Il y a des journées où l'on veut juste être seule avec une amie.
Aujourd'hui était l'une de ces journées, ou plutôt soirée dans le cas précis. Depuis ce fameux jour où Cara avait vu In Ha rentrer dans sa vie, il lui était devenu difficile de la lâcher. C'était une personne qu'elle avait appris à apprécier très rapidement, une vraie femme avec un tempérament de feu, et c'était beau de voir une femme s'imposer autant. Il faut dire que de voir une femme s'imposer n'était pas dans les choses que la Vietnamienne avait souvent vu. Sa mère n'avait jamais vraiment été un très bon exemple, suivant les règles de la mère de famille tant qu'elle ne se disputait pas avec son père, ce n'était pas vraiment le top. Alors voir pour la première fois de sa vie une femme forte, elle ne pouvait s'empêcher de l'admirer. Cara espérait au fond pouvoir devenir comme elle dans le futur, une fois qu'elle aurait assez d'argent pour pouvoir quitter son travail actuel et en avoir un plus raisonnable. Mais pour le moment, elle se contentait de ce qu'elle avait, et en était déjà très heureuse.
Aujourd'hui était une soirée tranquille pour les deux jeunes femmes, une belle soirée pour prendre un verre à deux, tranquille, juste elles deux. Bien que n'allant pas souvent au bar, Cara appréciait un petit verre d'alcool par moment, juste de quoi se détendre tranquillement. Assise à l'un des tabourets libre juste devant le bar, la Vietnamienne observait autour d'elle quelques instants avant de reposer son regard sur sa chère amie, elle pourrait l'écouter parler pendant des heures et elle n'en serait toujours pas lassé. Avec son petit verre de whisky dans la main, la brune sirotait doucement son verre, chose qui lui faisait toujours un petit peu mal au porte-monnaie. Aujourd'hui était une belle soirée qui s'annonçait, une belle soirée tranquille et sans problème, que demander de plus ?
Assise à l'un des tabourets libre juste devant le bar, la Vietnamienne observait autour d'elle quelques instants avant de reposer son regard sur sa chère amie, elle pourrait l'écouter parler pendant des heures et elle n'en serait toujours pas lassé. Mais alors que les deux femmes passaient une bonne soirée tranquille, Cara sentit une main se poser sur son épaule. Il ne lui fallut pas un grand temps avant de bien voir que cette main était la main d'un homme, qu'elle ne connaissait pas bien sûr. En voulant voir son visage, la Vietnamienne le vit entre elle et sa chère amie, autour de qui il avait également placé son bras. Même si Cara connaissait In Ha depuis seulement peu de temps, elle savait très bien que ce bras n'allait pas rester très longtemps sur elle. Rien que cette pensée fit immédiatement sourire la brune, ce qui pouvait plus paraître comme une invitation pour l'homme qui s'était introduit entre les deux femmes plutôt qu'autre chose. La voix de la Vietnamienne se fit malgré tout entendre, bien qu'étant d'un ton assez doux, comme à son habitude.
« - Excusez-moi, mais j'aimerais pouvoir parler seule à seule avec mon amie, s'il vous plaît. »
Elle-même savait qu'avec une façon telle de parler, puis son grand accent, c'était difficile de la prendre au sérieux. Puis il y avait ce sourire sur ses lèvres qui invitait au contraire, pour faire court, elle n'arrivait juste pas à demander à quelqu'un de partir fermement. Mais au moins, elle avait essayé, elle espérait que cela marcherait, mais il faut croire que non, puisque les bras de l'homme restaient autour du cou de celle-ci et de celui de son amie. Aujourd'hui allait encore être une preuve de son incapacité à repousser les hommes, repousser tout le monde en général.
by FRIMELDA
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Choi In Ha
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Mar 25 Sep - 18:58
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▬ "Ce n'est pas tant l'intervention de nos amis qui nous aide, mais le fait de savoir que nous pourrons toujours compter sur eux." ▬
▬ Habituellement, je ne suis pas vraiment du genre à sortir le soir. Non pas que je n’aime pas ça, disons simplement que j’ai tendance à préférer rester avachie dans mon canapé devant un bon film ou bien occupé à sauter par-dessus un mur pour trouver un scoop digne de ce nom. Cela dit, je ne nie pas non plus, qu’il n’est pas agréable de passer un petit moment en compagnie de personne que l’on apprécie. C’est d’ailleurs souvent ce genre de moment pourtant très simple, mais que l’on ne peut pas oublier, qui rende une vie plus agréable à vivre. Du coup forcément, quand avec Cara, nous avons émise l’idée de sortir boire un verre entre copines, je n’aie pas réfléchie plus d’une demi-seconde avant d’accepter. Cependant, habituellement pour ce genre de petite viré nocturne, je n’aurais pas spécialement fait d’effort au niveau vestimentaire. Ne me prenant pas la tête avec ce genre de chose et me fichant complètement du regard des autres, il n’aurait pas été étrange, de m’apercevoir en pantalon et gros pull, comme si je venais de sortir les poubelles. Et pourtant, ce soir, j’ai fini par sortir le grand jeu … ou moyen jeu … à vous de voir. En effet sortant, avec une pure bombe atomique, parce que oui même en étant une femme, je peux facilement reconnaître les charmes de mon amie, j’ai fini par mettre une petite jupe rose pastelle en dentelle surmonter d’un chemisier blanc et, bien entendu, de chaussure à talons noirs (Tenue). Histoire de ne pas faire trop tache, ni de gâcher le charisme de Cara voyez-vous. C’est donc parfaitement apprêté, maquillé, coiffé et parfumé, que j’ai fini par sortie de chez moi pour rejoindre la jeune femme. Évidemment comme prévue, elle est plus que sublime, bien que je sois persuadé qu’il ne fasse pas grand-chose pour l’habiller et la sublimer comme à son habitude.
Notre début de soirée se déroula donc sans encombre. Accoudées au bar, nous discutions de tous et de rien, comme si cela faisait des années que nous nous connaissions. Honnêtement, jamais je n’aurais pu penser devenir si proche d’une personne comme Cara en si peu de temps. Après tout, quand on regarde comme ça, rien ne nous lie vraiment, mais il faut croire que c’est justement cette différence qui m’a attiré chez elle. Ca et des hommes plus qu’enquiquineur, le jour où j’ai fait sa rencontre. Je dois bien avouer que c’est sa fragilité à repousser les hommes qui m’a attendrie assez rapidement chez elle. En l’observant, j’ai immédiatement ressenti le besoin de la protéger, sans vraiment de raison, et depuis cette instant au parc, je n’ai plus pu me passer d'elle.
Sirotant donc mon verre, en charmante compagnie, je voyais déjà la suite de la soirée se profiler agréablement à l’horizon. Après tout, entre nous deux, rien ne pourrais mal tourner. Enfin … c’est du moins ce que je pensais avant de sentir soudainement un bras se faufiler derrière ma nuque pour se poser sur mon épaule. Bien évidemment, avec une approche pareille, je n’ai pas besoin de tourne la tête que pour savoir qu’il s’agit d’un homme avec des hormones qui travaillent un peu trop. Si j’avais été seul, il aurait d’ailleurs très rapidement fini encastré dans le bar, mais n’étant pas seule, je préfère me contenir momentanément, tournant donc innocemment mon regard vers lui et vers mon amie qui vient à prendre la parole.
Malheureusement, il était évident que la demande de Cara serait passé inaperçu aux oreilles de cette imbécile. Avec une si douce voix, et un si joli regard, peu d’hommes arriveraient à la prendre au sérieux. D’autant plus que son accent trahis facilement, qu’elle n’est pas vraiment une accoutumée de cette ville. Du moins pas depuis longtemps. Donc, forcément, avec ce combo fatal, il n’y a aucune raison que l’homme bouge ses bras ou même son corps tout entier pour aller voir ailleurs. Dommage pour lui, si Cara ne sait pas s’y prendre avec ce genre de lourdo ce n’est pas mon genre.
-« Dites moi, prononçais-je encore gentiment pour le moment, vous n’avez pas entendu mon amie ? Vous dérangez voyez-vous.»
Bien sûr, je sais parfaitement qu’il l’a très bien entendu. Pour appuyer donc mes paroles et ceux de la jeune femme qui m’accompagne, je retire le bras présent sur mon épaule. Histoire de lui faire comprendre en douceur que l’on n’a pas besoin de lui et qu’il peut s’en aller. Malheureusement, cet homme semble faire partie de la catégorie : homme qui n’a pas de cerveau, puisque très vite il vient à repositionner son bras sur moi.
-« D’accord …. D’accord …. Je vois le genre, prononçais-je alors dans un soupir. Bien, je vais vous le dire autrement dans ce cas. »
Sans crier gare, je m’empare alors soudainement du bras de l’homme que je passe par-dessus ma tête, pour lui faire une clé de bras dans le dos. Appuyant sur ma prise, je le force alors à se pencher sur le bar dans la douleur.
-« Voyez-vous, une femme peut-être en jupe et en talons et parfaitement savoir se défendre. Maintenant, vous allez gentiment vous excusez auprès de mon amie pour votre comportement indécent et vous en allez rapidement, avant que je vous casse le bras. »
Autant Cara n'essayait pas d'attirer très souvent le regard des personnes autour d'elle, autant peu importe ce qu'elle portait, elle avait toujours au moins une personne qui a regardait. Alors la Vietnamienne avait arrêté de vouloir se cacher, elle s'habillait comme elle le souhaitait, souvent avec des habits que certains habitués lui avait offert une fois qu'ils avaient appris à mieux se connaître autre que dans une chambre. Certains étaient toujours assez suggestif, alors elle faisait malgré tout attention à ce qu'elle mettait pour sortir tout simplement avec des amis, elle restait dans la simplicité. Enfin ce qui était simple à ses yeux, une petite robe noire et des petites bottines (Tenue), mais apparemment même avec cela, elle attirait le regard. Après, les temps n'avaient pas changés, deux belles femmes dans un bar, c'est presque un appel aux yeux de quelques hommes. Mais il fallait voir le bon côté des choses, au côté d'In Ha, Cara savait qu'elle ne craignait rien. Mais là était un petit problème.
La présence de son amie était la raison-même de cette sortie, le sourire sur les lèvres de la Vietnamienne était également grâce à son amie, mais au plus profond d'elle, elle ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'il faudrait qu'elle apprenne de la coréenne à se défendre. Peut-être pas par la force physique, mais au moins savoir lever le ton. Consciente de son incapacité à se défendre, Cara ne voulait pas non plus rester sans défense toute sa vie, elle ne voulait pas avoir à toujours compter sur son ange gardien pour être à ses côtés et la protéger de ses arrières. Elle voulait pouvoir un jour dire un "non" vrai et fort pour qu'on puisse la prendre au sérieux, mais elle aurait un long chemin à faire avant d'y arriver, et ce n'était pas dans ses habitudes. De par son passé, Cara n'avait jamais eu le choix, elle avait toujours dû suivre les ordres, faire ce qu'on lui demande, le mieux possible, sans aucune erreur, où elle serait punie d'une façon la marquant à la fois par la douleur et laissant une cicatrice sur son corps. Elle en avait déjà fait l'expérience, cette cicatrice sur son dos en était la preuve, alors c'était sûrement par peur que même son corps entier n'osait pas venir à l'encontre des autres.
Après avoir vu que ses mots avaient été ignoré par l'homme qui était venu se mettre entre les deux femmes, Cara ne put s'empêcher de lâcher un petit soupire, encore une fois, elle avait été trop douce, mais elle ne savait vraiment pas comment faire. Son regard alla se poser sur son verre d'alcool alors qu'elle fit passer son doigt sur les bords, entendant même la requête de son amie être ignorée. Sur le coup, la Vietnamienne ne put faire autrement que se sentir un petit peu coupable. Bien sûr, son amie avait également beaucoup de charme, cette image de la femme élégante et féminine qu'elle était pouvait également attirer beaucoup d'hommes, mais de son côté, Cara ne s'inquiétait pas pour elle. Elle était probablement plus habituée à tout cela qu'elle. Alors que la brune avait dévié son regard de la scène qui avait autour d'elle et la concernant également, elle sursauta en voyant du coin de l'œil le bras de l'homme dans une position qui devait lui faire assez mal. Par réaction automatique, Cara se leva avant d'aller du côté de son amie, elle ne pouvait s'empêcher d'être gentille avec tout le monde. En posant une main sur l'épaule de son amie, elle lui sourit légèrement.
« - Je pense qu'il a compris maintenant In Ha. Ne te fatigue pas avec ça. »
Aussi bête que cela pouvait paraître, Cara savait très bien que dans ce monde, les personnes trop gentilles ne survivaient pas longtemps. Mais c'était plus fort qu'elle, elle avait cette pensée comme quoi elle devait faire attention à tout le monde, que le bonheur des autres passaient avant le sien.
« - Puis tu vas te salir les mains en restant comme ça. »
Ce n'était en aucun cas une insulte pour l'homme en question, car elle ne pensait même pas à lui en prononçant ses mots, mais tout simplement à l'hygiène du comptoir du bar qui ne semblait pas parfaite, et cela, même avant leur arrivée. La brune passa ensuite sa main dans ses cheveux en regardant autour d'elle, espérant que ce petit événement n'est pas trop attiré les regards, car elle ne doutait pas qu'elle fût une personne assez simple à suivre et retrouver. Ou encore, la sensation de regard méprisant lui était très inconfortable, elle préférait rester inaperçue, tranquille, et cela en bonne compagnie si possible.
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Jeu 27 Sep - 20:11
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▬ "Ce n'est pas tant l'intervention de nos amis qui nous aide, mais le fait de savoir que nous pourrons toujours compter sur eux." ▬
▬ Je ne le sais que trop bien que le genre d’agressivité dont je peux faire preuve, peut sembler étrange venant d’une femme. Encore plus d’ailleurs, quand on sait que je viens d’une famille riche et que durant toute ma jeunesse, on a fait en sorte de m’éduquer de la meilleure des façons. Si on suit la logique des choses et les idées de la société, je devrais naturellement être une femme toujours perchée sur des hauts talons, parfaitement apprêtée, ne portant d’intérêt qu’à l’élite de Nagwon. Un peu comme ma mère en vérité, sauf qu’elle aussi a appris à se faire respecter et entendre par les hommes. Certes pas par la violence, mais son autorité naturelle et son statut haut placé dans le journalisme suffis généralement à dissuader qui conque de la défier. Tout le contraire de moi en fait. Beaucoup de personne ne m’ont jamais vraiment prise au sérieux avec mon physique avantageux et en grandissant ça a rapidement fini par me taper sur le système. Même mon petit frère était plus respecté que moi, c’est pour dire. Du coup, je pense qu’en grandissant, sans m’en rendre compte, j’ai fini par en avoir assez de me laisser marcher dessus par ma mère, les hommes ou tout autre personne et comme les mots ne suffisait pas, j’ai appris à me défendre autrement.
Après je vous l’accorde, il n’y a rien de sexy à agir comme je peux le faire avec cette homme étalé dans la douleur sur le comptoir, mais honnêtement je m’en contre fiche. J’ai fini par complètement assumer mon côté garçon manqué, et ce que les autres peuvent penser de moi après, me passe complètement par-dessus la tête. De plus, je ne vois pas pourquoi une femme devrait garder le silence et se laisser gentiment faire quand un homme a envie de X ou Y choses. Surtout que même quand on arrive à dire non, on se fait souvent rire au nez et on se retrouver tout de même à voir un pot de colle sur le dos. Non vraiment, c’est désespérant, mais il n’y a que la manière forte qui passe avec ce genre d’homme. Après, je vous l’accorde, cela peut-être risqué par moment, mais je préfère largement ça, que de me faire passer pour une soumise, sous prétexte que c’est ce qu’on attend d’une femme.
Torturant donc avec une joie sans nom, notre pot de colle du soir, je suis bien déterminé à attendre un mot d’excuse sortir de sa bouche. Je suis d’ailleurs certaine d’entendre un début de phrase sortir, malheureusement, c’est à ce moment-là que Cara décide d’intervenir. Décidément, cette fille est vraiment une perle. Je ne comprends pas comment elle arrive à faire preuve d’autant de compassion, avec un homme qui n’aurait certainement pas reculé devant un peu de forcing avec elle pour obtenir ce dont il avait envie.
-« Je ne suis malheureusement pas vraiment sûr qu’il ait parfaitement compris, lâchais-je dans un soupir, en sentant la main de mon amie venir se poser sur mon épaule. Et puis tu sais, si me salir me permet d’apprendre les bonnes manières à un abrutit comme ça, ça ne me dérange pas. »
Bien sûr, je n’aurais jamais été jusqu’à lui casser le bras. Je ne suis pas autant violente, du moins pas quand il ne s’agit pas d’une véritablement menace. Relâchant donc mon emprise, je ne manque cependant pas de foudroyer du regard l’homme qui se relever dans la douleur, en massant immédiatement son bras.
-« Tu as de la chance que mon amie ait de la compassion même pour une espèce dans ton genre. Maintenant dégage avant que je ne devienne vraiment agressive. »
Feintant de vouloir le frapper une nouvelle fois, c’est dans un grand sourire que je l’observe finalement s’éloigner de nous, non sans bien entendu m’avoir injurié au passage. Reprenant alors ma place sur mon tabouret, je pivote légèrement sur le côté pour observer mon amie avec attention.
-« Il ne méritait vraiment pas que tu sois aussi gentille, tu sais …. Tu aurais fait quoi, si je n’avais pas été là et qu’il serait devenu plus entreprenant ? Je ne dis pas qu’il faut être comme moi, mais …. Je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose parce que tu as trop grand cœur. »
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