Quand les masques tombent ღ ft. Song Hyeon Su

Quand les masques tombent.

Ahn Mi Ran & Song Hyeon Su.

Tenue ☾La bouche ramenée en cul de poule, les bras croisés, Mi Ran allait à droite et à gauche sur la chaise en salle de repos. La journée était plutôt calme pour elle, peu de clients à l’horizon et faire un piercing était moins long que faire un tatouage ou vendre un objet dans un sexshop. Un soupir quitta ses lèvres, clairement, trop de questions se bousculaient dans sa petite tête, notamment au sujet de Hyeong Su. Bien qu’il soit maintenant divorcé, elle ne comprenait pas pourquoi il ne lui en avait pas parlé, pourquoi est-ce qu’elle avait découvert ça en même temps que tout le monde. Le tatoueur était une personne très importante à ses yeux, elle avait l’impression d’être un poids plutôt qu’autre chose. Elle l’avait vu aussi, aller mal, mais il n’avait rien dit. Déception amoureuse ? Très probablement vu les sms qu’ils avaient échangé mais encore une fois, il n’avait rien dit. Alors oui, clairement, il lui arrivait de bouder quand l’envie lui prenait soudainement et était même un peu (trop) froide avec son employeur. Certainement qu’ailleurs elle aurait eu des remarques mais son aîné n’était pas de ce genre, bien au contraire. C’était un homme à l’écoute. Mais bon, en attendant, cela ne réglait pas le problème qu’il y avait. En entendant la porte s’ouvrir, la brune tourna la tête, pensant voir Na Ra mais c’était l’objet de ces tourments. La demoiselle tourna la tête, prête à reprendre son boudin. Pour une fois qu’elle avait envie d’être muette et sourde, il fallait que ses implants fonctionnent. Vie de merde à ses yeux, elle avait presque envie de pleurer tellement c’était frustrant… ou rire nerveusement, c’était tout à fait possible aussi. « Tu souhaites quelque chose en particulier ? » Demanda-t-elle finalement avant de se lever pour se diriger vers son matériel déjà propre pour le laver histoire de s’occuper.
Si en temps normal la jeune femme dissimulait ses émotions, il y avait des jours où c’était plutôt difficile surtout en présence de certaines personnes. Aujourd’hui faisait partie de ces jours, Hyeong Su faisait partie de ces personnes. Est-ce qu’elle était en colère ? Non. Ou alors, si peut-être un peu parce que parmi tout ce qui lui échappait, il y avait la relation que le tatoueur entretenait avec Nao et si le premier était libre comme l’air, ce n’était pas le cas du second mais jamais elle ne s’était permise de mettre le nez dans cette affaire. Elle tenait bien trop au deux, bien qu’un conseil lui échappait de temps à autres mais si elle avait réussi à ne pas prêter attention, c’était sans compter sur son arrivée au sex-shop. Quelque chose ne tournait pas rond en ce moment chez tout le monde, y compris chez elle d’ailleurs. Un regard presque plus froid que d’habitude, elle se tourna vers le tatoueur pour le regarder, attendant sa réponse.

Quand les masques tombent.

Ahn Mi Ran & Song Hyeon Su.

Tenue ☾ Comme tout le monde, Mi Ran avait des jours où elle ne pouvait pas cacher ce qu’elle ressentait surtout quand cela s’accumuler. Tant et si bien que le Moon Blue Ink avait perdu de sa chaleur d’antan. Elle aurait aimé ne pas réagit comme cela mais elle avait l’impression que les personnes auxquelles elle tenait le plus refusait de venir la voir… Elle les voyait malheureux sans pouvoir rien faire et quand elle pensait au mariage de Hyeong Su, cela n’arrangeait rien malgré son divorce. Elle était déçue qu’il ne lui ait rien dit, qu’elle soit obligée de le découvrir en même temps que tout le monde. Elle était blessée. Quand le tatoueur entra dans la salle de repos, elle lui demanda ce qu’il venait faire là… Un autre patron l’aurait envoyé sur les roses, lui répondrait qu’elle restait son employé mais il n’était pas comme tous les autres et c’est ça qui faisait d’autant plus mal. « Au moins je sais que ma présence te gêne. » Grommela-t-elle avant de soupirer et reposer son matériel. Elle arqua un sourcil aux paroles de Hyeong Su, grimaçant quelque peu. « Hyeong… » Ce n’était qu’un souffle tandis qu’elle baissait les yeux, coupable quand même de lui causer autant de mal. Il n’y pouvait rien si elle ne savait plus faire semblant. « Comment tu peux croire que je te déteste ? » Demanda-t-elle en levant les yeux vers lui avec un regard pénétrant. « Et pour répondre à ton autre question, on peut dire que oui tu as fait quelque chose… Enfin, je ne comprends juste pas comment tu résonnes. On forme un binôme depuis des années et tu ne prends même pas la peine de m’annoncer que tu es marié par accident. En plus de ça, j’ai l’impression que tu caches d’autres trucs que tu veux pas en parler et ça m’énerve parce que t’es putain de chiant à toujours tout garder pour toi. » Sans lâcher son aîné du regard, la jeune femme avait continué de sa voix glaciale comme si elle essayait de ne pas crier pour ne pas attirer l’attention.