La garde alternée d'un gilet noir. | Pv Ki Moon ♥
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La garde alternée d'un gilet noir. | Pv Ki Moon ♥

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Lun 4 Fév - 19:19

Ki Moon & Han Ah
La garde alternée d'un gilet noir.


Tout en posant ses affaires sur son lit, Han Ah se mit à bailler longuement. Cette journée avait été bien longue, mais fortement intéressante. La politique avait énormément d’importance dans la vie du jeune homme et cela était incroyable d’en connaitre plus. Même s’il fallait être honnête, Han Ah savait pertinemment qu’il ne pourrait jamais être dans la politique. Toutes les portes se fermeront devant lui et il ne pourra s’en sortir. C’était pour cette raison qu’il suivait un double cursus. La partie économie allait lui laisser une opportunité de reprendre plus tard l’entreprise de sa mère. Oui c’est une solution un peu de facilité, mais pourquoi ne pas profiter des bénéfices de sa famille ? Et puis, ces études lui serviront pour gérer l’agence il n’y avait aucun doute là-dessus. Regardant l’heure sur son téléphone, le coréen constata qu’il avait une petite heure devant lui avant l’arrivée de Ki Moon. Il ne pouvait qu’appréhender et envier sa venue. Il n’avait pas envie de le voir et à la fois tellement … Se mordant machinalement sa lèvre inférieure, il regarda le fond d’écran de son téléphone. Il n’avait pas eu le courage de la retirer. Il avait pris en photo Ki Moon peu de temps avant leur nouvelle séparation en date. Il était si beau dessus, surtout qu’il n’était pas vraiment sûr que son ex ait réalisé qu’il prenait la photo. En même temps c’était habituel de voir Han Ah avec son téléphone à la main.



Han Ah soupira doucement en laissant son téléphone tomber sur son lit. Il allait bien devoir changer cette fichue photo, vu que Ki Moon n’avait jamais réussi à trouver la personne qui lui fallait. Rien qu’à y repenser cela l’énervait et le rendait jaloux. Quel idiot ! Certes, c’est lui qui avait commencé et Ki Moon avait probablement voulu le blesser en retour. Mais vu qu’ils s’était séparés parce que Ki Moon avait osé un peu trop regardé cette trainée… Tout en rentrant dans son grand dressing, le jeune homme se mit à regarder ses tenues. Bon c’est vrai qu’il était bien habillé, mais ce n’était pas assez bien pour un premier rendez-vous. Attrapant des vêtements propres, Han Ah afficha un petit sourire en coin avant de partir vers sa salle de bain qui donnait directement dans sa chambre. Ah. Ce que cela pouvait être plaisant d’être riche n’est-ce pas ?



Ressortant les cheveux encore mouillé, Han Ah revenait tranquillement tout en fermant les boutons du bas de sa chemise noir et fleur rouges. Il avait pris soin de mettre un beau pantalon noir qui mettait en valeur ses fesses. S’approchant de son miroir, il prit le temps de mettre des boucles d’oreille simple, juste brillante, un collier assez long tombant dans l’ouverture de sa chemise. Souriant légèrement, le jeune homme prit le temps de se maquiller légèrement. Pour cacher diverse petits défauts, mettre en avant subtilement ses yeux et surtout un brillant à lèvre pour les rendre plus attirant. Passant sa main dans ses yeux mouillés, il préférait pour cette fois les laisser sécher naturellement, avoir une légèrement ondulation ne lui déplaisait pas. Hum. Il fit une petite moue avant d’attraper des lunettes de vue qui n’était là que pour faire beau. Han Ah n’ayant aucun problème de vue, il en avait acheté pour en faire des éléments de mode. La monture était fine et les verres ovales. Cela cependant, ne semblait pas emballer le jeune homme. Hum. Peut-être une prochaine fois. Attrapant son parfum à la pastèque qu’il adorait tant il en mit sur ses vêtements avant de sourire en se regardant dans le miroir. Super ! Plus qu’à trouver les bonnes chaussures et le sac à prendre et il serait parfait.



Mais alors s’apprêtait à se perdre parmi la masse impressionnante de ses chaussures, il entendit sonner à la porte. « Oh ? Déjà ? » Attrapant son téléphone, il regarda l’heure sur ce dernier avant de constater que l’heure proposée à Ki Moon était déjà atteinte. Partant en chaussette vers l’entrée, Han Ah sentait son cœur battre à la chamade. Cela était angoissant de le revoir en face à face. Sans personne d’autre. En s’arrêtant devant la porte, Han Ah souffla un instant avant de poser sa main sur la porte et ouvrir. Il eut un léger moment d’absence avant de se reprendre et se caler contre l’encadrement de sa porte. « Bonjour Ki Moon. Est-ce … » Il se tut un instant, fit une petite mou gênée avant de se décaler de sa porte. « Tu veux rentrer ? » Il ne regarda pas Ki Moon, même si cela pouvait s’apparentait à du désintérêt, mais en réalité il était surtout intimidé. Il releva soudainement la tête. « Oh. D’ailleurs, ma mère demande si tu serais ok pour t’occuper de l’un de ses clients, si tu as de la place … » En apprenant que Ki Moon allait passer, la mère de Han Ah lui avait confié cette tâche. Depuis le temps elle connaissait le jeune homme et surtout elle ne faisait plus attention à leurs ruptures habituelles. Entendant son téléphone sonner dans sa chambre, Han Ah se redressa et comment irrésistiblement attiré il partit en trottinant vers sa chambre pour aller regarder son téléphone. C’était plus fort que lui, il ne pouvait pas attendre. Dès qu’il avait un message il devait le lire. Il avait donc abandonné Ki Moon a la porte sans un mot pour retrouver ce petit objet qu’il aimait tant. Bon malheureusement, Ki Moon avait forcément l’habitude du côté accros de Han Ah à cette technologie.

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Dim 10 Fév - 17:50
La garde alternée d'un gilet noir ft Park Han Ah

L'amour est un acte simple et primitif :
c'est la lutte, c'est la haine.

Les yeux rivés sur le paysage discernable derrière les vitres du bus et les écouteurs visés dans les oreilles, Ki Moon appréhendait l’instant où il allait de nouveau faire face à Han Ah. Dans son esprit émergeaient de sombres souvenirs : leur dernière querelle, leur séparation incompréhensible survenue à cause d’un regard. De son regard apparemment trop insistant sur une jeune femme. La jalousie d’Han Ah lui avait finalement répondue. Il n’avait pas compris. Alors il avait minimisé son geste. Il avait prétexté avoir le droit d’observer d’autres personnes, homme ou femme, et d’apprécier leurs beautés sans pour autant éprouver envers eux le moindre désir. Mais ses justifications avaient envenimé la situation. Et les injures avaient traversées les lèvres de chacun, avec des mots qui blessaient l’ego et le cœur battant. Des mots comme ceux qu’ils s’étaient envoyés la veille. Des mots qu’il regrettait, un peu, parce que sa colère ne s’était pas encore éteinte.

Il n’a jamais su quoi penser de leur relation. Han Ah, c’était une exception pour Ki Moon, lui qui n’avait jusqu’alors succomber qu’aux charmes des déesses. Ils s’aimaient, c’était une évidence. Mais c’était peut-être bien trop passionnel. Ou peut-être pas. Il l’ignorait. Il connaissait par cœur son corps du bout des doigts, mais il ignorait tout de la complexité de son esprit. Il ne le comprenait pas. Et il ne comprenait pas mieux leur relation. Mais il refusait qu’elle cesse. L’un comme l’autre, ils étaient vouer à se retrouver, encore et encore. Ils étaient vouer à se séparer pour de nouveau tomber amoureux et à reproduire ce schéma pour l’éternité.

Aujourd’hui, Ki Moon avait accepté de passer chez Han Ah pour lui remettre un gilet noir qu’il avait oublié. Il n’avait rien dit à son frère à propos de ce rendez-vous. De toute manière, il présumait que ce dernier n’allait durer que quelques secondes. Il allait sonner à la porte, croiser son regard l’espace d’un instant, lui déposer le vêtement dans les bras, puis repartir aussi brusquement qu’il était apparu. Et c’était peut-être mieux ainsi.

Les minutes défilèrent, et son bus atteint alors sa destination. Après s’être extirpé de cette cage métallique, Ki Moon se dirigea mécaniquement vers la maison familiale d’An Ah. Son corps connaissait le chemin par cœur. Il aurait pu s’y rendre les yeux fermés. Sur le chemin, il observa ainsi les mêmes ruelles, les mêmes décorations, le même paysage. Rien n’avait changé depuis la dernière fois.

La demeure apparue rapidement dans son champ de vision. Et comme à chaque fois, il ne pouvait se retenir d’être impressionné par sa grandeur. Une grandeur qui dénotait avec la superficie dérisoire de l’appartement qu’il partageait avec son frère. Et alors que la distance entre lui et la porte d’entrée s’amenuisait, diverses émotions le submergèrent. Des sensations qu’il ne parvenait pas à nommer explicitement. C’était des sensations majoritairement négatives, mais quelques fois ponctués d’ondes positives. Il ne voulait pas se trouver en ce lieu. Il n’avait pas envie de le voir. Ou peut-être un peu. Il avait comme un manque à combler, une envie fourbe de l’observer de nouveau. Une envie qu’il devra pourtant réfréner.

La porte d’entrée lui faisait désormais face. L’air ambiant s’infiltra dans ses poumons, ses doigts appuyèrent sur la sonnette. Il ne pouvait plus reculer, il avait comme sceller son destin. Les secondes s’écoulèrent, puis la porte pivota doucement avant de lui révéler l’homme pour lequel il éprouvait de l’amour mêlée à de la haine. « Salut… » Sa voix était presque soupirante. Han Ah prononça quelques mots sur lesquels il ne parvenait pas à se concentrer. Ses narines humaient les effluves sucrés d’un parfum, de ce même parfum qu’il avait autrefois discerné sur l’épiderme de son amant. Ses prunelles dérivèrent sur ses vêtements, sur la peau nue que révélait sa chemise déboutonnée, sur son visage, sur ces perles d’eau tombant de ses cheveux humides et qui roulaient sournoisement sur cette même peau…

Ses paupières lui couvrir un instant le monde et un soupire traversa la barrière de ses lèvres. Non, il ne devait pas le détailler. Il ne devait pas jouer avec le feu. Alors ses paupières s’ouvrir de nouveau afin que ses pupilles ne fixe que son visage ou ces prunelles. Il essaya dès lors de se concentrer sur les dires de son ancien amant. Mais ses sourcils se froncèrent lorsqu’il lui proposa d’entrer chez lui. Il avait redouté cette proposition. Il voulait éviter de se retrouver dans la même pièce que lui. De peur de devoir essuyer une dispute. De peur de devoir aborder leur séparation. De peut de l’embrasser. De peur de parler de son rendez-vous de ce soir avec l’un de ces collègues.

Et cette dernière évocation le tourmentait plus qu’il ne le souhaitait. Mais il refusait de lui révéler que ça le blessait, que son cœur se comprimait à chaque fois qu’il y pensait. Même s’il ne voulait pas se l’avouer, il ne supportait pas l’idée même qu’Han Ah puisse fréquenter un autre homme. Pourtant, il en avait le droit. Il le savait. Mais ça l’obsédait presque, alors qu’il ignorait tous des sentiments qu’il éprouvait envers lui. Il savait pas si son cœur frémissait plus d’amour ou de haine.  

En réalité, en cet instant, il avait simplement envie de lui jeter son gilet au visage et de s’enfuir pour ne plus subir ses tourments. Mais il n’y arrivait pas. Alors il finit par acquiescer à sa demande. « Si tu veux… » Et il était persuadé qu’il allait tôt ou tard regretter ses mots. « Sinon, tu disais quoi à propos de… ? » Mais il eu à peine le temps de terminer sa phrase qu’une sonnerie familière retentit. Et Han Ah s’était désormais volatilisé. Sa dépendance à cet objet technologique n’avait pas évoluée…

Ki Moon pénétra alors dans la demeure afin de rejoindre son ancien amant dont les yeux étaient désormais rivés sur son téléphone. « Tu peux pas t’en empêcher, hein ? Tu m’as carrément abandonné devant ta porte… » Ce n’était pas un reproche, simplement une constatation. Face à son comportement, il hésitait entre soupirer et sourire. Mais son sourire se serait probablement rapidement effacé. Parce qu’il aurait pensé à la personne qui venait de lui envoyer ce message. C’était peut-être son collègue qui discutait de leur rendez-vous de ce soir. Il ne voulait pas y penser, mais cette idée semblait à présent imprégner dans son esprit. Ca lui faisait mal, mais il refusait de le montrer. Parce qu’après tout, c’était peut-être mieux que les dernières pages de leur histoire s’écrivent enfin…

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Mar 12 Fév - 11:51

Ki Moon & Han Ah
La garde alternée d'un gilet noir.


C’était plus fort que lui. Il entendait à peine son téléphone sonner ou s’il le sentait vibrer, Han Ah était totalement et complétement happé par ce dernier. Si bien qu’abandonner Ki Moon à la porte d’entrée n’était pas réellement étonnant de la part de plus jeune. Souriant devant l’écran éclairé de son iPhone, Han Ah tapotait à une vitesse phénoménale sur le clavier tactile. Un joli sourire avait abordé son visage et il se mit à glousser légèrement. A priori, ce message l’avait mis de très bonne humeur. Relevant le nez en entendant la voix de son ex. Il fut surpris de le voir dans sa chambre. Le fixant sans rien répondre, ni même afficher une moue boudeuse, Han Ah sentit son cœur s’emballer. Le revoir dans sa chambre était très tentant. Fixant dans les yeux son ancien amant, Han Ah se mordilla doucement la lèvre inférieure tout en descendant les yeux sur sa mâchoire, son cou, son torse et … Oups. Han Ah se mit à rougir et secoua la tête tout en se raclant la gorge de gêne. Il faisait chaud non ? Peut-être qu’au fond, il était attiré par lui juste pour le sexe. Hum. Même ce mensonge sonné faux dans son esprit. Passant une main dans ses cheveux encore mouillé, le jeune homme lâcha son téléphone pour le laisser retomber sur son lit. « Non … Je ne sais pas retenir mes pulsions … C’est plus fort que moi. » Affichant un petit sourire en coin coupable, il avança de nouveau vers Ki Moon. Oui, il aimait faire des sous-entendu. Cela lui permettait surtout de calculer le degré de recevabilité de son ancien amant. Il n’était pas rare que Han Ah agisse de la sorte pour ensuite lui sauter dessus. « Tu as donc mon gilet ? » Oui, après tout, il était ici juste pour cela. Rien que pour ce stupide gilet. S’arrêtant très proche de Ki Moon, Han Ah plongea de nouveau ses yeux dans ceux de son âme sœur. « J’avoue que j’ai été assez surpris que tu acceptes de me le ramener comme cela m’arrange. » Il afficha un petit sourire.


Son téléphone sonna de nouveau et rapidement Han Ah tourna son visage dans la direction de l’extension de sa main. Cela le démangeait énormément, mais il allait résister un peu. Il voulait montrer à Ki Moon qu’il était bien plus intéressant que ce téléphone. Qui pourtant laissé un grand doute planer dans son esprit. Qui avait pu lui envoyer un message ? Cela était une question qui devait essentielle pour lui et presque même vitale de savoir. Néanmoins, il savait parfaitement qui avait pu lui répondre et soyons honnête, il n’arrivait pas un seul instant à la cheville de Ki Moon. En même temps, peu de personne pouvait se vanter d’arriver plus haut dans le classement de Han Ah. Bien que bon, c’est vrai que Ki Moon avait deux trois petits défauts physique, pas méchant du tout. D’ailleurs Han Ah lui avait déjà dit, mais cela avait encore provoqué une rupture entre eux. Hum. Oui, leur histoire était plus que compliqué, mais rien que le regarder en se tenant si proche de lui, Han Ah avait envie de lui sauter dessus. S’il venait simplement lui capturer les lèvres et passer ses mains sous son haut pour caresser sa peau douce. Et s’il faisait tomber ce haut qui cachait cette peau parfaite. Elle n’avait pas de cicatrice comme la sienne, elle avait été parfaite de naissance. Son corps était d’une perfection déconcertante pour Han Ah. « Tu … me … » Han Ah n’ajouta rien de plus avant de baisser les yeux au sol. Ce n’était pas une bonne idée de lui dire cela. Surtout qu’hier encore ils c’étaient envoyé des vacheries à la figure. Peut-être que Ki Moon l’avait sincèrement pensé. Alors peut-être qu’au fond, il ferait mieux d’aller lire le message. Il devait trouver quelqu’un d’autres, pour compenser le manque affreux que son ancien amant laissé dans sa vie. Sans lui, il se sentait horriblement incomplet.


Le regard un peu vide, Han Ah finit par se rendre à son lit pour s’y asseoir et prendre son téléphone pour répondre machinalement et rapidement au message. C’était insupportable, pourquoi est-ce qu’il n’arrivait pas à le détester et passer à autre chose ? Même avant de se faire opérer Han Ah était totalement amoureux de lui. Peut-être que cela aurait été plus simple s’il était resté dans ce corps qu’il n’aimait pas. Ki Moon aurait pu avoir une jolie et magnifique famille … Relevant les yeux vers son ancien amant, ses yeux furent un instant couvert de tristesse. Il ne pouvait pas lui faire ça. L’empêcher d’avoir une vraie famille. Il se devait de rompre définitivement avec lui et le laisser être heureux avec une fille à forte poitrine et complétement débile. Bon … Ce n’était pas normal d’être jaloux déjà d’une personne inexistante, mais le côté capricieux de Han Ah ne supportait pas l’idée que Ki Moon puisse aimer quelqu’un d’autre. Han Ah savait très bien qu’ils s’étaient aimés et même, ici-même dans ce lit. Han Ah se souvient très bien avoir murmurer à son amant qu’il l’aimait au creux de son oreille. Levant une jambe bien droite devant, il fit une petite moue avant de pencher un peu la tête sur le côté. « J’hésite sur les chaussures… Tu m’aides ? J’aime bien avoir ton avis. En général, nos deux idées m’aident à être canon ! » Cela était une tentative futile, certes, pour retenir plus longtemps Ki Moon dans sa chambre et surtout proche de lui. Bien que cela pouvait aussi mettre ce dernier en colère et qu’il lui jette le gilet en pleine figure. Rebaissant sa jambe il prit appui sur ses bras en les plaçant derrière son buste avant de fixer Ki Moon. « Ça te dérange ? … Que je vois ton collègue ce soir ? » Est-ce que voir Ki Moon jaloux pourrait lui plaire ? Oui. Totalement. Il n’attendait que cela. Provoquer la jalousie de son ancien amant et le pousser à bout pour qu’il l’oblige à ne pas y aller. C’était complétement tordu, c’est vrai. Mais est-ce qu’un jour, leur relation a été normale ? Absolument pas.


Se levant de nouveau, il se rapprocha de Ki Moon à nouveau dans un démarche quelque peu provocatrice en ondulant magnifiquement bien les hanches. Oh. Il savait très bien que son ex comprendrait qu’il essayait peut-être vainement de le séduire par son comportement. Han Ah avait toujours été un peu provocateur avec lui. Il ne voulait pas aller à ce fichu rendez-vous, il voulait juste le rendre dingue et qu’il revienne vers lui. Comme toujours. Il avait essayé de lui dire tout à l’heure ‘Tu me manques’. Sauf qu’il était bien trop fier et stupide pour lui dire ouvertement. Il lui manquait trop. Il voulait juste être de nouveau avec lui.

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Sam 16 Fév - 20:13
La garde alternée d'un gilet noir ft Park Han Ah

L'amour est un acte simple et primitif :
c'est la lutte, c'est la haine.

Une sensation étrange lui parcourait l’échine tandis qu’il pénétrait  dans la chambre d’Han Ah. C’était comme si plusieurs souvenirs lui revenaient en mémoire. Il se voyait avec son ancien amant, dans cette pièce, alors qu’ils faisaient tous deux l’amour ou qu’ils passaient simplement le temps. Ses narines humaient de nouveau l’effluve sucré que portait souvent Han Ah. Ils entendaient presque leurs rires d’autan, les mots doux qui roulaient sur leurs lèvres et les râles qu’ils poussaient alors que leurs corps se réunissaient. Il ne lui manquait plus que le goût de ces lèvres et le toucher de sa peau sous ses doigts. Ces sensations étaient comme un vide, un manque, que son corps souhaitait à tout prix combler. Mais elles n’étaient que des réminiscences qui se devaient de rester ainsi.  

Il devait se réfréner. Mais ses prunelles ne cessaient d’être rivées sur les lèvres de son ancien amant, sur ces joues désormais légèrement rougies. Et il lui semblait déceler une tension lascive entre les murs. Les faits et gestes d’Han Ah lui semblaient être des signaux, comme si ce dernier l’invitait à sceller son corps au sien. Mais peut-être n’était-ce qu’une illusion, une erreur d’interprétation. Comme d’habitude, il éprouvait des difficultés à analyser le comportement d’Han Ah. Pourtant, son interprétation initiale semblait se confirmer à l’instant même où les mots de son ancien amant résonnèrent à ses oreilles. Retenir ses pulsions. Et il comprit désormais qu’ils jouaient à un jeu hasardeux, un jeu dans lequel ils s’avaient pertinemment qu’ils allaient perdre tous les deux.

Un fin sourire, presque imperceptible, se dessina sur son visage. C’était un signe de faiblesse de sa part : son visage et son corps n’auraient pas du envoyer aucun message traduisant un quelque conque intérêt. Il se devait de ne pas répondre à ses pulsions. « Oui, je l’ai. C’est pour ça que je suis venu. » Et alors qu’il s’apprêtait à lui donner l’objet de sa venue, il retint brusquement son mouvement en apercevant Han Ah se rapprocher de lui. Leurs regards se croisèrent, et il eut la furieuse envie de joindre ses lèvres aux siennes, de combler l’espace entre eux qui paraissait à la fois si infime et si immense.

Mais heureusement pou lui, un moment de répit lui fut accorder : la sonnerie du téléphone d’Han Ah avait retentit dans la pièce. Il put respirer, tenter de calmer cette ardeur exaltée. Mais de nouveau, la colère vint se répandre dans ses veines. Dans son esprit tournoyaient de nouvelles images. Il visualisait de nouveau cette même chambre où ils se trouvaient tous deux actuellement. Et sur le lit dansaient deux corps, celui d’Han Ah et un autre qui n’était pas le sien. Son collègue parcourait le corps de son ancien amant pour y découvrir ses moindres secrets tandis que leurs lèvres se trouvaient scellées. Il pouvait entendre résonner leur cri de plaisir dans sa boîte crânienne. Et cette vision, et ces cris, ça le rendait fou. Et il ne parvenait pas à les extirper de son esprit.

En cet instant, il avait tant envie de fuir, de s’échapper, comme si cet acte allait le libérer de ces scènes. Et pourtant, ce qui le délivra de ses tourments, ce fut simplement deux mots. « Tu me… » Il ne pensait pas avoir rêvé, avoir halluciné. Han Ah avait prononcé ces mots qui formaient les prémices d’un aveu. Il ne manquait qu’un mot, qu’un unique mot qui lui autoriserait à céder à ses pulsions. Un seul mot qui pourrait lui permettre de goûter de nouveau à ces lèvres et son corps. Et il tant envie de compléter ces mots. Tu me manques. Je veux simplement être de nouveau à tes côtés et prétendre être celui qui s’aura t’aimer… Mais il ne pouvait pas. Ces mots demeuraient bloquer dans sa gorge, tandis qu’un silence accompagnait ses pensées.

Il vit Han Ah s’affaler sur le lit et attraper son téléphone. Et les images perfides de son corps entrelacé avec celui de son collègue surgirent encore une fois. Il devait s’enfuir, quitter ce lieu empli de souvenirs déformés. Il devait se rentrer dans le crâne que c’était mieux ainsi. Que Han Ah devait trouver quelqu’un de bien, quelqu’un qui n’était pas lui. Quelqu’un qui ne le rendrait plus malheureux et pour lequel il n’éprouvera plus aucune dépendance. Parce que leur relation c’était ça, de la dépendance. C’était un amour fort, fou et bien trop passionnel qui les dépassait et qui était voué à les détruire s’ils ne parvenaient pas à s’en libérer.

Il laissa échapper un soupire et tenta de dissiper sa colère. Mais ses sourcils se froncèrent quand Han Ah l’interrogea sur sa tenue. Ses yeux fixèrent sa jambe tendue. Et la seule réponse qu’il lui accorda fut un rictus nerveux. Parce que s’il ne se retenait pas, il allait lui crier son aigreur au visage. Lui dire qu’il en avait rien à foutre et que seul l’avis de son collègue devrait lui importer, puisque que c'est ce dernier qui pourrait observer son corps ainsi mis en valeur.  

La jambe d’Han Ah s’affaissa alors, tandis qu’une nouvelle interrogation franchit la barrière de ces lèvres. Le regard de Ki Moon était désormais voilé par la haine. Et il tentait vainement de retenir les mots âpres bloqué dans le fond de sa gorge. « Non. Tu fais ce que tu veux. » C’était un mensonge à peine dissimuler. On avait pu entendre sa haine sur chacun des syllabes qu’il avait prononcées. Il menaçait d’imploser, de lui recracher les mots inscrits dans les messages qu’il lui avait envoyés la veille, ou bien de lui avouer que son cœur menaçait de se briser et que ça le rongeait de l’intérieur de se savoir esclave de ses sentiments.

Et tandis que son ancien amant s’approcha de lui d’une démarche langoureuse, il déposa avec une certaine brutalité son gilet noir dans ses bras. « Pourquoi je devrais te retenir de voir l’homme de ta vie après tout ? » Son regard empli d’aigreur était plongé dans le sien. Le temps semblait s’être suspendu, l’atmosphère s’était engourdie. « De toute façon, je ferais mieux de partir. Ça serait stupide que tu rates l’heure de ton rendez-vous, surtout si tu dois encore te préparer pour te rendre encore plus désirable. » Des émotions amères le submergeaient. Il n’avait su les contenir. Il avait explosé, comme il l’avait pressenti. Ses prunelles dévisagèrent le visage d’Han Ah et ses lèvres qu’il désirait effleurer pour la dernière fois. Puis il fit volte-face en jurant de ne jamais se retourner.

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Mar 19 Fév - 21:07

Ki Moon & Han Ah
La garde alternée d'un gilet noir.


Han Ah était persuadé que son petit manège allait attirer directement Ki Moon à lui. Il ne pouvait se douter un seul instant que son petit plan pouvait avoir autant de failles. Même s'ils finissaient par bien se connaître, il fallait avouer que Han Ah ne connaissait pas encore tout de son ancien amant. Il restait par moment un véritable mystère. Ki Moon était censé être attiré par les femmes et initialement, ils s'étaient rencontrés la première fois lors que Han Ah avait encore l'autre sexe. Maintenant … Tout était différent, certes, Han Ah était heureux et bien dans son corps, mais une partie de lui ne pouvait que craindre de perdre Ki Moon. Il allait partir un jour, il en était persuadé et ses réactions parfois excessive était liées à cela. Si bien que son plan n'était pas une bonne idée et il ne devait pas envoyer le bon message.  


Non, décidément cela ne se passait pas exactement comme il pouvait l'espérer. Cela ne lui plaisait pas vraiment, il faut dire qu'il avait d'autres idées initialement. Il avait eu l'espoir de pouvoir lui plaire pour éventuellement … Difficile à dire. Peut-être qu'il avait espérer se remettre avec lui. Avoir une chance de recoller les morceaux, qui étaient déjà en miles fragments. Est-ce qu'ils pouvaient encore réussir à se pardonner ? Et passer à autre chose ? La seule certitude … C'est qu'Han Ah l'aimait énormément. Cependant, rien qu'y penser était difficile pour lui. Assumer … C'était une chose qu'il arrivait à faire facilement pour son corps, mais son histoire avec Ki Moon …
Sentant son corps trembler légèrement en voyant réagir son âme sœur, il n'aimait pas l'idée qu'il puisse partir. Si proche de lui et si loin de lui en même temps. Se mordant doucement la lèvre inférieure, il sentait la colère de son ancien amant monter en lui. Il ne savait pas comment faire … Comment le retenir près de lui ? Prenant en pleine tête la remarque de Ki Moon, il fronça les sourcils. « Oh … L'homme de ma vie ? Lui ? … Hum. » C'était pas l'homme de sa vie. Il l'avait devant lui. Il le savait, mais il ne pouvait pas lui avouer. Soupirant doucement, le jeune homme n'a pas eu le temps de répartir qu'il reçu son gilet presque en pleine tête.
Laissant rapidement son gilet tomber au sol, il écarquilla les yeux alors que Ki Moon fuyait à grandes enjambées. Non. Il ne voulait pas le laisser partir. C'était hors de question. Sentant son cœur s'emballer et battre à la chamade, il vit son amour le quitter et partir loin de lui. « Ki Moon ! Non !  ». Sans attendre plus longtemps il attrapa une basket qui traînait non loin de lui pour la lancer vers Ki Moon. Oui … Cela était une technique imparable, peut-être qu’assommer Ki Moon allait le faire rester ? A part l'énerver, il n'allait pas réussir à faire grand chose. Mais une chance pour son ex, Han Ah n'avait jamais été doué pour viser et la basket fini dans le mur en face de son ex. «  Ne pars pas ! Je te l'interdis !  » Sa voix était remplit de colère et légèrement noué par l'émotion. Son côté capricieux et princier reprenant le dessus. On n'avait pas le droit de faire quelque chose qu'il ne souhaitait pas.


Ne voulant pas voir son ancien amant partir loin de lui, Han Ah ne perdit pas un instant pour se mettre à lui courir après et lui attraper le bras tout en plantant ses jambes dans le sol. Non, il ne pouvait pas partir. «  Pourquoi ?? Pourquoi tu ne veux pas me dire de ne pas y aller ? Tu le sais parfaitement … Je n'irais pas si tu me le demande. Tu veux quoi ?  » L'émotion lui nouait la gorge alors qu'il sentait des larmes monter dans ses yeux. Tout en tenant le bras de Ki Moon de sa main gauche, il frappa de la main droite l'épaule de son ancien amant. Hors de question pour lui de le laisser partir. «  Tu veux vraiment que j’aille le voir ? Tu préfères que je sois avec lui ? Il faut que je sortes avec lui ? Tu seras content ? Pourquoi tu me dis pas ce que tu veux! » Redonnant un coup dans l'épaule de Ki Moon. Il serra plus fort ses doigts autour du bras. Il ne voulait pas le laisser partir loin de lui. Pas de nouveau. Il le voulait lui et pas un autre. «  S'il te plait … Ki Moon, je … Je ne veux pas.  » Sentant ses yeux lui piquer, il baissa la tête tout en posant son front contre le dos de son ancien amant. Doucement il lâcha sa prise. Il ne supporterait pas de voir Ki Moon partir et il risquerait de jouer les capricieux de premier niveau. «  J'ai envie d'être désirable seulement pour une personne … T'as pas le droit de me reprocher de faire semblant. Je … Je ne veux pas te voir partir … Ki Moon ?  » Sentant quelques larmes couler sur ses joues, Han Ah arrivait à changer d'humeur très rapidement. La sensibilité du jeune homme n'était pas une nouveauté. Attrapant doucement le haut de Ki Moon entre ses doigts, Han Ah resta dans le dos de son ancien amant. Humant doucement l'odeur de son ex, il ferma doucement les yeux. «  Demande le moi Ki Moon … Je n'irais pas si tu me le demande. » Il était sincère. Seul Ki Moon était important pour lui. Il pouvait lui demander beaucoup de chose, le plus jeune serait incapable de tout manière de lui dire non. Surtout, s'il lui demandait de ne pas fréquenter quelqu'un pour rester avec lui.


Fermant les yeux, il laissa ses mains glisser lentement autour de la taille de l'ostéopathe pour l'encercler. Il était à lui, rien qu'à lui. Personne d'autres n'avait le droit de l'approcher et le toucher. Il … Il n'avait pas non plus envie qu'un autre homme le toucher. Il n'en avait rien à faire du collègue de Ki Moon. Ouvrant la bouche, il resta un moment silencieux avant de se lancer dans sa confession. «  Je t'ai menti Ki Moon …  » Il resserra doucement l'étreinte autour du ventre de son amour de peur de le voir partir encore plus vite après ces mots. «  J'avais pas accepté de sortir avec ton collègue quand je te l'ai dis par message... Je … Je voulais juste... Je voulais que tu sois jaloux et que tu me demande de ne pas le faire que tu me dises que tu tiens à moi et qu'on se remettent ensemble.  » Sa voix était tremblotante et il avait parfois du mal à correctement articuler. Ce n'était pas évident d'être aussi sincère pour lui. Notamment quand il s'agissait de ce qu'il ressentait au plus profond de lui. Han Ah avait appris à endurer et encaisser seul les douleurs. «  Mais je ne suis pas stupide … Je sais que notre relation est loin d'être bonne pour nous. Cependant, je n'arrive pas à t'oublier. » Les larmes coulaient de plus en plus sur ses joues alors qu'il se mit à renifler et hoqueter nerveusement. «  Dis moi juste comment ne plus t'aimer. Je n'y arrive pas. Je suis le pire des petits amis, mais je t'aime Ki Moon.  » Manquant de peu de se moucher dans le haut de son ancien amant. Han Ah lâcha prise pour renifler de manière si peu élégante et si lointaine de son habitude. Il n'arrivait pas à garder la tête haute. Il avait peur que si Ki Moon partait de chez lui maintenant, tout serait fini à jamais entre eux.

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Mer 20 Mar - 10:33
La garde alternée d'un gilet noir ft Park Han Ah

L'amour est un acte simple et primitif :
c'est la lutte, c'est la haine.

Ki Moon, il avait refusé d’entendre les mots de son ancien amant. Plutôt que de le comprendre, de l’écouter, il avait préférer le fuir. La colère pulsait dans ses veines. Un bruit sourd résonna dans la pièce qu’il venait de quitter. Probablement la raison de sa venue, ce gilet noir qui devait désormais jonché le sol.

La voix d’Han Ah vint alors emplir l’air. Mais il refusa de se retourner, de se préoccuper de cette voix suppliante. Tout aurait pu se terminer en cet instant. Il aurait pu franchi la porte, se précipiter vers l’arrêt de bus pour enfin retourner chez lui. Il aurait pu se barricader, se protéger de quatre murs pour ne plus avoir à croiser son regard, à croiser sa présence. Son frère Izzy, il l’aurait certainement questionné. Et lui, il lui aurait menti, il aurait prétexté que tout allait bien, qu’il était simplement fatigué. Fatigué d’être amoureux, mais ça il lui aurait tu. Puis il aurait tenté, encore, d’oublier Han Ah, de l’ôter de son esprit. En vain, certainement.

Mais ça ne se déroula pas ainsi.

Alors qu’il s’apprêtait à définitivement s’extirper de cet endroit empli d’âpres souvenirs, un projectile vint percuter le mur face à lui. Son cœur avait interrompu ses battements. Il n’esquissait plus le moindre mouvement, presque tétanisé. De tous les scenarii qu’il avait imaginés, il n’avait pas songé à celui se déroulant en cet instant. Ses prunelles fixaient désormais le mur blanc, là où l’impact avait laissé une trace presque invisible, comme un témoignage de la réalité de la scène. Ce n’était pas le fruit de son imagination.

La voix d’Han Ah résonna de nouveau entre les murs. Il lui suppliait de ne pas s’enfuir. Et il lui obéissait sans le vouloir. Dans sa voix, il percevait sa colère, son aigreur, un soupçon de peur. Puis il sentit des doigts agripper l’un de ses bras, et un coup vibra sur son épaule. Et il resta planté là, avec des jambes désormais de plomb. Il n’osait même pas tourner la tête pour apercevoir le visage de son ancien amant. Il se contentait juste d’écouter ces mots qui emplissaient l’entièreté de la pièce. Ces mots qui le faisaient souffrir. C’était comme des coups de poignards en pleine poitrine. Mais lui, il demeurait muet devant ces cris et ces larmes, devant sa peine et ses maux. Pourtant, il avait envie d’hurler, de crier de ses pleins poumons, d’envahir la pièce de ses mots à lui pour répondre aux interrogations d’Han Ah. Mais il n’y parvenait pas.

Non, je sais pas ce que je veux, ce que j’attends. Je sais juste que je veux pas que tu le vois, que tu sois avec lui, que ton cœur batte pour lui… Oui, ça me révolte. Mais je sais pas pourquoi je n’arrive pas à te le dire. Ca me fait mal, certainement… Ou je veux pas te blesser, parce qu’on est en train de foncer dans le mur et qu’on le sait pertinemment… Alors j’veux juste m’enfuir pour pas qu’on souffre tous les deux…


Un nouveau coup lui fut asséner à l’épaule. La pression sur son bras se fit plus intense, et un frisson lui parcouru l’échine quand Han Ah vint apposer sa tête contre son dos. Il avait envie de pleurer, de pleurer avec lui. Parce qu’il était à l’origine de ses larmes. Parce qu’il voulait partir, le quitter à jamais alors que cette simple idée lui comprimait la poitrine. Il voulait oublier que leurs cœurs battaient à l’unisson, qu’ils palpitaient pour un même amour. Leur amour, cet amour qui les déchirait et dont ils étaient pourtant tous deux les esclaves.

Les doigts d’Han Ah vinrent alors agripper son haut. Et des mots brisèrent le silence. Demande-le-moi Ki Moon… Je n’irais pas si tu me le demandes. De nouveau, ça lui déchirait la poitrine. Mais ses hurlements demeuraient bloquer dans sa gorge, ne parvenaient pas à franchir ses lèvres. Et soudainement, la distance qui séparait leurs corps s’amenuisa, les doigts de son amant caressèrent le tissu recouvrant son torse. Et instinctivement, ses mains voulurent recouvrir les siennes, montrer une marque d’affection. Comme avant.

Mais il n’esquissa aucun geste, et se contenta d’écouter ses dires, encore. Il écouta cette vérité qui éclatait en sanglot. Cette vérité dont il avait refusé l’existence. Il avait refusé de comprendre tous les signaux qu’Han Ah lui avait émis. Il avait réfuté cet amour qu’ils éprouvaient tous deux. Il avait presque accepté de le perdre à jamais, accepté de le voir aux bras de son collègue, simplement pour ne plus le voir souffrir à cause de lui.

Et tandis qu’Han Ah s’éloignait soudainement de lui, il ressentit un vide pesé dans sa poitrine. Il avait besoin de son contact, de sentir sa respiration, ses pulsations, sa présence contre lui. Puis des larmes roulèrent sur ses joues, sans prévenir. A cause de ces derniers mots. Ça l’avait brisé. Il ne voulait perdre cet amour qui les unissait, ce sentiment de n’exister que pour lui. Ça lui était insupportable. Il désirait encore entendre des « je t’aime », prononcés tout haut ou à demi-mots. Il désirait encore être pour lui cette âme sœur, avoir une place aux côtés de son cœur.

Alors doucement, il se tourna dans sa direction. Il observa son visage, ces larmes dont il était l’auteur. Un pas, deux pas. Ses mains virent entourer son visage. Et ses lèvres vinrent capturer les siennes, comme autrefois. Il retrouvait ce goût perdu, cette sensation de chaleur parcourir son épiderme. Le monde avait arrêté sa course millénaire, le temps s’était suspendu. Son cœur pulsait fortement contre poitrine, si fortement qu’elle pourrait se briser en milles morceaux à tout instant. Mais il voulait que ces quelques secondes de baiser durent une éternité.

Ce baiser, c’était sa réponse. Un symbole. Un symbole d’amour et de pardon. Un symbole pour lui dire qu’il lui offrait son corps, son âme et son cœur.

Puis doucement, il sépara ses lèvres de ses jumelles. Un silence empli les quatre murs un instant, juste quelques secondes pour permettre au temps de renaitre. « Je sais pas… je sais pas comment faire Han Ah, pour ne plus que tu m’aimes… J’y arrive pas non plus… » Et il ne voulait pas avoir la réponse. Il voulait accepter cet amour, le vivre chaque seconde qui lui restait à vivre. « Mais j’crois que c’est parce qu’au fond, j’ai pas envie que ça s’arrête… Parce que j’ai juste envie d’être avec toi, de t’avoir près de moi… Parce que j’t’aime et que c’est plus fort que moi… » Tendrement, il vint déposer ses lèvres sur son front et encercla son corps de ses bras, comme pour le retenir de s’échapper, de disparaître. « Je t’en pris, pardonne-moi… pardonne-moi de te rendre malheureux à ce point… »

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Sam 20 Avr - 16:23

Ki Moon & Han Ah
La garde alternée d'un gilet noir.


Il n'aurait jamais cru pouvoir le lâcher, mais il n'avait pas le choix. Il devait le laisser partir. Jamais … Jamais plus, il ne pourrait plus l'approcher. Il devait tourner la page, mais il n'avait pas envie de le voir disparaître. Pourtant malgré ses larmes et sa demande Han Ah devait admettre que sa relation avec Ki Moon était destructrice. Tellement destructrice qu'il ne voulait plus le faire souffrir. Mais comment oublier son amour pour lui ? Il avait beau lui demander, Ki Moon n'aurait sûrement pas de réponse. Sentant les larmes glisser sur ses joues pour s'écraser au sol. Sentant les mains de son âme sœur se poser sur son visage. Han Ah reporta son regard sur Ki Moon et alors qu'il s'apprêtait à lui dire quelque chose, ses lèvres furent capturer par celles de sa moitié. Frémissant, son corps fut automatiquement attiré par celui de Ki Moon. Se rapprochant instinctivement contre son amour, il attrapa de nouveau le haut de ce dernier. Son corps semblait apaisé, là proche de lui. Il n'y avait pas d'endroit meilleur au monde pour lui. Ses lèvres étaient dans une danse parfaite et lorsqu'il s'écarta il ne pu s'empêcher de venir vers lui afin de garder un peu plus longtemps ce contact. Si seulement il pouvait encore l'embrasser. Les yeux embrumés il restait silencieux. Ce moment lui semblait si beau et à chérir. Essuyant des larmes qui étaient bloqués sur ses joues. Han Ah, baissa légèrement les yeux avant d'être surpris par les paroles de Ki Moon. Il l'aimait toujours et lui aussi, il ne se voyait pas vivre sans l'autre ? Souriant tendrement, Han Ah se mit doucement contre le corps de Ki Moon pour se lover contre son torse. Il était si bien contre lui. Il ne se voyait pas vivre avec une autre personne. Ki Moon était le seul qui comptait vraiment pour lui. Il était le seul qui arrivait à lui faire prendre conscience qu'il ne pouvait pas être le prince qu'il le souhaitait. Il était le seul à lui faire comprendre qu'il ne devait pas se penser mieux que les autres.


Levant le nez vers son âme sœur, il afficha un doux sourire. «  Tu n'as pas été le plus méchant dans cette histoire Ki Moon.  » Il avait été le plus horrible, il avait voulu le provoquer pour le rendre jaloux et le pousser à revenir vers lui par tous les moyens. «  Je t'ai fais du mal aussi … Alors … Alors que je t'aime plus que n'importe qui sur cette planète. » Il posa doucement une main sur la joue de Ki Moon tout en le regardant amoureusement. Il était tellement parfait. Il comblait sa propre imperfection. «  Je ne souhaite plus te perdre. Je veux juste rester avec toi.  » Se levant légèrement sur la pointe des pieds, il approcha doucement ses lèvres des siennes pour lui voler un doux et chaud baiser. «  Tu seras le seul que j'aimerai réellement … Pour toujours.  »


Se dégageant de l’étreinte, il attrapa la main de sa moitié pour l'attirer sur son lit tout en évitant sa dernière chaussure qui jonchait au sol. Rien, que se revoir lancer une chaussure sur son amour. Oh, bon sang, comment est-ce que Ki Moon pouvait lui pardonner ? Venant s'asseoir sur son lit, il se mordit doucement la lèvre inférieure. «  Je m'excuse Ki Moon pour mes crises … J'étais surtout paniqué à l'idée que si tu sortais de cette maison... On ne pourrait plus jamais être ensemble.  » Il déglutit lentement tout en souriant à son chéri. Il devait avouer que se retrouver sur ce lit avec lui … C'était vraiment perturbant. Ils avaient tant de souvenir ensemble, enlacé l'un contre l'autre. «  Cela fait un moment qu'on ne s'étaient pas retrouvé ensemble ainsi … Cela m'avait manqué.  » Il se sentait vraiment apaisé et bien en ce moment même. Rien n'aurait pu être plus beau.

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Mar 14 Mai - 11:37
La garde alternée d'un gilet noir ft Park Han Ah

L'amour est un acte simple et primitif :
c'est la lutte, c'est la haine.

Ce baiser, c’était comme s’il l’avait attendu, espéré depuis une éternité. Leurs corps collés l’un à l’autre, il savourait cet instant désormais retrouvé avec l’homme qu’il aimait. Le temps s’était suspendu au cours de leur baiser. Baiser qui pris finalement fin, doucement. Ki Moon, il pouvait ressentit ce frémissement d’amour qui les maintenait tous deux. Ses prunelles fixaient celles de son amant, il apercevait les larmes qui brillaient au fond de son yeux et celles qui roulaient lentement sur ces joues. Et même si Han Ah les avait essuyés doucement, il avait apposé ses pouces sur ces joues pour les essuyer de nouveau, effleuré sa peau mouillée. Son corps était désormais contre le sien. Il pouvait ressentir ses poumons s’emplir d’air, son cœur frapper contre sa poitrine, ce frémissement qui parcourait son épiderme. Ses mains quittèrent alors son visage pour encercler de nouveau son corps, réduire un peu plus cet espace qui pourtant ne semblait plus exister. Il ressentait ce besoin de le savoir contre lui, à ses côtés, de le sentir respirer et vivre sous ses doigts. Le sentir vivre pour se sentir lui-même vivant et aspirer à un bonheur qui aurait pu lui semblé inatteignable.

Il n’avait rien dit jusqu’à maintenant. Il l’avait simplement écouté. Il avait observé son sourire, ce même sourire qui lui faisait fondre son cœur, qui lui donnait des ailes. Mais il avait surtout écouté ses mots, ces mots qui faisaient briller ses yeux de larmes. Et de nouveau il se sentit pousser des ailes quand sa moitié vint déposer ses lèvres sur les siennes. « Je te pardonne Han Ah... Tes crises, tes mots… je te pardonne tout ça. Et je te demande pardon. Pour tout ce que j’ai pu te dire, pour tout ce qui a pu te blesser… » Il refusait qu’Han Ah culpabilise, il voulait prendre tout le poids de leurs peines sur ses épaules. Et il lui pardonnait. Ses erreurs, ses mots qui l’avaient blessés. Il lui pardonnait tout. « Et mon cœur ne cessera de battre pour toi… pour toujours... » Et pour appuyer cette promesse, il vint apposer son front contre le sien. Les yeux fermés, le sourire collé aux lèvres, il était bien. Tout était bien, calme, rempli d’amour. Oui, c’était bien comme cela qu’il voulait vivre pour l’éternité, aux côtés de l’homme qu’il aimait plus que tout au monde.

Alors qu’ils se trouvaient tous deux dans une position d’apaisement, il sentit la main d’Han Ah se glisser dans la sienne. Son sourire s’élargit instinctivement. Il le suivit alors gaiement dans cette chambre où il avait échangé des mots amers il y a pourtant quelques instants. Mais l’ambiance était différente. Il avait même presque émet un rire quand il observa Han Ah éviter soigneusement la chaussure qu’il avait tenté, sans réussir, de lui envoyer sur le crâne. C’était un souvenir de leurs querelles. Mais d’une querelle passée, qu’ils décidaient tous deux d’oublier pour le moment. Exprimer leur amour, se retrouver était désormais plus important à leurs yeux.

Ils se trouvaient désormais tous deux sur le lit. Leurs mains ne s’étaient pas quittées, comme s’ils refusaient de rompre le moindre contact qui pourrait les rapprocher. De son pouce, il formait doucement des cercles sur son épiderme, le visage toujours souriant. Il écoutait de nouveau ses excuses, les craintes qu’il avait eues. Et ça lui fendait le cœur. Alors il s’approcha et déposa doucement un baiser sur son front, resserrant par la même occasion un peu plus sa main entre la sienne. « Ne t’excuse pas mon cœur… Je comprends ta réaction et je ne t’en veux pas… Tu n’as pas à t’en vouloir… » Et de nouveau il déposa un baiser, cette fois-ci sur l’une de ces joues. A sa dernière remarque, il plongea les yeux dans les siens. Quelques instants. Un fin sourire illumina son visage. « Ca m’a manqué aussi... » Ses doigts vinrent effleurer une mèche de ses cheveux, puis l’une de ses joues, doucement. Ses lèvres vinrent capturer les siennes une nouvelle fois. Au départ il s’agissait d’un simple contact, presque furtif. Puis il prit le temps de goûter de nouveau à ses lèvres, plus intensément. Et tandis qu’il réduisait un peu la distance qui les séparait, sa main descendit vers ses hanches. Elle s’engouffra sournoisement sous sa chemise et commença à redécouvrir sa peau qui lui avait été interdite bien trop longtemps à ses yeux.

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