Hot Coffee || Libre

 
 

Un soupir quitta les lèvres de Hiro qui passa ses mains sur son visage fatigué alors qu’il se levait de la chaise où il était assis depuis un moment pour suivre ses cours théoriques. Il aimait ses études de danse mais il avait du mal à ne pas s’ennuyer quand ce n’était pas de la pratique. Il fit craquer sa nuque tandis qu’il sortait de la salle afin de détendre ses membres endoloris puis se dirigea vers le Starbucks pas loin de l’université dans le but de prendre un de leur délicieux café. Cela réussira à le réveiller pour ensuite se plonger dans ses notes de cours pour éviter d’accumuler du retard dans ses études. Il voulait vraiment réussir et était vraiment prêt à tout pour ça. Il sourit en entrant dans le café, appréciant l’agréable odeur qui vint chatouiller son odorat, il avait vraiment envie de caféine maintenant. Il patienta jusqu’à passer, commandant également un délicieux muffin cheesecake pour accompagner son caramel macchiato. Il régla puis pris son plateau contenant la nourriture puis attendit patiemment que sa boisson soit prête. Lorsque cela fut le cas, il la prit puis partit dans le but de se poser dans un coin plutôt calme. Néanmoins, alors qu’il se dirigeait vers une table libre, il sentit un liquide chaud se répandre sur son haut et ayant une odeur de caramel. Pas besoin d’être devin pour comprendre qu’il s’agissait de sa boisson et il fit un mouvement en arrière, faisant presque tomber la personne qui l’avait bousculé. Il éloigna son haut pour éloigner le liquide brûlant de sa peau mais c’était certain, il aurait une belle marque rouge et il n’avait qu’à espérer que la nourriture parte facilement sinon il serait bon pour la poubelle. Il souffla puis regarda le coupable de cette bousculade. « Vous ne pouvez pas regarder où vous allez ? » Il avait soufflé cette question qui montrait son agacement de perdre son café et son muffin ainsi mais, surtout, de s’être fait brûler. Ah ça oui, il ne s’énervait pas pour rien et ne criait pas pour rien mais là, il était à deux doigts de le faire.  

 
 

En venant au Starbucks, Hiro avait espéré pouvoir se détendre en mangeant un muffin tout en savourant un délicieux caramel macchiato. Néanmoins, il n’eut pas le temps d’entamer sa commande ni même de poser ses jolies fesses sur une assise, que sa commande fut un lointain souvenir. Enfin, un souvenir qui venait de lui coûter de salir son haut et de le brûler au torse. Il éloigna son haut qui avait pu gouter à sa nourriture à sa place et souffla une question, montrant ainsi son agacement. Le jeune Hopkins n’était pas de nature à perdre facilement son calme mais, là, il était très sérieusement frustré de ne pas avoir pu profiter de ce moment de quiétude comme il l’aurait souhaité. Il observa l’homme lui faisant face et fronça les sourcils en voyant l’argent. Certes, l’escroquerie était passée en second plan depuis qu’il connaissait Kazuya mais il était plutôt confortable et sa fierté lui interdisait d’accepter ce billet. De toute façon, les paroles de l’homme avaient réussi à l’agacer réellement. « Pardon ? » Il respira pour que sa voix reste posée parce que, malheureusement pour lui, sa voix pouvait vite partir dans les aigües, lui faisant perdre toute crédibilité, même si son accent pouvait faire peur. Cet accent qui pouvait rappeler celui des personnes habitants dans l’ancienne Busan et qui ressortait chez le jeune homme quand il était énervé. « Vous vous prenez pour qui exactement ? Vous pouvez le garder votre argent. Des excuses pour m’avoir foncé dedans seraient plus les bienvenues. » Il retint de faire un commentaire sur le manque d’éducation du jeune homme, trouvant cela déplacé puis il ne voulait pas non plus partir dans une bagarre. Il avait des muscles grâce à la danse, une certaine force et habileté mais il ne voulait pas prendre le risque d’abîmer son corps qui était aussi son outil de travail. Il secoua la tête pour se calmer tout en soupirant fortement, essayant d’apaiser son agacement qui ne faisait que s’agrandir au fil des minutes.  

 
 

Le comportement des gens avait vraiment tendance à agacer Hiro qui d’une nature pourtant calme, ne supportait pas quand on pensait tout avoir de l’argent. Des excuses, c’était la seule chose qu’il demandait mais apparemment c’était déjà trop pour cet homme qui pétait bien au-dessus de ses fesses. Il se pinça l’arrête du nez pour éviter d’exploser, ne voulant pas s’afficher dans un lieu public et parce qu’avoir des ennuis car il avait jeté du café sur un inconnu n’était pas vraiment dans ses plans. Il se demandait en quelle langue il devait parler pour se faire comprendre. « Vous comprenez ou quoi quand on vous parle ou vous vous croyez tellement au-dessus de tout le monde que des excuses vous écorcherez la bouche ? » Il avait envie de se facepalm tellement cette attitude le désespérait et il respira correctement avant de limite s’étrangler. Oui, le noiraud faisait tout pour avoir de l’argent sans avoir à travailler à côté de ses études mais il n’était pas non plus désespéré pour accepter ça plutôt que des excuses. Le monde ne tourner pas rond et il préférait penser au visage angélique de Nao sinon il allait vraiment encastrer la tête de ce mec dans un mur. « Tu aurais accepté de t’excuser sans broncher, ça ferait longtemps que chacun aurait poursuivi son chemin. » Il se retint de l’insulter de tous les noms ou de laisser son poing atterrir sur son visage. « Personnellement, j’ai tout mon temps et je compte pas lâcher de si tôt. » Ah ben ça, il pouvait se gratter ce mec pour se débarrasser de Hiro, c’était une vraie tête de mule et il pouvait se montrer très déterminé… Comme à cet instant.

 
 

C’était rare que Hiro soit à deux doigts de perdre son sang froid mais cet inconnu commençait vraiment à lui courir sur le haricot. Il respira calmement pour éviter de commencer à le ruer de coup ou même sortir de ses gongs, ce genre d’individu qui pétait plus haut que ses fesses et se prenait pour le roi du monde l’exaspérait. Il détestait ces gens autant qu’il haïssait les sentiments. Il avait envie de lui rendre la monnaie de sa pièce et leva les yeux au ciel alors que l’autre lui donnait une carte de visite. « Si c’est pour une leçon de politesse et savoir vivre, ça ne vous ferait pas de mal c’est sur. » Marmonna-t-il alors que l’autre commençait à partir. C’est alors que le noiraud décida de laisser tomber qu’un homme attrapa le poignet de l’autre qui se retourna et l’inconnu en profita pour balancer sa boisson sur le haut de cet impoli. « Oups, je ne vous dirais pas désolé monsieur cela dit. » L’homme ainsi que sa copine firent un clin d’œil à Hiro qui regardait la scène avec une lueur amusée dans les yeux, essayant de ne rien laisser transparaître. Il sourit au couple avant de s’incliner, étant agréablement surpris par la réaction de ces personnes. Comme quoi l’humanité n’était peut-être pas perdue. « Merci… » Il reconnu alors un de ses camarades de classe qui était plutôt bon dans les sports de combats et se demanda comment aller réagir ce malpoli. Peut-être que cette boisson chaude lui remettra les idées en place… Il espérait en tout cas et si ça devait partir en bagarre alors… Ça partira en bagarre, à moins que l’agent de sécurité les arrête à temps. Il n’y avait plus qu’à prier pour que ce dernier fasse son travail.  

 
 

C’était ridicule de voir combien la situation avait tourné au vinaigre avec que Hiro attendait simplement des excuses de la part de ce malpoli. Deux personnes étaient même venues défendre le noiraud dont l’un était même un de ses camarades de classes. Il était agréablement surpris par leur intervention et se promit de les remercier un de ces quatre en les invitant à boire un café par exemple. Il espérait aussi que ce vieux chnoque comprendrait ce que ça fait de se retrouver dans cette situation. Cependant, il semblait que c’était eux en faute dans l’histoire ce qui fit siffler Hiro. Quel imbécile ce petit vieux. « Rancunier mais pas poli. » Baragouina-t-il pour lui, suffisamment bas pour que personne ne l’entende. Puis bon s’il oubliait cette histoire comme la politesse, ils n’avaient vraiment pas à s’en faire et ce n’était pas des menaces qui lui ferait peur. On pouvait le croire frêle et fragile mais il avait plus d’un tour dans son sac et savait très bien se défendre. Il regarda l’homme qui l’agrippa avec un regard plus que blasé et ne fut même pas surpris de voir comment il traitait son homme de main. Encore un sale gosse qui se croyait tout permis car il avait de l’argent. « Même dans cent ans ce serait déjà trop tôt. » Dit-il alors que ce vieillard était déjà loin en levant les yeux au ciel. Il se tourna ensuite vers les jeunes qui lui étaient venus en aide. « Merci beaucoup, je vous aurais bien offert quelque chose en remerciement mais je pense malheureusement que ce sera pour une prochaine fois. » Il leur offrit un sourire et sur la promesse de se revoir, Hiro partit du café pour rentrer chez lui et se changer afin d’être plus à l’aise.