Megan ((I can't fix you))

À cette époque, tout allait bien entre nous. Tu étais tout ce que j'aimais le plus au monde. Mon oxygène, mon cœur, mon cerveau, ma moitié. Mais depuis ce jour maudit, je me suis promis que je trouverai qui a osé te ôter la vie. Ca m'a demandé beaucoup de temps tu sais ? Pour trouver ton meurtrier, mais maintenant que je l'ai sous la main, je ne laisserai plus partir. Si toi, le coupable, lit ceci, sache que j'arrive pour toi. Que tu ne t'échapperas pas. Tu ne t'échapperas plus. Mais laisse moi te dire comment je t'ai trouvé. J'ai commencé par les possibles coupables les plus évidents.

Mark Watson : Et oui, notre propre père. Celui qui avait pour toi une si grande haine quant à ta position dans ma vie, ta sexualité, tes dires, tes opinions, il avait fini par détester ta personne même, sa propre fille. J'ai vérifié chaque arme à la maison le jour où je t'ai retrouvé, rien ne semblait correspondre. La nouvelle ne lui a rien fait. Il était persuadé que tu méritais ceci. Que ton existence même était un crime, que ce qui t'étais arrivée était la réponse d'un homme béni pour guérir le mal en toi, mais aucune trace de lui autour de ton corps, rien nul part pouvant mener à la conclusion que c'était lui. Il a même fêté ton décès devant mes yeux. Il a même fêté ton décès devant mes yeux.


Melissa Watson : Notre mère est un problème différent. Bien qu'aucun de nos parents ne nous a réellement aimées, au final, elle a toujours été la plus douce, mais pas pour les bonnes raisons. Son corps a été ravagé par les voyages, ses idioties de paris d'argent et de remboursement, au point où elle s'est vendue elle-même. Au final, avec le nombre de composants manquant et défectueux en elle, il est sûrement impossible qu'elle ait pu faire la moindre chose pour te tuer. Je l'ai malgré tout mise au courant de la soudaine joie de notre père, et crois-moi, je l'ai vu de mes propres yeux, mais elle a versé une larme. Comme quoi tout est possible, peut-être qu'elle t'aimait au fond.


Cho Na Yeon : Tu m'aurais crié dessus si tu avais su que j'avais suspecté ta meilleure amie, n'est-ce pas ? De base, je ne la mettais pas dans ma liste des suspects, mais son attitude, tout. Tu le sais très bien que je n'apprécie en rien comment elle se comportait à tes côtés n'est-ce pas ? En tant que grande sœur, te voir te faire traîner par le bout du nez, te contrôler et te faire faire toutes ses choses que je t'avais interdite ? Certes, je t'avais interdit de suivre mon exemple, mais son exemple n'était pas celui à suivre non plus. Et à la nouvelle, elle n'a pas cligné d'un œil. Elle est restée de marbre, elle s'en fichait. Alors j'ai été cherché dans tout ce que je pouvais voir d'elle : un passé compliqué, un passage intensif chez le psychologue parce que la petite ne va pas bien dans sa tête d'après ses parents → bipolaire etc... Mais d'après mes sources, il est impossible que la nuit dernière, elle ait pu sortir de chez elle, elle était enfermée, attachée chez ses parents.

Et alors que je continuais ma recherche, je suis tombée sur une feuille de mon précieux carnet, traînant chez moi, au sol. Sur cette feuille, il y avait un dessin, comme ceux que je faisais étant plus jeune, assez simple à comprendre. Un texte était relié à ce dessin " You don't deserve to live. You made me a monster, now suffer. Killing you would be easy but I like to see you struggle for your life. Stop breathing. " Au dos de cette feuille est le dessin originel de mon tatouage sur mon cou, cette corde bien nouée. Des dessins ainsi, de tels mots, j'en ai pensé pendant de nombreuses années, mais revoir tout ceci d'un coup... Comme si un message voulait être passé. Une image m'apparut : moi, devant toi, les jambes ne touchant plus le sol, et moi qui te fixait, sans rien faire.

Au final, je t'ai trouvé, toi, le meurtrier. Et maintenant que je t'ai, je ne te lâcherai plus pour ce que tu as fait à Madeline. Toi qui as pris sa vie loin de la mienne. Celui qui lui a mis la corde autour du cou, qui a serré, et fait tomber la chaise. Tu sais... Travailler pour une agence que tu hais n'était pas une raison. Tu t'en serais sorti un jour. Je sais que parfois mes mots ont été durs, surtout ceux dont je ne me souviens pas, mais tu n'avais pas à faire ça.

Madeline, j'arrive quand mon heure sera venue, et je ne te lâcherai plus.