon, fait comme tu veux. » Et elle raccrocha sans attendre de réponse alors que le téléphone de Jae Won venait de lui glisser des mains. Il ne savait pas ce qu’il devait faire. Il ne savait pas s’il devait aller ou non à l’hôpital où il devrait affronter sa famille avec qui il avait perdu contact pour ne plus avoir à les supporter, eux et leurs reproches constants. Il aurait préféré s’évanouir, se retrouver seul avec un mot à son réveil mais au moins, il aurait pu avoir une pause qu’on ne voulait pas lui offrir. Il avait dû être un sacré connard dans sa vie passée pour que le sort s’acharne ainsi sur lui. « S’il te plait, me laisse pas seul… Viens avec moi… Je t’en supplie Nao… » Une chose était certaine, s’il le laissait maintenant, c’est le plus jeune de la fratrie qui ferait une tentative réussie… LUCKYRED
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Mar 16 Avr - 11:41
Afraid of a lifeTenue ••• Malgré tout ce que je viens de dire, Jae Won ne semble pas résigner à accepter mes paroles et mon désir de vouloir en finir là. Comme un fou, il semble s’accrocher à un doux rêve de nous revoir heureux ensemble, alors que ce temps est déjà révolu depuis bien longtemps. Cependant, il a raison sur une chose, si je ne veux pas le garder près de moi c’est uniquement par facilité. Il a toujours été plus simple pour moi d’abandonner, de laisser couler les choses, car la seul fois dans ma vie où j’ai voulu être combatif et courageux, j’ai fini par perdre ma mère adoptive. La douleur que j’ai ressentie ce jour-là, je m’en souviens comme si c’était hier, malgré mon jeune âge. Et encore, malgré cela à l’époque, j’avais encore nourris l’espoir que tout finirait par s’arranger en compagnie à ce que je pensais être mon frère et mon père. Mais là encore, tout a fini par voler en éclat. Abandon. Accident. Depuis cet instant, j’ai préféré vivre sans attache. Laissant s’en aller les personnes m’entourant, car tout le monde fini par partir un jour. Du moins jusqu’à ce que ma route retrouve celle de mon jumeau et plus tard, celle de Jae Won. Ce jour-là, j’avais nourris l’espoir que les choses seraient peut-être différentes pour moi. Qu’avec eux, je ne serais plus jamais seul, mais parfois la solitude est la meilleure direction à prendre. C’est vrai, cela peut sembler facile dit comme cela, mais laisser s’envoler l’amour n’a rien d’une chose aisé. Jae Won voit cela comme un abandon, et il a probablement raison, mais je refuse de me battre pour provoquer encore plus de souffrance chez la deuxième personne que j’aime le plus au monde.
C’est vrai, il ne m’a jamais demandé de choisir entre lui ou Hiro, mais ne pense-t-il pas que cela me ronge de l’intérieure de le sentir moins aimé dans ce genre de circonstance ? Ne pense-t-il pas que, malgré son silence, je n’éprouve pas cette obligation constante de devoir me donner corps et âme à une personne uniquement ? Il semble vouloir me faire comprendre, que les choses lui vont parfaitement comme cela, mais à moi elles ne me vont pas. Elles me rendent malheureux. Et puis il y a Hyeong Su. Jae Won prend cela comme l’un de mes vieux démons, mais c’est bien plus que cela. Cela n’a rien avoir avec le genre de papillonnage que je pouvais avoir au début de notre relation. Pour la première fois en plus d’un an, j’avais réussi à douter de mes sentiments pour mon ainé, parce qu’un autre homme était revenu subitement dans ma vie. Je ne sais pas ce que je ressens pour mon tatoueur et je ne le sais toujours pas. Comment pourrais-je vouloir prétendre au bonheur avec Jae Won, alors que je ne suis même pas certain de mes sentiments pour un autre homme ? Comment pourrais-je accepter que mon ainé passe aussi facilement au-dessus de mon infidélité, alors que je n’ai même pas envie de quitter mon nouveau travail, situé dans le même lieu que mon amant ?
Oui c’est plus facile de fermer les yeux. Plus facile de tenter de le repousser, plutôt que de se focaliser sur son visage creusé par la fatigue, ainsi que l’état déplorable de sa chambre. Bien plus facile de me trouver toutes les excuses du monde, plutôt que d’accepter que malgré tout, il a besoin de moi. Durant cette longue absence, il s’était accroché à l’idée de me revoir un jour, mais moi c’était tout l’inverse. Bien que mon cœur hurlait de douleur face à son absence, j’avais essayé nuit et jour de me l’imaginer avec son charmant sourire, heureux au côté d’une autre personne. J’aurais tellement aimé qu’il passe à autre chose. Qu’il m’oublie. J’aurais tellement aimé être le seul à être dévoré par son absence. Parce qu’il ne le mérite pas. Jae Won n’a rien fait pour se retrouver dans cette état-là. Tout est ma faute, je suis le seul qui aurait dû continuer à souffrir, jusqu’à ma morte, de notre amour perdu. Je suis toujours convaincu que sa vie serait bien plus belle sans la mienne, mais voilà maintenant que je me retrouver prisonnier par le fait qu’il se suicidera si je m’en vais.
Il est fatigué, mais je le suis aussi. Lourdement, alors que la sonnerie de son portable retenti, je laisse mes mains retomber le long de mon corps alors que je ne trouve plus d’échappatoire. J’aurais réellement voulu franchir cette porte malgré mon amour pour lui, mais la détermination de Jae Won à vouloir continuer à souffrir avec moi est bien trop forte. Je ne peux pas me permettre de prendre le risque que sa vie se termine ainsi, parce que je l’aime. Je préfère être mille fois détruit par mon amour trop fort pour lui, plutôt que de voir sa vie se terminer ainsi. Jae Won est la meilleure chose qui me soit arrivé sur cette terre et pour cela il mérite de vivre. S’il pense que son bonheur est à mes côtés, alors je serais à ses côtés, bien qu’il ne m’ôtera jamais de la tête que notre relation finira par nous entrainer dans des profondeurs bien plus noir encore que ce que nous avons vécu. La seule chose que j’espère c’est que, quand ce jour arrivera, le destin s’en prenne à moi plutôt qu’à cet homme que j’aime de plus profondément de mon cœur.
Malheureusement, si c’est une chose dont je rêve profondément, le destin ne semble pas résigner à laisser Jae Won tranquille pour l’instant. Se manifestant à nouveau sous la sonnerie de son portable, je laisse finalement mon ainé répondre à cet appel du destin. Le silence, hormis la pluie se faisant entendre dehors, qui règne dans la pièce me permet de comprendre assez aisément, bien que je ne tienne pas le portable à mon oreille, que la discussion qui est occupé à se jouer devant moi est assez grave. Je ne saisis pas toute la portée de la conversation, mais j’en comprends suffisamment pour percuter que le frère de Jae Won semble avoir fait une tentative de suicide. Le passé et la famille de mon ainé a toujours été une zone très sombre à laquelle je n’ai jamais eu accès. Je sais que pour lui, il s’agit d’un sujet très douloureux, je ne peux donc pas imaginer à quel point cette nouvelle peu l’affecter. Cependant cela reste son frère, le choc doit malgré tout rester brutal. Mon cœur se sert douloureusement dans ma poitrine en observant les réactions de Jae Won presque inerte à cette nouvelle. Pourquoi le sort s’acharne-t-il ainsi sur lui ? Ne souffre-t-il déjà pas suffisamment avec ce que je lui ai fait ?
-« Jae Won. Murmurais-je plus qu’affecté par la douleur que peu ressentir mon ainé suite à cette nouvelle, alors que je vois sont portable glisser de ses mains pour venir s’écraser au sol. Me détachant alors faiblement du mur, dans l’idée de le prendre dans mes bras, je me stop néanmoins dans mon action en entendant la supplication de mon petit ami. Sans un mot, je viens alors glisser ma main hésitante dans la sienne, en forçant un petit sourire réconfortant à naitre au bord de mes lèvres. Ne t’en fais pas je suis là. Je serais toujours là. »
Tirant alors faiblement sur sa main, je l’incite de cette façon à me suivre pour sortir de sa chambre. Peu importe si notre situation n’est pas résolue, en cet instant, il est urgent de se rendre à l’hôpital et mon ainé ne peut clairement pas le faire tout seule. Descendant les marches, j’en profite pour attraper de ma main libre mon portable, pour y composer le numéro de taxis d’une compagnie que j’appelle régulièrement pour raccompagner des clients trop ivre à mon travail. Tout en leur indiquant par téléphone de venir ici le plus rapidement possible, je jette un regard derrière moi pour m’assurer que Jae Won ne s’effondre pas sous le choc. Pour éviter que ceci n’arrive, je viens d’ailleurs le prendre par la taille une fois mon appel terminé et le conduit jusqu’à sa porte d’entrée.
-« Met ta veste, il fait froid dehors et je ne voudrais pas que tu prennes la pluie. » Lui indiquais-je tout en l’appuyant contre un mur tandis que je l’aide à mettre ses chaussures. Une fois chose faite, je l’aide ensuite à enfiler sa veste et vient lui reprendre la main pour le conduire jusque dehors, là où nous attend déjà le taxi, sans me soucier moi de me couvrir plus, étant déjà trempé jusqu’au os.
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