Tenue ❅ Son frère venait de se réveiller. Jae Won avait bondit hors de chez lui lorsqu’il avait raccroché avec le médecin pour filer à l’hôpital où son Hyung était. Il avait envoyé un message à Nao pour le voir après et entra dans l’hôpital après plusieurs échanges avec son cadet. Il appréhendait de voir son frère réveillé, surtout si ses parents étaient là mais finalement ceux-ci étaient absents et Won Sik avait presque pleuré en voyant son cadet passer la porte. Ils n’avaient pas beaucoup parler tous les deux, le plus âgé étant fatigué et le plus jeune ne sachant quoi lui dire à part qu’il était content qu’il se fût réveillé et qu’il espérait qu’ils rattraperaient le temps perdu. Il vit une pointe de fierté dans ses yeux lorsqu’il lui dit être gérant de deux cafés puis lui parla aussi de quelques petites choses de son quotidien, ne lui parlant pas de Nao tout de suite parce qu’il n’était pas certain de sa situation avec son Chaton et aussi pour lui éviter un quelconque choc. Il put rester une heure seulement mais c’était déjà suffisant pour le gérant qui avant de partir, souffla à son Hyung qu’il l’aimait. Il ne l’avait certainement pas entendu à cause de tous les bruits mais aussi parce qu’il avait plongé une nouvelle fois dans les bras de Morphée. La bâtisse quittée, il prit un taxi qui le conduisit à quelques rues du Sweet Unicorn. Il prit dans sa veste en cuir noir une cigarette afin de l’allumer pour la consommer avant d’arriver afin d’évacuer la tension inutile. L’air frais caressait agréablement ses joues tandis qu’il marchait vers son café. Il écrasa son bâton de nicotine puis entra doucement dans son logement au cas où Nao y serait et se reposerait. Il avait eu vent par Hiro qu’il était malade, celui-ci pour éviter d’empoisonner son jumeau venait tous les jours au café et repartait avec des plats préparés par Jae Won. Ces deux-là ne s’entendaient peut-être pas forcément bien mais ils savaient s’entraider pour le bien être de Nao. Le gérant n’avait droit de rien dire et espérait ne pas faire de boulette ce soir.
Lorsqu’il entra chez lui, il posa doucement ses clés puis se déchaussa avant d’avancer jusqu’à la pièce de vie, s’arrêtant quelques secondes à l’entrée de celle-ci pour regarder son cadet qui avait les yeux fermés. Il était beau et le cœur de l’aîné fondait devant cette vision si magnifique. Tant et si bien qu’il l’observa au moins dix minutes avant de s’asseoir à côté de lui et faire un rapide, mais doux, bisou sur sa joue comme pour attirer son attention. Il avait une mine fatiguée, et bien que Jae Won n’était pas mieux il avait camouflé le tout le matin avec du maquillage. Son but n’était pas de faire fuir ces clients. « Salut. » Dit-il alors que sa confiance habituelle semblait s’être barrée très loin. Il ne savait pas par où commencer, il était aussi perdu qu’une poule à qui on donnerait une fourchette. Il se leva pour simplement servir deux verres d’eau pour être sûr que l’un des deux ne meurt pas de soif. « Si tu veux boire autre chose, n’hésite pas, ça me prendra pas longtemps à le préparer et… Enfin bref… » Il avait l’impression d’être une lycéenne qui essayait de déclarer sa flamme et qui ne savait pas par où commencer. « J’ai beaucoup réfléchi ces derniers jours, enfin depuis notre dispute pour savoir ce qu’il en était de notre couple de mon côté. Je n’ai pas envie que ça se termine maintenant même si notre relation est au plus mal mais c’est ça aussi la vie de couple, on savait qu’il y aurait des hauts et des bas. Honnêtement, je t’en ai énormément voulu d’être allé voir ailleurs mais je me posais toujours la question de savoir ce que toi tu ressentais à ce niveau, et le pourquoi tu es allé voir ailleurs. Je m’en fiche de savoir qui s’est, de savoir depuis quand tu le connais mais ce que je veux comprendre c’est le pourquoi… La dernière fois tu voulais que je te confie quelque chose, je suis allée dans le côté matériel plutôt que sentimental et c’était peut-être ça que tu attendais de moi, que je te dise pourquoi je t’ai fait cette scène le jour de la St Valentin… C’était tout simplement parce que je me sentais en danger. C’est vrai que je n’ai pas été présent, surtout au moment de commencer à devoir gérer les deux cafés, que j’étais moins présent pour toi mais tous les matins, je préparais une boisson spécialement pour toi, même si tu ne venais pas et même quand on était en froid parce que penser à toi m’a toujours permis de garder le cap. Moins tu passais au café, plus je me sentais en danger et ça a fini par craquer tellement je me faisais des scénarios pour finalement que l’un d’eux soit vrai… » Il ne l’avait pas lâché pendant tout son monologue et avant de reprendre, il souffla légèrement, ne lui laissant pas le temps de répondre. « Et même si ça me fait mal que tu puisses en aimer un autre que moi ou en même temps, ça me fait encore plus mal de me dire que notre relation peut se terminer. Tous ces moments qu’on a passé ensemble, ils ne sont pas nés d’une amitié très forte confondue avec de l’amour et avant que je te laisse enfin parler, je voudrais aussi clarifier un point. Avant qu’on ne commence vraiment à fricoter ensemble et entrer dans un jeu de séduction, on sait tous les deux que tu donnais facilement ton corps mais que cela a changé quand on a commencé à flirter ensemble même s’il y avait le point ChaeYoung qui restait ambigu… Tu as fait un énorme effort, un gros travail sur toi pour arrêter toutes ces relations sans lendemain et on a construit notre couple ensemble, main dans la main. Tu as fait des efforts pour t’ouvrir, pour jongler entre tes travails, tes études et ton frère pour qu’on passe du temps ensemble et je pense que tu es capable de te reprendre. Tu n’es pas programmé pour t’autodétruire, Nao, tu n’es pas un monstre et tu n’as aucune raison de penser cela sinon jamais tu ne serais venu sous la pluie pour t’assurer que j’allais bien ou tu ne m’aurais pas accompagné voir mon frère non plus… T’as des défauts comme tout le monde mais c’est ce qui te rend humain et tu as énormément de qualités… Je t’aime Nao et ça ne changera jamais. » Dit-il finalement, prenant son verre d’eau pour hydrater sa gorge qui protestait le fait d’avoir été trop utilisé. Il avait l’impression d’avoir été très maladroit dans ses mots, ne savait pas s’il avait pu dire une connerie qui braquerait son cadet contre lui mais il lui avait dit ce qu’il avait sur le cœur. LUCKYRED
C'est quand la distance s'impose que l'amour transparaît le plus. Le vide de l'absence nous fait aimer plus fort. Ce sont tous les souvenirs qui nous reviennent et les larmes qui nous montent aux yeux qui prouvent à quel point on déteste être séparés.
Tenue ••• Allongé dans mon lit, je respire doucement l’odeur d’un haut que Hiro avait laissé trainer. Sa présence me manque. J’ai cette étrange sentiment que cela fait une éternité que l’on n’a pas passé un véritable moment ensemble. Pourtant c’est stupide, je n’ai probablement jamais passé autant de temps en sa compagnie et c’est encore plus vrai depuis que je suis revenu de l’hôpital. Mon corps transit de froid ce soir-là avait eu raison de mon état de santé, forçant dès lors ma moitié à prendre soin de moi quotidiennement. Malheureusement, ne pouvant pas le retenir indéfiniment à mon chevet, je lui avais finalement demandé de reprendre le cours de sa vie, lui promettant que je ne bougerais pas de chez moi. A vrai dire, je n’ai pas vraiment la force d’aller où que ce soit. Ma vie est tellement partie en vrille que même mentalement je n’ai plus la force de faire quoi que ce soit. Je suis au bout du rouleau, ne sachant pas quel est le meilleur chemin à prendre pour que tout s’arrange. S’il y a deux semaines de cela, j’étais persuadé que tenir Jae Won à distance de ma vie était une bonne idée, mes certitudes ont fini par voler en éclat quand j’ai revu son visage cette nuit-là. Lutter sert-il encore à quelque chose alors que mon corps réclame ardemment le sien ? Je n’en suis plus si sûr. A moins que cela soit ma fièvre mélangé à la faiblesse de mon corps qui me fait autant lâcher prise…
Un soupire s’échappe de mes lèvres, alors que je désire que mes pensées s’arrêtent de tourner dans ma tête. Fermant les yeux, je prie pour que le sommeil me gagne, malheureusement la sonnerie de mon portable, m’indiquant que je viens de recevoir un message, me force à réanimer le peu de neurone qu’il me reste. Tendant difficilement le bras jusqu’à ma table de chevet, j’attrape l’appareil électronique pour voir de qui, il peut bien s’agir. A la vue du destinataire, mon cœur s’arrête momentanément de battre, tandis que je lis le contenu du message. Le moment est donc arrivé pour que l’on discute. Honnêtement, je sais qu’il aurait mieux valu que l’on remette cette conversation à plus tard au vue de mon état, mais une petite voix me pousse aussi à songer qu’il n’y a pas meilleur moment pour le voir. Après tout, vu à quel point je me sens faible, il y a probablement peu de chance que je m’énerve comme la dernière fois. Un dilemme se pose cependant très vite à moi. Ayant promis à Hiro de ne pas sortir, j’aurais normalement du inviter Jae Won à me rejoindre dans mon appartement. Cependant, cela reviendrait à le diriger vers le dessin que mon tatoueur à laisser sur le mur du couloir et honnêtement, je ne pense pas qu’au vue de la situation, cela soit une très bonne idée. Me redressant donc dans mon lit, je finis par répondre à Jae Won que je l’attendrais chez lui.
Le message envoyé, je me glisse lentement et difficilement en dehors de mon cocon pour prendre une douche rapide. Mon ainé devant se rendre à l’hôpital, cela me laisse amplement le temps de me préparer à mon aise, pour tenter de lui faire croire que mon état est juste dû à une grande fatigue. C’est d’ailleurs pour cela qu’une fois complètement séché, je décide de m’habiller comme si je suis en pleine possession de mes moyens. Optant assez rapidement pour un jeans à trou, surmonté d’un pull gris et d’une veste kaki. Avant de partir, je laisse ensuite un mot à Hiro pour lui indiquer où je suis, ne voulant pas lui envoyer un sms pour ne pas l’inquiéter outre mesure, avant de m’emparer de mes clés et de mon casque de moto.
Le trajet fut plus long que d’habitude, ne voulant pas prendre le risque de me cracher avec ma bécane, j’avais fait en sorte de ne pas rouler trop vite, permettant à mes neurones de capter plus facilement ce qui se passait au tour de moi. Une fois arrivé, je ne prends même pas le temps d’enlever ma veste, voulant garder un maximum de chaleur sur mon corps. Me déchaussant simplement, je viens alors à m’installer dans son canapé, posant mon casque au sol, avant de positionner ma tête contre le dossier du fauteuil dans un soupir. Au vue de l’heure, mon ainé allait certainement mettre du temps à arriver, mais ce n’est finalement pas plus mal, cela me permettrais de rassembler mes forces avant notre grande conversation. Fermant alors les yeux, je savoure le silence de la pièce pour tenter de me reposer une maximum avant son arrivé.
Impossible ensuite de savoir si je me suis endormie ou pas, car ce n’est qu’en sentant des lèvres venir se poser sur ma joue que mon cerveau vient à se rallumer. Ouvrant doucement les yeux, mon regard vient bien vite se poser sur le visage de Jae Won, me décrochant un sourire fatigué à la vue de son corps près du mien. C’était comme si rien ne c’était jamais produit, pendant un instant, j’ai même pensé que toute était revenu à la normal entre nous, avant de voir mon ainé se redresser pour aller chercher je ne sais trop quoi. Douce rêverie qui vient me briser le cœur en m’apercevant que la situation est toujours plus que compliqué entre nous. Laissant alors échapper un soupire à cette constatation, je viens me redresser tandis que le gérant vient apporter deux verres d’eau. Définitivement, plus rien n’est naturel entre nous. En écoutant Jae Won parler, j’ai même l’impression qu’il est occupé à marcher sur des œufs, ce qui me fait doucement sourire de désespoir.
Le trac est tellement palpable chez lui, qu’il ne me laisse même pas le temps de lui répondre avant d’entamer son monologue. Concentrant alors toute son attention, du moins autant que je le peux, sur la moindre de ses paroles, je l’écoute me faire part de ce qu’il ressent et pense à propose de notre situation. Une chose est sûre, il avait dû songer un très long moment à tout cela pour en arriver à la conclusion qu’il ne souhaite pas notre séparation malgré ce que j’ai fait. A vrai dire, j’ai même du mal à comprendre comment il arrive si facilement à avaler ma tromperie. Il est vrai que l’on a toujours su que notre couple traverserait de grosse crise, mais honnêtement, je ne m’étais jamais attendu à cela. Si la situation avait été inversé, je ne sais pas si j’aurais aussi bien réagit que lui. Au contraire de lui, il est cependant certain, que je lui aurais demandé de me balancer le nom de son amant, afin de savoir qui est mon ennemi numéros un. Comment fait-il pour faire preuve d’autant de compréhension ? A sa place, cela me démangerais d’aller casser la figure de celui qui m’a volé l’amour de ma vie, bien que dans mon cas actuel, cela m’arrange fortement qu’il ne connaisse pas l’identité de mon amant qui n’est autre que mon tatoueur et mon nouveau patron.
Bien que cela avait engendré notre séparation, je ne lui en ai, au fond, jamais voulu de m’avoir fait cette crise le jour de la saint valentin. Au vue de mon comportement et de mon éloignement, c’était même plutôt normal. Néanmoins, cela me déchire le cœur d’apprendre que malgré cela, pendant tout ce temps, il avait continué de m’attendre dans son café avec une boisson spécialement préparé pour moi. Rien que de l’imaginer attendre sans fin ma venue, fait naitre une boule de culpabilité au niveau de ma gorge. Je suis un monstre. Je ne comprends même pas comment il fait encore pour m’aimer et me vouloir à ses côtés. Cela me pousse d’ailleurs à songer une nouvelle fois, qu’il serait clairement mieux sans moi, malgré ce qu’il peut en dire. Malheureusement, quand je pose mon regard sur lui, j’ai aussi une terrible envie de me noyer dans ses bras et de ne plus jamais en sortir. L‘entendre dire qu’il m’aime et qu’il a confiance dans le fait que je pourrais redresser la barre, ne m’aide clairement pas à faire taire mes sentiments pour lui.
-« Je n’ai rien d’humain » Lâchais-je finalement dans un soupire en guise de réponse, avant de détailler plus attentivement sa silhouette, gravant la moindre de ses courbes dans mon esprit, comme si c’était la première fois que je le voyais. Ses paroles m’ont profondément touché, je ne peux le nier. Elles m’ont même tellement perturbé, qu’au lieu de prendre la parole, je laisse un silence s’installer entre nous. Tendant faiblement la main vers lui, je viens alors soulever sa cravate du bout des doigts, tandis que je laisse mon esprit songer qu’il est terriblement sexy dans cette tenue. Est-ce la fièvre qui me fait délirer ? Une chose est sûre, je dois faire un effort surhumain pour reprendre mes esprits. Ramenant ma main vers moi, je soupire un bon coup pour reprendre un peu de contenance avant de plonger mon regard dans le sien.
-« Je t’aime aussi …. Je n’en ai jamais douté, mais …. Commençais-je avant de soupirer une nouvelle fois. Je ne sais vraiment plus ou j’en suis …. Je continue à penser que tu mérites vraiment mieux que moi. Ça me rend dingue que tu puises penser que tu es coupable de quelques chose alors que tout est entièrement ma faute. »
Reprenant mon souffle, je réfléchis à ce que je vais lui dire ensuite. Je sais pertinemment qu’il a le droit à des explications, cependant je n’ai pas envie que, comme mon meilleur ami, il perçoive Hyeong Su comme le véritable coupable dans cette histoire.
-« Écoute … si j’ai craqué …. En fait, je ne sais pas trop pourquoi j’ai faibli aussi rapidement … J’étais heureux avec toi, mais … j’ai toujours été rongé par la peur de te perdre. Faire constamment attention à mes gestes et mes paroles pour ne pas te blesser, pour ne pas te mettre en colère …. Ça a fini par me ronger de l’intérieure. Ce n’est pas ta faute, c’est la mienne …. J’ai toujours eu l’habitude de vivre sans me soucier de rien. De faire ce que bon me semblait sans même me préoccuper de la loi. Ça, combiné à mes problèmes au boulot, à mes problèmes lié à mon accident et au fait que je ne savais pas où donner de la tête entre ta possessivité et celle de Hiro … Dans ses bras …. J’ai retrouvé la vie insouciante que j’avais … C’était facile parce qu’il me connait par cœur … Je ne sais pas si je l’aime …. Mais me retrouver dans ses bras pour oublier est devenu une nécessité …. Hyung …. Tu as confiance en moi, mais …. Je ne sais pas si j’aurais la force de recommencer tout ça …. Je ne sais même pas si j’aurais la force de le repousser s’il revient vers moi …. Je ….. Je ne veux pas te perdre, mais …. Je n’ai pas confiance en moi. Je ne veux pas te faire de mal …. Ça m’angoisse terriblement de te briser le cœur encore une fois parce que je me sens faible. Je n’arrive même pas à te faire passer avant Hiro …. Alors comment pourrais-je te rendre heureux ? »
Tenue ❅ Rare était les fois où Jae Won ne savait pas comment agir avec Nao de peur de dire un truc de travers qu’il ne pensait pas forcément. Finalement, au fur et à mesure qu’il parlait, il se laissait emporter par le flux de ses émotions tout en gardant une voix et une attitude calme. Il voyait bien que son cadet n’était pas au meilleur de sa forme et même s’il aurait voulu le laisser se reposer, ils ne pouvaient pas reporter cette conversation indéfiniment, surtout qu’ils n’étaient pas dans une situation de conflit aujourd’hui où ils s’amuseraient à reprocher à l’autre certains traits de leur caractère. Il finit par terminer son monologue, appliquant les conseils qu’il avait eu lorsque le plus jeune lui avait permis d’aller voir son frère inconscient. Il était sincère avec lui, lui confiant ce qu’il avait sur le cœur que ce soit par rapport à sa tromperie mais aussi par rapport à la façon dont il voyait son chaton ainsi que leur couple. Il laissa Nao répondre une fois son monologue terminé, le regardant avec un regard perçant comme s’il tentait de sonder son âme, se retenant de dire quoique ce soit lorsqu’il lui dit qu’il n’avait rien d’humain. Il ne manquait aucuns de ses gestes, se retenant de prendre cette main qui revenait vers lui, comprenant par ce simple geste qu’il y avait une ouverture possible et que tout n’était pas perdu. Avec une grande attention, il écouta alors ce qu’il avait à dire, ne pouvant s’empêcher de sentir son cœur s’emballer en entendant qu’il l’aimait. Il n’avait jamais douté de cela mais entre le pré-sentir et l’entendre, il y avait une certaine différence. Il continuait d’écouter sans l’interrompre et bien qu’il ne fût pas psychologue, il avait eu droit à quelques cours parce que sa profession l’amenait à devoir être en contact avec des employés qui pourraient avoir besoin de se confier à lui. Certes, il ne voyait pas son cadet comme un client ou un employait mais il voulait comprendre ce qui l’avait fait déraper. Un soupir quitta les lèvres du gérant qui finit par se rapprocher de Nao pour venir lui caresser délicatement son cuir chevelu avant de déposer ses lèvres sur sa tempe. « Chaton, tu ne t’es jamais dit que tu me rendais heureux ? Tu penses vraiment que j’aurais pu te quitter pour une parole ou un geste de travers ? J’aurais dû comprendre à quel point tu avais peur de ça mais tu sais, je ne suis pas tomber amoureux de toi pour tes beaux yeux. C’est bien au-delà. Je t’aime pour tes qualités comme tes défauts, que ce soit pour ce que tu es ou qui tu es. Un autre, j’aurais étripé son amant, lui aurait cuisiné et servi avant de le séquestré mais parce que c’est toi, je suis prêt à te donner une seconde chance car malgré le fait que tu te vois comme un monstre, je sais que tu as un cœur qui bat et que tu es sensible… » Dit-il sans arrêter ses caresses dans ses cheveux, le regardant tendrement. C’était bien plus fort que lui. « Malgré ce que tu peux penser, au fond ce n’est pas si surprenant que ça que tu ais voulu retrouver ton insouciance d’antan auprès de quelqu’un qui te connaissait avant. Beaucoup de choses se sont accumulées et tu as trouvé que c’était plus simple de céder à la tentation mais si tu l’aimais réellement, je pense que tu aurais réagi différemment. Tu as grandi depuis et c’est certainement ça qui te fait peur. Tu n’as eu de modèle sur lequel te reposer comme la plupart des gens ni pour confier tout ce que tu avais sur le cœur. Est-ce qu’aller voir cette personne a changé quelque chose ? Est-ce que tu as pu te libérer de tout ce poids qui pesait sur toi ? Et en ce qui concerne Hiro, on n’a beau avoir des relations tendues, on sait très bien s’entendre quand il s’agit de te faire sourire ou s’occuper de toi. » Finalement, Jae Won arrêta ses caresses pour amener sa tête à toucher son torse afin de l’enlacer doucement comme s’il pouvait se briser à tout instant. Son nez se nicha dans son cuir chevelu, retrouvant son parfum si agréable à ses yeux, son cœur commençant à battre un peu plus rapidement que précédemment. LUCKYRED
C'est quand la distance s'impose que l'amour transparaît le plus. Le vide de l'absence nous fait aimer plus fort. Ce sont tous les souvenirs qui nous reviennent et les larmes qui nous montent aux yeux qui prouvent à quel point on déteste être séparés.
Tenue ••• Est-ce que me confier à Jae Won m’avait fait du bien ? Oui et non. Honnêtement, je n’aime pas parler de moi et, cela n’a pas vraiment changé. Me pencher sur mes émotions et sur ce que je peux réellement penser, n’a toujours fait qu’empirer ma situation. C’est d’ailleurs probablement pour ça, qu’en cet instant, je suis autant perdu. Je dirais même que l’avantage pour le moment, est réellement le fait que je sois malade. Au moins, cela m’empêcher de m’attarder dans les détails, me contentant d’annoncer les choses qui me passent simplement par la tête. Si cela n’avait pas été pour Jae Won et si je n’avais pas ressenti qu’il avait réellement besoin de comprendre les raisons de ma tromperie, il est fort probable que je ne me serais jamais confié aussi ouvertement. Cependant, même si je viens de lui livrer ce que j’ai sur le cœur, cela ne m’empêche pas d’appréhender sa réaction. Il a beau essayer de me rassurer, cette peur de le voir piquer une crise et de m’abandonner soudainement me terrifie au plus haut point. Ce qui dans un sens est plutôt contradictoire quand on sait, que j’ai le sentiment que sa vie serait bien meilleure sans moi. Encore une fois, je suis partagé entre l’envie qu’il me quitte, et l’envie qu’il reste éternellement à mes côtés …. De quoi complètement me rendre dingue.
La situation est tellement confuse et tendue entre nous, qu’en le voyant soudainement s’approcher de moi après ma confession, j’ai le réflexe de reculer légèrement ma vielle carcasse, avant de le laisser me toucher. Un peu à la manière d’un cochon d’inde que l’on essaye de caresser pour la première fois. Je suis d’ailleurs tellement perturbé dans mes sentiments pour mon ainé, qu’en sentant sa main venir caresser ma chevelure, mon cœur vient s’accélérer dans ma poitrine en même temps qu’une boule d’appréhension fait son apparition dans mon estomac. Heureusement pour moi, le gérant choisi cet instant pour se confier une nouvelle fois à moi, ce qui me permet pendant ce laps de temps de focaliser mon esprit sur ses paroles plutôt que sur ses gestes.
Cependant, c’est malgré tout terrifiant de se dire qu’en cet instant, malgré le fait que ses paroles touche profondément mon cœur, je reste droit comme un i. Jae Won est tellement une personne formidable, que j’ai l’impression que, quoi que je puisse lui dire, il arrivera toujours à me comprendre et à dédramatiser la situation. Je ne mérite tellement pas un petit copain comme lui. Dans d’autres circonstances, je me serais d’ailleurs certainement mis à pleurer tant ses paroles me touche. Malheureusement, n’ayant plus aucune force, même pas pour faire apparaître des larmes, je ne peux que me contenter de me mordre la lèvre inférieure en fermant les yeux, au contact de ses bras se refermant sur les miens. Le sentir contre moi m’avait tellement manqué, que j’ai l’impression que mon cœur va exploser dans ma poitrine. Cependant, il ne faut pas que je me laisse attendrir, on était là pour discuter et il fallait poursuivre dans cette voix.
-« Bien sûr que je sais que je t’ai rendu heureux à des moments. Mais tout le monde part à jour Jae Won et cela n’empêche que, si tu savais tout ce qu’il se passe dans ma vie, tu ne verrais peut-être pas les choses de la même façon. Commençais-je non sans pour autant éloigner le corps de Jae Won du mien, la voix légèrement troublée de retrouver sa chaleur contre ma peau chaude due à la fièvre. Je suis désolé de te le dire comme ça, mais … oui aller voir cette personne a changé quelques choses …. Avec lui, je me sens apaisé et je n’ai plus aucune pression sur les épaules et …. Le fait que tu t’entendes bien avec Hiro dans certaines circonstances ne modifie pas le problème. C’est certainement cruelle de le dire comme cela, mais au point où nous en sommes, je pense que mon ainé mérite vraiment de connaître réellement ce que je peux ressentir avec d’autre personne. Je ne pensais peut-être pas tout ce que je t’ai dit la dernière fois, mais en ce qui concerne mon jumeau, j’étais totalement sérieux. Il est plus important que tout pour moi …. Que toi … S’il me demandait de ne plus te voir, je le ferais probablement …. Tu comprends le problème ? Je t’aime, mais ça me bouffe de l’intérieur de te faire endurer mon amour malsain pour ma moitié. »
Laissant un long soupire s’échapper de mes lèvres, je viens faire retomber ma tête contre le dossier du canapé. Toute cette discussion ne mènera à rien. Ben qu’il soit important que Jae Won comprenne les doutes qui peuvent m’habiter, cela ne résoudra malheureusement pas la floue totale dans lequel je me trouve actuellement sentimentalement parlant.
-« Je suis fatiguée Hyung …. Quoi que je fasse …. J’ai l’impression que rien n’ira jamais …. Cela dit …. Tu n’as pas à t’inquiéter … l’histoire de mon amant est réglé sans même que tu as besoin de faire quoi que ce soit … Si je ne suis pas sûr de mes sentiments pour lui, ce n’est pas le cas de mon meilleur ami et je ne veux pas lui voler l’occasion d’avoir une vie heureuse. »
Fermant momentanément les yeux, je repense à ma dernière conversation avec Jae Min. Celle-ci avait littéralement tourné au drame entre nous, et je ne peux m’empêcher de me demander s’il a finalement eu une discutions sérieuse avec mon tatoueur. Bien sûr, j’aurais aisément pu aborder le sujet avec Hyeong Su, mais honnêtement au vu de la situation, je me voyais mal me mêler de leur histoire.
-« Ah et ….. tant que l’on est dans les aveux, soufflais-je complètement à bout de forces. Si j’ai quitté mon boulot de photographe c’est parce que je me faisais harceler par mon patron et …. Je suis vendeur dans un sex-shop actuellement. Je sais que j’aurais dû te le dire avant mais … enfin …. Tu connais la situation …. »
Glissant alors faiblement ma main dans sa chevelure, sans pour autant redresser ma posture, je viens planter mon regard dans le sien, juste avant que ma fièvre ne me conduise à énoncer tout haut, ce que je pensais tout bas.
-« Tu es tellement beau … tu m’as tellement manqué …. Je suis tellement désolé d'être un petit ami instable …. Tu ne mérites pas ça. »
Tenue ❅ D’une nature très impulsive, Jae Won restait quelqu’un de calme et réfléchi surtout quand la situation exigeait ce genre d’attitude. Tant et si bien qu’il aurait pu se demander s’il n’aurait pas raté une vocation en tant que psychiatre. Il mettait de côté son naturel possessif et jaloux, essayant de comprendre ce qui avait poussé Nao à agir comme il l’avait fait. Il le savait aussi malade, cela poussait aussi le gérant à garder son calme et même faire preuve d’une certaine tendresse qu’il aurait eu du mal à avoir dans d’autres circonstances certainement. Il relativisait comme il pouvait puis, finalement, le prit dans ses bras pour le câliner dans un silence qui était quand même plutôt agréable. Des moments comme celui-ci lui manquaient affreusement, il donnerait tout pour gommer ce qu’il y avait eu entre eux mais cela ne fonctionnait pas ainsi, malheureusement. Il allait pour déposer un baiser sur son front afin d’en profiter pour voir s’il ne faisait pas de fièvre mais il reprit la parole pour le couper. Il est vrai qu’il ne savait pas tout de la vie de son cadet, il n’avait plus eu le temps de le suivre le soir pour voir ce qu’il faisait et certainement qu’il reprendrait cette habitude pour être sûr que tout allait bien mais aussi pour le surveiller et parce que cela lui manquait. Il ne défit pas son étreinte, caressant toujours ses cheveux comme il le ferait avec un chaton.
Aïe, ça faisait mal ça.
Si Nao avait toujours eu peur que Jae Won parte, l’inverse était tout aussi vrai. Le gérant avait peur de voir son cadet partir pour quelqu’un d’autre. Il ferma les yeux comme pour se calmer, soufflant doucement pour ne pas qu’on sente la tension qui commençait à venir s’installer dans son corps. Oh que oui, il avait envie d’aller étriper cette personne qu’il ne connaissait pas mais ne fit aucun commentaire pour ne pas avoir l’air de faire preuve d’hypocrisie. Il en connaissait aussi un rayon sur la jalousie entre frère, ayant eu la même avec Won Sik. Il avait envoyé sa belle-sœur dans le coma à cause de sa possessivité envers son aîné. Il se doutait de la relation qui liait les jumeaux, surtout que ceux-ci venaient de se retrouver. L’aîné soupira en même temps que le plus jeune qui semblait être à bout, ce qu’il lui confirma tandis que le gérant avant entrepris de caresser tendrement sa cuisse pour lui assurer qu’il était là, tiquant à la mention de son meilleur ami. Et après il disait être un monstre ? « Arrête un peu de réfléchir et de penser à l’avenir chaton, ce qu’il se passera avec Hiro ne sera peut-être pas de façon aussi catastrophique que tu le penses. Vous vous êtes retrouvés il y a peu, c’est normal que vous ayez besoin de cette proximité puis je serais mal placé pour vous jugé. » Finit-il par dire sans arrêter ses caresses, l’observant toujours avant de s’arrêter. Pause. Il venait de dire quoi là ? Un sex-shop ? Il nota l’information dans un coin de sa tête pour régler ça après. Il avait juste envie de profiter des caresses de Nao dans ses cheveux alors qu’il reprenait celles sur sa cuisse. Son cœur manqua plusieurs battements. Il savait que si leur relation reprenait, elle ne serait pas comme avant, peut-être plus forte, peut-être plus fragile. C’était difficile à savoir. « Toi aussi tu m’as manqué et tu es beau même fatigué. » Il déposa ses lèvres sur les siennes rapidement et chastement pour éviter de se faire repousser. « Ce que je vais te proposer va te paraître inconsidéré mais si on n’arrêtait tout ça, de se prendre la tête… L’un comme l’autre on ne supporte pas cette distance et même si la situation paraît être un bordel sans nom, on avisera en tant voulu, que ce soit pour Hiro ou même pour le reste. On ne saura pas ce que ça donne si on essaye pas. » Proposa-t-il tout en se penchant pour attraper un plaid qui était sur le dossier du canapé pour le poser sur le corps de son cadet. « Par contre, clairement, sache que ton nouveau boulot t’aurais pu m’en parler quand même histoire que je te passe commande. » Dit-il faussement énervé sans arrêter ses caresses sur sa cuisse. « Repose-toi Chaton, réfléchis à ce que je viens de te dire pour qu’on en reparle quand tu auras repris des forces. » Il embrassa une nouvelle fois sa tempe avant de déposer un baiser sur son front et grimaça en sentant la chaleur qui émanait. « Ne bouge pas. » Il se leva pour revenir avec un patch contre la fièvre et des cachets au cas où cela n’aurait pas d’effet. Sans laisser à Nao le temps de protester, il souleva ses cheveux pour lui mettre avant de se réinstaller à côté de lui dans le canapé et reprendre ses mouvements sur sa cuisse et de poser sa main sur la sienne. LUCKYRED
C'est quand la distance s'impose que l'amour transparaît le plus. Le vide de l'absence nous fait aimer plus fort. Ce sont tous les souvenirs qui nous reviennent et les larmes qui nous montent aux yeux qui prouvent à quel point on déteste être séparés.
Tenue ••• Probablement que les choses se seraient déroulé autrement entre nous, si je n’étais pas malade. Si le destin ne nous avait pas forcé à nous retrouver dans cet hôpital, il y a même de grande chance que cette conversation n’ait jamais vu le jour. C’est terrible de ce dire qu’un évènement dramatique à malgré tout eu du bon. Du moins en ce qui concerne Jae Won et moi. Malgré ma colère et mon énervement, cela m’avait forcé à me canaliser et à relativiser les choses, me poussant à faire preuve d’une tendresse dont je ne me croyais plus capable jusque-là avec mon ainée. Même aujourd’hui, il y a de forte chance qui si j’avais été en pleine possession de mes esprits, je n’aurais pas laissé le gérant me toucher de la sorte. Me connaissant, c’est même certain que je me serais entêté dans l’idée de le repousser pour qu’il me quitte. Ce qui est complètement stupide, car en cet instant, on peut facilement deviner au combien, j’ai besoin de la présence de cet homme à mes côtés. Être malade a du bon finalement. Grâce à ça et n’ayant pas la force de jouer la comédie, je peux dévoiler mes réellement sentiment à Jae Won, même si cela veut également dire lui avouer des choses qu’il n’aurait peut-être pas préféré entendre. Je ne suis pas allé jusqu’à lui dire que mon amant, sur un plan charnel, sait exactement comment me contenter, mais ce que je venais de lui dévoiler était déjà largement suffisant. J’ai peut-être du mal à réfléchir et à percevoir totalement les choses, mais le souffle de Jae Won à ma confidence ne m’a pas échappé. Dans un sens, cela me rassure, de savoir que ce genre de chose ne le laisse pas indifférent, cela prouve que malgré tout, il supporte mal l’idée qu’une personne comme Hyeong Su, autre que lui, ait pu me satisfaire pleinement. Est-ce que c’est horrible de penser comme ça ? Complètement. Mais c’est une façon de me rassurer dans le fait que malgré tout, il tient quand même à moi comme autre fois.
Pour ma part, me retrouver ainsi avec lui, aide à m’éclaircir sur mes sentiments. Bien que je ne sache toujours pas si oui ou non, c’est de l’amour que j’éprouve pour mon tatoueur, ce n’est pas trop m’avancer que de songer que ce que je ressens pour Jae Won est bien plus fort. Il avait déjà suffi d’un seul regard pour raviver ma flamme et sentir à présent sa main caresser tendrement ma cuisse, ne fait qu’accentuer mon désir de le retrouver pleinement. Certains penseront peut-être que ce n’est là qu’un désire charnel, le fruit de ma fièvre, mais au plus profond de moi, je sens que cela va bien au-delà de vouloir redécouvrir son corps. Même s’il est vrai qu’en cet instant, mon amour pour lui se manifeste clairement par une chaleur naissante au niveau de mon bas-ventre. Ne voulant cependant pas laisser mon corps s’exprimer à sa guise, je profite du fait que mon ainé s’exprime une nouvelle fois à moi pour essayer de faire abstraction de son geste sur ma cuisse.
Ce qui est horrible, ce que je ne suis pas si sûr que j’envisage certains évènements avec Hiro comme terrible. Bien sûr, cela serait dramatique pour mon couple avec Jae Won, mais …. Ah et puis il a sans doute raison, je devrais arrêter de me prendre autant la tête avec des évènements qui ne sont même pas encore arrivés et qui n’arriveront sans doute jamais. De toute façon dans mon état actuel, je ne peux clairement pas envisager les choses de façon précise. Je devrais plutôt me contenter de ce qui se passe actuellement entre nous. C’est peut-être encore un peu maladroit et hésitant, mais on ne peut pas nier, qu’il y a malgré tout un début de retrouvaille entre lui et moi. Ma main dans ses cheveux, sa main sur ma cuisse et nos mots tendres le prouve d’ailleurs amplement. Je n’ai d’ailleurs pas pu m’empêcher de lui sourire amoureusement, en l’entendant m’avouer que je lui aie également manqué, et que malgré ma fatigue il me trouve beau.
Maintenant que nous, nous sommes retrouvés, je me vois vraiment mal instaurer une nouvelle distance entre nous. Honnêtement, je n’ai même pas envie de le repousser alors qu’il vient poser rapidement ses lèvres contre les miennes. Les choses sont toujours incertaines entre nous, mais sa soudaine proposition d’essayer malgré tout de recommencer ne me semble finalement pas si inconsidéré que ça. C’est peut-être la fièvre qui me fait penser ainsi, mais je crois vraiment que je n’ai pas le courage d’alimenter la voix de la séparation. Bien sûr, cela ne change pas ce que je pense. Je continue réellement à me dire qu’il serait mieux sans moi, mais à quoi bon lutter quand il me fait clairement comprendre qu’il ne désire pas me quitter. De toute manière, on ne va pas se le cacher, j’ai vraiment du mal à imaginer une vie heureuse sans lui. Cette proposition mérite clairement réfection, bien qu’à vrai dire, c’est sans doute déjà tout réfléchi en ce qui me concerne.
-« Hyunggggg, me plaignais-je faussement en poussant très légèrement sur son épaule pour accentuer ma parole en l’entendant revenir sur le sujet de mon boulot après qu’il ait posé un plaid sur mon corps. Visiblement mon état de malade n’est pas parfaitement passé comme de la fatigue. Tu as déjà assez d’objets comme ça. »
Hochant ensuite la tête au fait qu’il me propose de réfléchir à sa proposition, je me dis qu’il sera toujours mieux de lui faire part de ma décision une fois que je serais guéri. Je doute sincèrement changer d’avis d’ici là, mais au moins cela ne passera pas comme une décision prit sous le coup de la fièvre. D’ailleurs, en parlant de fièvre, il semble que Jae Won l’ait finalement perçue en posant ses lèvres contre mon front. Sans pouvoir protester, je vois mon ainé faire un aller-retours, afin de venir poser un patch sur mon front, ce qui me décroche immédiatement une moue boudeuse sur mon visage. J’aurais réellement voulu qu’il ne s’en rende pas compte, je l’aurais d’ailleurs assez facilement informé que je n’en avais pas besoin, si ses caresser sur ma cuisse ne reprirent pas de plus belle, électrisant à nouveau tout mon corps.
-« Arrête de faire ça, frissonnais-je en posant vivement ma main sur la sienne qui caresse ma cuisse, pour le stopper dans son geste. Ça me donner des envies et …. J’ai du mal à contrôler mon corps … Me redressant alors doucement, je viens frôler du bout de mes doigts le fameux patch. Je devrais y aller avant de ne plus savoir bouger … ou …. D’avoir vraiment envie de te sauter dessus …. Petit regard en sa direction, avant de détourner le regard gêné pour le poser sur mon casque de moto posé au sol. Hiro n’a pas encore dû rentrer, sinon il m’aurait déjà envoyé un message, ça me laissera l’occasion d’arriver avant lui pour ne pas qu’il s’inquiète. »
Tenue ❅ Bien entendu que Jae Won n’était pas insensible à ce que Nao disait à propos de son amant. S’il l’était ce serait étrange au vu de sa jalousie et de sa possessivité innée. Il pouvait être compréhensif mais il gardait l’envie au fond de lui de revendiquer son cadet comme étant sien et s’il évitait d’aller étriper la personne avec qui il l’avait trompé c’était pour éviter de mettre de l’huile sur un feu déjà bien ardent. Il pouvait se montrer impulsif mais il savait aussi se montrer réfléchi, surtout quand il voyait son Chaton être aussi malade. Il aurait dû se reposer, certes, mais peut-être que s’ils avaient été en forme tous les deux la situation aurait vraiment pu tourner au drame. Pour éviter de perdre son sang-froid, il souffla discrètement pour évacuer toute la tension de son corps et lui proposa alors une solution à laquelle il préféra le laisser réfléchir. Décidant qu’il était maintenant tant de taquiner le plus jeune, il revint alors sur son nouveau boulot, ne manquant pas de lui dire qu’il aurait pu prendre des objets… S’il savait, il serait certainement allé chez Hyeong Su pour lui casser la figure mais moins il en savait pour le moment et mieux c’était. Il fit une mine angélique avant de lui faire un clin d’œil explicite. « Deux ce n’est pas ce que j’appelle assez chaton. » Dit-il d’une voix intentionnellement grave et sensuelle avant de redevenir sérieux, proposant à Nao de réfléchir quant à la possibilité de reprendre leur relation et d’aviser des problèmes en temps voulu. Qu’il soit d’accord ou non, il préférait qu’il réfléchisse calmement à cela et qu’il se repose surtout, ayant connaissance de son état malade. Bien entendu, il n’avait rien dit à propos de Hiro qui était souvent passé prendre des plats à réchauffer pour lui permettre de guérir mieux comme il avait fait en sorte de toucher ses lèvres de son front pour tâter sa température. Ni une ni deux, il était parti lui chercher un patch contre la fièvre qu’il lui colla sur le front afin de le soulager un minimum et repris ses caresses sur sa cuisse… Caresses qui furent arrêtées pour cause de possibles problèmes de désir un peu trop intense. Un rire tendre s’échappa de ses lèvres tandis qu’il liait ses doigts à ceux de Nao, appréciant la chaleur du plaid. « Au moins voyons le bon côté des choses, on a tous les deux les mêmes envies et l’un de nous sait contrôler son corps. » Taquin, il lui tira la langue, ne pouvant s’empêcher de le regarder, ayant envie de lui demander de rester. « Tu ne devrais pas prendre la route avec de la fièvre ou du moins pas seul… Je ne peux pas t’obliger à rester mais je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose. » Assura-t-il en caressant sa joue avant que le téléphone du plus jeune ne se manifeste. « Quand on parle du loup, on en voit la queue. » Marmonna-t-il dans sa barbe inexistence tout en posant sa tête sur l’épaule de Nao, caressant ses cheveux de sa main de libre. « J’ai pas envie que tu partes. » Souffla-t-il en gonflant les joues comme un gamin, laissant quand même son cadet regarder ses messages. LUCKYRED
C'est quand la distance s'impose que l'amour transparaît le plus. Le vide de l'absence nous fait aimer plus fort. Ce sont tous les souvenirs qui nous reviennent et les larmes qui nous montent aux yeux qui prouvent à quel point on déteste être séparés.
Tenue ••• Son odeur, son sourire, ses caresses, ce sont toutes des choses qui me poussent à ne pas vouloir rester. Non pas qu’elles ne me plaisent pas, en vérité, c’est même le contraire et c’est justement ça qui me fait peur. Si l’on devait reprendre notre relation, le mieux à faire serait d’y aller doucement. Pas à pas. Malheureusement, il suffit d’observer toutes les réconciliations que l’on a déjà pu avoir, pour comprendre que c’est le genre de chose que l’on ne sait pas vraiment faire. À vrai dire, il suffit d’observer mon corps désireux de celui de mon ainé pour comprendre que je n’ai aucune volonté à ce sujet. Bien sûr, si je n’avais pas été malade, j’aurais certainement pu faire preuve de plus de retenue. C’est même certain. Il suffit d’observer Jae Won pour comprendre que mon cerveau en état de dysfonctionnement ne m’aide pas à gérer calmement notre proximité. C’est d’ailleurs pour cela, que j’ai préféré ne pas répondre à mon ainé quand il m’a annoncé que deux objets ne sont pas assez. Si je m’étais aventuré d’avantage sur le sujet, il aurait été certain que mon esprit aurait forcé la conversation à prendre une tournure bien moins catholique. Ce n’est d’ailleurs pas innocent si j’ai fini par forcer le gérant à stopper ses caresses sur ma cuisse. Au moins à ce sujet, Jae Won semble trouver la situation plutôt amusante, à moins que son rire ne laisse transparaître qu’il me trouve mignon après avoir avoué que je n’ai aucun espoir d’arriver à maitriser mes plussions. J’ai eu peu de mal à décrypter tous les signes qui émanent de lui en ce moment. Bien qu’en le connaissant, je pense que s’il avait voulu profiter de la situation, il ne se serait pas contenté de nouer ses doigts aux miens sous le plaid destiné à réchauffer mon corps. Le fait qu’il fasse d’ailleurs autant preuve de retenue à mon sujet, m’interpelle quant au fait, qu’il est probablement bien plus conscient de mon état qu’il ne laisse le suggérer. Par chance pour lui, mon cerveau n’est pas en mesure d’analyser tout ce qui se déroule en ce moment dans cette pièce. Il se contente d’ailleurs de prendre l’information, comme quoi Jae Won à les mêmes envies que moi, ne pouvant s’empêcher de se demander s’il aurait aussi bien le contrôle de lui-même, si je le pousse un peu à bout.
-« Pourquoi voudrais-tu qu’il m’arrive quelques choses ? » Lui demandais-je un tendre sourire aux lèvres, avant de me faire couper par la sonnerie de mon portable. Tirant délicatement l’appareil de la poche de ma veste, j’évite à mon esprit de passer en mode double sens en entendant la remarque de mon ainé pour me concentrer sur la lecture du message d’Hiro.
Si j’étais impatient de le retrouver, mon cœur se déchire bien vite en apprenant qu’il ne compte pas rentrer ce soir. Bien sûr, cela me fait plaisir de savoir qu’il a repris le cours de sa vie et qu’il va passer un bon moment avec une amie, mais … Je me sens vraiment mal de ne pas pouvoir retrouver sa proximité comme je le souhaitais. Ma peine est d’ailleurs tellement grande, que sur le coup, je ne me rends même pas compte que Jae Won vient poser sa tête sur mon épaule. J’entends bien le son de sa voix s’adresser à moi, mais même le sens, je n’arrive pas à le percevoir.
-« Hiro ne rentre pas à la maison ce soir … »
Annonçais-je difficilement en répondant au texto. J’ai peut-être envie de voir mon jumeau, mais me refusant à le priver de sa liberté, je me contente de lui dire de passer une bonne soirée, en notifiant au passage qu’il allait quand même me manquer. Lisant ensuite sa réponse, je finis par ranger mon portable dans un soupire en reportant mon attention sur Jae Won.
-« Excuse-moi …. Tu m’as dit quelques choses ? L’interrogeais-je en me rappelant soudainement qu’il m’avait fait sous-entendre qu’il ne désirait pas que je m’en aille. Je serais bien resté, mais …. entamais-je avant de glisser mon regard sur ses lèvres, me faisant soudainement garder le silence quelques instant avant que je n’arrive à prendre le contrôle de mes idées, si je reste l’incident de la pêche risque de se reproduire. Plantant alors mon regard dans celui de Jae Won, je sais parfaitement qu’il comprendrait où je veux en venir niveau acte nécessitant le soulagement d’un état non désiré de mon corps. Venant ensuite poser mes mains sur ses épaules, je viens soudainement appuyer dessus pour le faire basculer sur le canapé afin de le surplomber de mon corps. En plus de ça …. Tu sais peut-être te contrôler, mais je ne suis pas certain que ça dur. Lui souriant alors tendrement, je viens me rasseoir sur le canapé. Ne t’en fais pas ça ira …. Je devrais arriver à me débrouiller même sans la présence d’Hiro. » Terminais-je peux sûr de ma dernière phrase.
Tenue ❅ Est-ce que Jae Won désirait Nao ? Sans aucun doute, oui. Il avait envie de retrouver ce contact de leur peau glissant l’une contre l’autre, s’enivrer de l’odeur du plus jeune jusqu’à en perdre la tête et apprécier sa chaleur significative mais il savait se retenir. Il savait qu’il n’était pas au meilleur de sa forme, même sans savoir qu’il était malade, il avait bien remarqué son état de fatigue qui était différent de d’habitude. C’est d’ailleurs pour cela que bien qu’il tentait de petit sous-entendus mais sans jamais aller plus loin, ne voyant pas le problème de sa main sur sa cuisse avant que son cadet ne lui fasse remarquer. Il ne put s’empêcher de laisser un rire tendre s’échapper de ses lèvres, trouvant la situation un peu amusante mais surtout son chaton était adorable. Il n’y avait pas à dire, ce genre de moment aussi détendu avec lui, lui avait horriblement manqué. Il n’avait pas envie de le laisser rentrer, surtout seul, mais avait-il le choix ? Il ne pouvait pas l’obliger à rester surtout si cela revenait à se prendre les foudres du jumeau. Il retint un soupir, résigné, lui faisant quand même part de son inquiétude. « Pourquoi ? Parce que tu es fatigué et que tu as de la fièvre voyons puis parce que c’est souvent quand tout va bien qu’il arrive quelque chose. » Répondit-il avant que Nao ne reçoive un message, certainement en provenance de son jumeau. Il n’avait pas envie qu’il parte mais bon, il ne faisait pas le poids contre Hiro, il l’avait bien compris et bien qu’il fasse part de son souhait à haute voix, il sentait déjà que son cadet était ailleurs. Jetant un coup en sa direction, il ne put empêcher une pointe de jalousie de venir pointer le bout de son nez, retenant un quelconque commentaire, attendant juste que ça passe. Qu’est-ce qu’il pouvait dire à ça ? Il n’était clairement pas doué en relation familiale ni pour réconforter quand il sentait la jalousie monter. Quel fardeau. Finalement, il n’y avait rien à dire, il caressa simplement ses cheveux avant de retenir un soupir mais aussi le mouvement de ses yeux qui souhaitaient regarder vers le ciel. Il avait dit que les licornes étaient les plus belles créatures au monde ou que ses fesses était une merveille. Il pouvait choisir lequel pour l’embêter ? Finalement, il n’eut à rien faire puisque l’information monta à son cerveau. « Mais ? » Demanda-t-il en se mordant la lèvre inférieur, oubliant tous ses ressentis précédents lorsqu’il regardait le visage de Nao. Une envie de glousser prit Jae Won qui se retint malgré tout avant de soutenir le regard de son plus jeune. « Qui dit qu’il recommencera ? » Demanda-t-il dans un souffle sans le lâcher du regard, se laissant faire quand son cadet décida de l’allonger, caressant également sa nuque. « J’ai bien plus de ressources que tu ne peux l’imaginer, cha.ton. » Assura-t-il en détachant chaque syllabe, restant allongé quand son copain se rassit dans le canapé, le regardant avec un sourire en coin. « C’est mal me connaître de penser que je vais te laisser partir seul pour que tu te retrouve tout seul chez toi. Oui, j’ai envie de toi mais je sais me contrôler surtout si c’est pour ta santé. » Il remit le plaid sur le corps de Nao avant de se lever pour aller jusqu’au frigo. « Quitte même à te laisser dormir dans mon lit et que je dorme par terre pour veiller et éviter tout incident… » Assura-t-il en lui lançant un regard insistant pour le dissuader de protester. Il ouvrit le frigo pour prendre plusieurs petites choses à l’intérieur. « Ces jeunes, je vous jure. » Marmonna-t-il en même temps. Il mit ensuite une partie de la soupe de riz dans une casserole pour faire réchauffer puis prépara aussi une salade avec quelques épices et légumes afin que ceux-ci agissent comme des petits remèdes. Il servit le tout dans des bols et des assiettes qu’il amena au salon avec un jus pomme fenouil qu’il avait ramené du café. « Et voilà, monsieur est servi ! J’espère que ça te plaira et cette fois-ci tu notera que je n’ai pas omis volontaire un couvert. » Il fit une auréole d’ange, laissant son cadet se servir, non sans vérifier si le patch était toujours bon. En constatant que oui, Jae Won lui caressa tendrement la joue puis attrapa un bol de soupe de riz qu’il commença à manger. « Et tout doit disparaître, ce n’est même pas négociable. » LUCKYRED
C'est quand la distance s'impose que l'amour transparaît le plus. Le vide de l'absence nous fait aimer plus fort. Ce sont tous les souvenirs qui nous reviennent et les larmes qui nous montent aux yeux qui prouvent à quel point on déteste être séparés.
Tenue ••• Est-ce que Jae Won est têtu ? Complètement. Honnêtement, j’en viens même actuellement à me demander si sa passion pour moi n’a pas faibli aux fils des mois que l’on n’a pas passé ensemble. J’ai même cet étrange sentiment qu’il est agacé par le fait que je mentionne constamment mon envie. C’est certainement stupide, mais son souffle suite à ma mention de la nectarine jaune m’a mis le doute. Pourtant, il semble réceptif quand je viens l’allonger sur le canapé, mais là encore ses paroles me troublent. Elles sont en totale opposition avec ses gestes …. Est-ce qu’il agit avec moi de façon automatique ? Ça ne sert pas bien surprenant quand on sait combien de moment comme ceux-là on a peu passé ensemble. Finalement, je ferais bien mieux de rentrer chez moi, cela m’empêcherait au moins de me prendre la tête pour des choses qui n’ont pas lieu d’être. Je suis d’ailleurs sur le point de me lever, quand mon ainé m’annonce qu’il ne compte pas me laisser partir aussi facilement. Tricherie. Il sait pertinemment que je n’ai pas la force de discuter pendant des heures. Il ne me laisse d’ailleurs même pas le temps de protester, en replaçant le plaid sur mon corps. À ce geste, une moue boudeuse vient immédiatement s’afficher sur mes lèvres, alors que je l’observe une nouvelle fois se lever sans aucune raison. Oui, clairement, il est visiblement, définitivement hors de question que je bouge d’ici. Je suis sûr que Jae Won serait même capable de me voler mes clés s’il en a l’occasion.
-« Ne dis pas n’importe quoi tu as besoin de dormir dans ton lit, protestais-je en soutenant son regard insistant. Je ne suis pas en sucre, je ne vais pas mourir dans mon sommeil. Terminais-je sur un ton boudeur en m’enfonçant dans le canapé. Quitte à reste ici, autant être positionné confortablement. Les vieux, je vous jure … »
Râlais-je en le voyant s’afférer en cuisine. Il ne compte quand même pas me nourrir sans me demander mon avis ? Ne sait-il pas que dans mon état, on a juste envie de rien ? Ah … bah non … visiblement il ne le sait pas ou alors mon ainé est encore plus borné que ce que je pensais. La perspective de manger ne me donne clairement pas envie. Cela doit d’ailleurs se comprend assez facilement au vu de la mine presque de dégoût que j’ai en observant la nourriture venir se poser devant moi.
-« J’ai vu oui … Cette fois-ci, j’aurais plutôt préféré qu’il l’oublie ses fichus couverts. Même sa caresse sur ma joue, n’arrive pas à me décrocher un sourire alors que mon regard est toujours rivé sur le bol de nourriture. Ce n’est pas négociable, mais je n’ai pas faim. Avouais-je la gorge noué en soulevant la nourriture à l’aide du couvert avant de le laisser retomber dans le bol. Je sais que tu vas me forcer, mais je ne peux vraiment rien avaler. »
Sentant soudainement les larmes me monter aux yeux sans aucune raison à la suite de ma phrase et avant même que Jae Won ne dise quoi que ce soit, je viens alors me mettre à l’autre bout du canapé, en prenant une position semis-couché, non sans avoir au préalable positionné une barrière de coussin entre lui et moi.
-« J’essayerais de manger plus tard si tu veux … mais là ce n’est vraiment pas possible. Fermant alors quelques secondes les yeux sentant un vertige poindre son nez, je viens finalement les rouvrir en me souvenant soudainement d’une chose que je n’avais pas encore abordée. Ah au fait Jae Won …. Comment va ton frère ? »
Tenue ❅ Actuellement, c’était une pagaille énorme à l’intérieur de Jae Won. Une part de lui voulait craquer, se laisser aller au toucher de Nao mais l’autre se l’interdisait car il était malade et devait se reposer. Il espérait que ces nerfs tiennent le choc ce soir pour ne pas céder à la tentation et il soufflait pour évacuer cette tension qui montait en lui. Il. Ne. Devait. Pas. Craquer. C’est d’ailleurs pendant qu’il était en plein combat interne qu’il vit son cadet tenter de se relever pour partir mais il réagit plus rapidement, lui mettant à nouveau le plaid sur lui pour le maintenir au chaud et l’obliger à rester en place. En voyant sa moue boudeuse, il ne put s’empêcher d’être attendri et se retint de déposer un baiser sur ses lèvres tentatrices. Il comprenait pourquoi Eve avait croqué dans la pomme. Pour éviter de faire pareil, le gérant se leva afin de préparer à manger, ne manquant pas l’occasion pour lui parler de rester pour la nuit. Il était hors de question qu’il reparte seul pour se retrouver livrer à lui-même ! A la remarque de son cadet, il leva les mains en signe d’innocence. « Je te disais juste ça pour te montrer ma bonne foi petit chaton. » Assura-t-il avant de râler quand aux jeunes tout en faisant réchauffer des restes. Il savait que lorsqu’on était malade, on avait juste envie de se rouler en boule sans manger mais c’était aussi une étape pour se remettre sur pied. Il servit le tout pour l’apporter au salon où il vérifia la température de Nao qui n’avait pas vraiment baissé et qui devait lui couper l’appétit. Il allait pour lui faire une petite remarque mais n’eut pas le temps, voyant son chaton s’allonger à moitié. Jae Won grimaça à cause de l’inquiétude puis posa son bol avant de se position en tailleur face au visage de son cadet qui s’inquiétait pour son frère. « Il va plutôt bien je dirais, il semblait plutôt content de me voir et sonné aussi mais avec les médicaments c’est normal. J’essayerai de passer le voir dans la semaine quand il sera un peu plus réveillé. C’est adorable de ta part de demander cela. » Répondit-il tout en posant sa main sur les joues de Nao pour se faire une idée de sa température. Elle avait du mal à baisser. « Chaton, je ne peux pas te forcer à manger maintenant si tu n’as pas faim au risque que tu vomisses mais il faudra quand même essayer tout à l’heure. Je sais que ça te paraît ragoûtant mais si tu ne manges pas alors tu mettras plus de temps à te remettre sur pied. Je te laisse te reposer mais il faudra quand même te forcer tout à l’heure, d’accord ? Au moins pour manger un tier de ta part. » Lui dit-il tendrement avant de caresser ses cheveux pour espérer le détendre. Il s’en voulait d’avoir causé son état malade ce soir-là en le laissant trempé à l’hôpital et de ne pas avoir pu s’occuper de lui correctement. « T’es tellement beau chaton. » Dit-il dans un murmure comme pour éviter de le réveiller ne sachant pas s’il dormait ou non. Doucement, Jae Won remplaça son patch par un nouveau, se mordant la lèvre inférieure avant de placer un nouveau plaid sur lui. Il l’aurait bien pris en back hug pour l’aider à garder sa chaleur mais il sentait que ce serait jouer avec le feu. « Tu sais que c’est une torture de te résister ? » Chuchota-t-il en posant sa joue sur le canapé pour observer le visage du plus jeune qu’il finit par prendre délicatement en princesse pour éviter de le perturber et l’amena dans sa chambre tout en évitant qu’il attrape froid. Il remonta les couvertures sur lui puis partit chercher ce qu’il avait laissé dans le salon à savoir la nourriture et quelques médicaments pour les apporter là-bas. Il finit de manger sa part avant de se glisser sous la couette à son tour et reprendre ses caresses sur les cheveux de Nao en attendant qu’il se réveille. LUCKYRED
C'est quand la distance s'impose que l'amour transparaît le plus. Le vide de l'absence nous fait aimer plus fort. Ce sont tous les souvenirs qui nous reviennent et les larmes qui nous montent aux yeux qui prouvent à quel point on déteste être séparés.
Tenue ••• Dans cette situation, Jae Won me fait un peu penser à Hiro tant, son obstination à prendre soin de moi est grande. En ce qui concerne ma moitié, depuis que je suis malade, il avait fait un énorme effort pour m’apporter des plats tous les jours. Bien sûr, le peu d’appétit que je pouvais avoir, ne l’avait pas dissuadé de me forcer à manger. Je pouvais cependant mal lui en vouloir puisque j’ai habituellement le même genre de comportement avec lui quand il est cloué au lit. Est-ce que le gérant aurait eu raison de moi aussi facilement que mon double ? Honnêtement, il a de forte chance, bien que la simple idée de manger me soulève déjà l’estomac. Le fait que je vienne donc le questionner soudainement sur la santé de son frère, peut aisément apparaître comme une tentative de distraction. Un genre de technique pour lui faire oublier que je n’ai toujours pas touché au repas servit. Vous serez cependant bien loin de la vérité, si cette pensée vous avait traversé l’esprit. À vrai dire, je me soucis vraiment de l’état de l’ainé de Jae Won et ce, même si je ne le connais pas. Bien sûr, au vu de la situation, ma question peut sembler un peu soudaine et illogique, mais dois-je vous rappeler que mon cerveau n’est plus du tout en état de bon fonctionnement ?
-« Je t’avais dit que tout irait bien pour lui. Soufflais-je doucement complètement épuisé alors qu’un tendre sourire vient s’afficher brièvement sur mes lèvres, lorsque je sens la main de mon ainé vernir se poser sur ma joue. Je te le promets. Je mangerais plus tard. » Prononçais-je à demi-mot, alors que déjà, mes yeux se ferment ma phrase pas complètement terminé.
La caresse dans mes cheveux, vient ensuite m’arracher un soupir de bien-être, alors que je sens peu à peu mon corps s’alourdir, me plongeant petit à petit dans un état de semis coma avant de plonger tout droit dans les bras de Morphée. Néanmoins durant cette phrase de transition, mes oreilles perçurent parfaitement le compliment de Jae Won, me faisant discrètement sourire alors que mes lèvres restèrent closes dues à mon épuisement. La plongé dans le monde des rêves, n’arriva finalement que peu avant que mon ainé décide de me déplacer dans son lit. Le reste des actions de Jae Won me restèrent donc inconnues par la suite. Seul un bref réveil dû à la chaleur excessif de mon corps, me firent prendre conscience d’où je me trouvais actuellement. Néanmoins encore épuisé, je m’étais contenté d’enlever ma veste Kaki pour me délester un peu de cette sensation d’étouffement que je ressentais à ce moment-là. Bien évidemment, suite à ça, la fièvre avait brutalement changé cette sensation de chaud pour du froid, me forçant dès lors à me coller au corps de Jae Won, seul source de chaleur à proximité, avant de sombrer à nouveau dans le sommeil.
À mon réveil, mes idées sont un peu plus claires, bien que je sente que mon corps n’est pas encore rétabli. Les yeux encore fermés, la douce odeur de Jae Won vient me caresser les narines, m’arrachant un nouveau soupire de bien-être. J’aurais bien voulu évité de me retrouver aussi proche de lui alors que les choses commencent à peine à se régler, mais je ne peux le nier que sa présence à mes côté dans un lit m’avait horriblement manqué. Me hissant alors à la hauteur de son visage, je viens poser mes lèvres à la base de son cou avant de poser délicatement ma tête contre son épaule.
-« Tu vas tomber malade si tu restes à côté de moi. Prononçais-je la voix enrouée sans ouvrir les yeux, alors que mon bras vient encercler d’avantage son corps. Geste donc en totale opposition avec ma phrase suggérant qu’il ne devrait pas rester dans le lit. Ça m’a tellement manqué de te sentir contre moi …. Tu m’as horriblement manqué Hyung … J’espère cependant que tu n’as pas abusé de mon corps pendant mon sommeille. » Terminais-je un sourire en coin sur les lèvres en ouvrant enfin mes yeux, relevant ma tête pour observer son visage.
Tenue ❅ Protecteur avec ses proches, c’était plutôt naturel pour Jae Won de s’occuper de Nao qui était malade. Il voulait le faire manger mais ne força quand même pas en sachant que cela pourrait le braquer, ce qu’il voulait éviter. Ainsi, plutôt que lui dire qu’il devait manger maintenant, il lui demanda de lui promettre de manger plus tard quand même afin de reprendre des forces. Il sourit tendrement en le voyant lutter contre le sommeil tandis qu’il lui demandait des nouvelles de son frère et lui promis de manger. L’aîné caressa doucement les cheveux de son copain qui commençait à s’endormir, ne pouvant s’empêcher de dire combien il le trouvait beau. Et encore, beau était faible tant il le trouvait magnifique. Sans se défaire de son esquisse, il prit quelques temps pour l’observer puis le porta jusque dans sa chambre pour le déposer dans son lit. Il le couvrit de sorte à ce qu’il n’attrape pas froid puis alla chercher ce qu’il y avait dans le salon afin de le mettre dans sa chambre histoire qu’ils aient tout à disposition. Il finit de manger puis se cala sous la couette. Il plia son bras sur l’oreiller pour poser sa tête dessus puis passa son bras de libre autour de la taille de son plus jeune. Il veillait sur lui, certes, mais il pouvait faire ça pendant des heures tellement il appréciait le regarder. Il lui avait horriblement manqué durant cette période qu’ils avaient passé loin l’un de l’autre. Le gérant vérifiait régulièrement sa température, changeant son patch de temps à autre afin que sa fièvre diminue un minimum et ne vienne pas le réveiller. Il le vit se réveiller pour enlever sa veste et allait protester pour qu’il ne se débarrasse d’aucune source de chaleur mais sa protestation partit au loin lorsque Nao vint se coller à lui dans le but de retrouver ce qu’il venait de perdre. Il allait lui être difficile de résister à l’appel merveilleux de son corps. Il le serra néanmoins pour continuer à lui donner de la chaleur pendant son sommeil, déposant un baiser sur le haut de son crâne. Il le berça tendrement, le câlinant également jusqu’à ce qu’il se réveille.
A ce moment, Jae Won ne put s’empêcher de frissonner agréablement en sentant le baiser dans son cou, près de sa zone sensible. Il ne fit aucune remarque, le trouvant tout bonnement adorable, il n’était pas cohérant entre ses gestes et ces dires ce qui le rendait d’autant plus craquant. Il voulait juste le croquer. Il trouvait aussi qu’il ressemblait vraiment à un chaton en agissant de la sorte, ce qui renforça son étreinte. Il baissa sa tête vers lui, le regardant avec une certaine tendresse, déposant amoureusement ses lèvres sur les siennes. « Si tu ressens un tiraillement aux fesses alors ça voudra dire oui, à toi de juger chaton. » Le taquina-t-il avant de lui pincer la fesse droite. « Plus sérieusement, t’avoir comme ça contre moi, avec moi, m’a aussi horriblement manqué. » Dit-il avec un sourire en coin. « Comment tu te sens ? Est-ce que tu te sens la force de manger un peu avant de continuer à te reposer un peu ? » Demanda-t-il avant de lui enlever le patch qu’il avait depuis un moment pour tâter sa température. « Tu as l’air d’avoir moins de fièvre en tout cas. » Souffla-t-il de soulagement avec un sourire. « Si ça te va aussi, je te passerais des vêtements pour la nuit pour que tu sois à l’aise et avec une bonne température corporelle. » Proposa-t-il en retirant des cheveux qui lui tombaient dans les yeux. LUCKYRED
C'est quand la distance s'impose que l'amour transparaît le plus. Le vide de l'absence nous fait aimer plus fort. Ce sont tous les souvenirs qui nous reviennent et les larmes qui nous montent aux yeux qui prouvent à quel point on déteste être séparés.
Tenue ••• Comment résister aux bonnes vieilles habitudes ? Il avait tellement été naturel pour moi de venir embrasser la base du cou de Jae Won malgré la situation. À vrai dire, j'ai même le sentiment que cela fait une éternité que je n'avais pas été aussi câlin à mon réveil. Du moins, si l'on oublie mon jumeau. C'est un peu comme si l'on revenait au début de notre relation. Quand la routine habituelle ne sait pas encore installé et que l'on n'a pas oublié à quel point il est important de prendre soin de l'autre en entretenant la flamme. C'est un peu comme si rien ne, c'était passé, même si le sujet de ma tromperie n'est pour le moment, jamais bien loin de nos têtes.
Loin cependant de toutes ses préoccupations pour le moment, j'agis naturellement avec mon aîné, laissant parler mon corps et mes envies. D'où le fait aussi que j'avais encerclé le corps de Jae Won alors que je lui avais indiqué qu'il serait mieux de sortir du lit pour éviter les microbes. J'aurais néanmoins voulu évité qui m'embrasse, réellement soucieux de sa santé, mais pour ça aussi je n'avais pas eu grande motivation à l'en empêcher. Tout comme le fait que je n'ai pas pu me retenir de bouger mon bassin, ne me souciant pas de mon corps collé à celui du gérant, pour évaluer la potentielle douleur au niveau de mon fessier à la suite de la phrase de Jae.
-" Hmmm, je dirais que tu ne m'as pas touché ou alors tu as été sacrément nulle. Le taquinais-je en bougeant à nouveau les fesses en sentant son petit pincement. Souriant tendrement en entendant que tout ceci lui avait également manqué. Je ne meurs pas de faim, mais je devrais être capable de manger oui. Après tout, je lui avais promis et autant profiter du fait que l'idée ne me donne actuellement plus la nausée. C'est fort probable, dis-je à la mention que ma température semble avoir baissé. Je me sens mieux en tout cas. Même si clairement, je peux aisément sentir que je ne suis pas encore guéri. Si tu veux oui. Je dois avoir transpiré dans ceux-ci de toute façon. Dis-je en grimaçant. Quel heure est-il d'ailleurs ?"
Questionnais-je mon aîné tout en me redressant faiblement pour m'asseoir dans son lit. Tendant alors mon bras, je viens toucher le bol posé à côté du lit pour juger de sa température. Malheureusement, ayant dormi, je ne suis pas bien surpris que ma main ne tarde pas à entrer avec une surface glacée.
-" Je vais aller réchauffer tout ça, me tournant alors vers mon aîné, je viens lui embrasser la joue avant qu'il n'ait le temps de protester. J'ai besoin de me dégourdir les jambes. Je reviens juste après. Profites-en pour te reposer quelques minutes et me choisir une tenue si tu veux."
Tenue ❅ Cela faisait bien longtemps que les deux hommes n’avaient pas eu un moment de tendresse et de câlins tel que celui-ci. Respirant l’odeur caractéristique de Nao, Jae Won n’avait pu empêcher un frisson de remonter le long de son échine par le désir qu’il éprouvait en sentant ses lèvres à la base de son cou. Malgré leur dispute, ils n’avaient pas été long pour retrouver cette proximité qui les caractérisait. Peut-être que sans elle, ils auraient été moins tactiles ou peut-être le seraient-ils toujours autant. Difficile à dire et le gérant préférait ne pas y penser pour profiter de l’instant présent, caressant tendrement le dos du plus jeune qui lui conseillait de partir pour éviter de tomber malade… Mais qui le serrait contre lui. C’était tout simplement mignon. Il ne le lâcha pas, souriant tendrement face à son attitude aussi adorable, le taquinant sur le fait que s’il avait abusé de lui, il l’aurait senti. « Tu me connais, je pense que c’est plus la première éventualité. » Il lui fit un clin d’œil avec un sourire en coin avant que son expression devienne plus douce pour lui avouer que cela lui avait aussi manqué et lui demanda ensuite s’il se sentait capable de manger. Il était rassuré en entendant qu’il pouvait manger parce que même s’il n’était pas guéri, il était en chemin pour l’être s’il s’alimentait correctement. « Super. » Chuchota-t-il avant de lui demander s’il souhaitait d’autres vêtements pour la nuit, hochant la tête à sa réponse. « Il est une heure trente environ. » Répondit-il en le laissant se relever puis fit de même dans l’idée d’aller prendre des vêtement pour la nuit. « Okay, je vais en profiter pour aussi prendre une douche dans ce cas. » Dit-il, résigné, avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Il le laissa donc partir pour qu’il aille réchauffer le plat et alluma l’eau de la douche avant de prendre un bas confortable. Il fila ensuite sous le jet chaud puis se savonna et se rinça avant de se sécher. Il s’habilla puis pris des vêtements pour Nao qui revint dans la chambre pour manger. Il le laissa se changer pendant qu’il partit remettre la vaisselle de l’autre côté avant de retourner dans son lit, déposant un baiser sur les lèvres de son cadet qui se trouvait dans ses bras. Ils se laissèrent ensuite emporter par les bras de Morphée pour le reste de la nuit avant de devoir se séparer pour aller travailler le lendemain. LUCKYRED
Accueil
