Crise existentielle ft. Kim Si Yun

Crise existentielle

Si Yun & April

April vérifia une dernière fois que sa casquette était bien en place sur sa tête, ses longs cheveux blonds s'occupant de cacher les traits de son visage. Elle faisait attention en marchant dans les rues. Ne pas être trop suspecte mais se cacher tout de même. Ça faisait deux ans qu’elle vivait liberté à présent. Deux ans qu’elle se cachait comme elle pouvait pour ne pas retomber entre les griffes du démon. Mais pourtant, elle sortait de plus en plus, s’ouvrait un peu aussi. Il fallait croire que la peur reculait avec le temps. Ce n’est pas pour autant qu’elle était imprudente.

La première fois qu’elle était ressortie dehors, elle s’en souvenait. C’était son protecteur qui l’a traînait dehors, vers le lieu où elle se rendait aujourd'hui. Il lui avait mit une casquette sur la tête et avait marché avec elle jusqu’à cet établissement de sport. Il avait demandé le patron, aller savoir pourquoi. Le jeune homme qui était arrivé après avait décontenancé April, qui s’était cachée derrière son protecteur. À cette époque, elle se méfiait de tout. Mais aujourd'hui, elle allait avec plaisir voir cette homme : Si Yun. Il lui avait donné beaucoup. Il lui avait appris à vivre mieux avec ses poumons pourris, à pouvoir bouger et danser en évitant au maximum les crises. Pour ça elle ne pouvait que lui être reconnaissante.

Mais Hae Rin, elle le savait, son travail pour bouger sans trop souffrir de ses poumons ne s’arrêterait jamais. Elle vivrait avec pour toujours, par la faute de New Life. Alors elle retournait régulièrement dans ce centre de sport, pour travailler avec Si Yun, comme aujourd'hui. Il lui apportait beaucoup, notamment en ne posant pas de question.

Poussant la porte, elle alla directement vers l’endroit où tout le monde se changeait pour enfiler sa tenue de sport. Un simple leggings noir et une brassière de la même couleur. Pas pudique pour un sous, April s’en fichait des regards, que ce soit sur sa tenue, son tatouage s’étalant sur tout son ventre ou la cicatrice barrant son dos. Chacune de ses choses étaient dues à son histoire, alors si elle ne les chérissaient pas forcément, elle lui rappelait son but.

Une fois prête, elle quitta les vestiaires, prenant garde à prendre son sac. Elle essayait de laisser le moins de trace possible, pour éviter qu’on la retrouve. Une fois cela fait, elle se dirigea vers la salle privé où Si Yun l’attendait.

« Salut coach ! »

Elle semblait plus joyeuse en sa présence, un fin sourire s’étalant sur ses lèvres. Elle alla lui dire rapidement bonjour avant de se planter devant lui, prête à se mettre au travail.

« On fait quoi aujourd'hui ? »

Tout tant que ça lui permettait d’éloigner les crises. April avait apprit à vivre avec la légère brûlure de son souffle passant dans les poumons mécaniques. Elle avait appris à vivre avec ça mais pas avec les crises que ces engins causaient. Sachant qu’elle se faisait plus rapprochées ses derniers temps, elle voulait faire attention, alors elle se trnait prête à bosser, devant Si Yun.

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Crise existentielle

Si Yun & April

Après vérification du planning de la journée, Si Yun ouvra enfin le club. Ayant l'habitude d'arriver un peu plus tôt que ses employés, il vérifiait tout, préférant éviter un quelconque désastre dans les locaux. Les salles étaient également bien nettoyées, prêtes à l'usage, et les machines ont été vérifié et celles qui avaient des problèmes, réparées. Une dizaine de minutes plus tard, la porte s'ouvrait par l'arrivée des employés partis rapidement dans les vestiaires mis à disposition seulement pour eux, pour s'habiller convenablement et partir à leur poste. Quelques minutes plus tard arrivèrent enfin les premiers clients du club, qu'il salua avec toujours un certain entrain, et qui les regardait partir s'entraîner. Une belle journée semblait s'annoncer dans son club.

Les heures défilaient, tout se passait correctement bien. Les premiers cours ont été donné, les clients qui partaient étaient ravis, et même de nouvelles têtes ont essayé les machines et quelques cours avant de s'inscrire. Le travail s'empilait et tout le monde courait à droite à gauche pour tout mettre en place, pour que tout soit prêt pour les prochains cours.

Puis arriva l'heure qu'il attendait. Aujourd'hui, une cliente bien particulière venait. Si Yun ne connaissait pas l'étendu de ses soucis de santé, mais il savait que ses poumons ne permettaient pas un rythme régulier. Il s'était donc décidé à s'en occuper lui-même, à mettre en place des exercices utiles pour l'aider à mieux respirer, à moins compliqué la journée de la demoiselle et à plutôt la faciliter. Pour ce cours-ci, il avait préparé dans la salle privée des tapis de yoga, des bouteilles d'eau aussi pour le cours.

Il discutait avec l'un de ses collègues qui semblait vouloir s'assurer des différents cours qu'il aurait à charge un peu plus tard dans la journée, et le lendemain. Une fois que cela était résolu, il vérifia l'heure avant de se diriger dans la salle privée. Avec le temps, tu connaissais déjà son emplacement, il pouvait donc t'attendre là-bas sans soucis.

Et il avait bien raison puisque quelques minutes après son entrée, tu te présentes à ton tour.

« Salut coach ! »

Un sourire se peint sur ses lèvres alors que tu le saluais. Il te faisait signe de déposer ton sac dans un coin de la salle avant de te saluer à son tour.

- Bonjour April ! Prête pour aujourd'hui?

Son sourire s'élargit lorsque tu l'interroges sur le cours du jour. Ce n'était pas le premier cours de yoga mais il voulait approfondir ce que tu avais essayé pour t'aider.

- Aujourd'hui, on va faire du yoga. On va essayer d'aller un peu plus loin que ce que l'on a fait la dernière fois. Place-toi sur ton tapis, veux-tu?

Le coach te fait signe alors qu'il se place devant le tapis qui se trouvait face au tien, vous vous retrouvez face à face. Il te fit signe de faire les étirements de base, en commençant par la tête. Trois tours à 360° dans le sens de l'aiguille d'une montre, doucement, puis trois fois dans le sens inverse. Puis le cou, avec des légers étirements en penchant la tête à gauche, le plus possible, puis à droite, en répétant cela deux fois de plus.

Vient le haut du corps. Il tend ses bras vers toi et les dirige ensuite vers le ciel, faisant un quart de cercle. Il réunit ses mains en entrelaçant ses doigts et les étire le plus possible. Il relâche doucement la tension et te regarde, souhaitant s'assurer que jusqu'à maintenant, rien ne te dérange.

- Est-ce que cet étirement ne te gêne pas trop?

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Crise existentielle

Si Yun & April

April avait prit l’habitude de venir dans ce club sportif. Pas à horaires fixes, simplement parc qu’elle ne le pouvait pas, mais régulièrement quand même. Elle y avait trouvé une sorte de remède pour ses poumons, un moyen de limiter les crises au maximum. Ce dont elle avait besoin au final. Même si elle tairait à son entraineur que les crises se rapprochaient, cela ne l’empêcha d’entrer souriante et de se préparer pour se mettre au cours. Quand elle était entrer dans la salle, Si Yun était déjà là et elle lui adressa un grand sourire, prête à se mettre au boulot.

« Ok, allons-y pour ça. »

Elle s’installa sur le tapis, dans la position de base qu’il lui avait apprise. Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait du yoga la blondinette, l’activité lui permettant de mieux contrôler sa respiration. Mais ces derniers temps Si Yun essayait de la pousser plus loin, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Elle gagnait en souplesse ainsi, ce qui était un plus pour ses shows. Faisant les étirements, elle finit par adresser un sourire au jeune homme quand il lui demandait si ça allait.

« Pour le moment oui, tout vas bien. »

C’était touchant d’une certaine façon, comment il s’inquiétait pour elle, comment il essayait de l’aider, sans vraiment savoir pourquoi. April ne lui avait jamais raconté bien qu’il ait déjà demandé. Le fait qu’il respectait ce choix faisait beaucoup de bien à April.

La séance continua doucement, et, si elle ne dit rien, la coréenne sentit vite la brûlure habituelle de sa trachée s’intensifier et devenir plus forte. Mais avec le temps, elle était devenue forte pour cacher ce genre de choses April et elle ne dit rien à Si Yun. Cela ne l’empêcha pas de tousser une ou deux fois, lui faisant perdre l’équilibre. Ce n’est qu’à la troisième quinte de toux, qu’elle abandonna.

« On peut faire une pause ? Ça brûle trop. »

Elle voulait éviter une autre crise par de l’entêtement. Si Yun l’avait déjà vue en faire, et avec elle, elle pouvait se permettre d’admettre ses faiblesses. Il ne jugeait pas, jamais.

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Crise existentielle

Si Yun & April

Accueillir des clients avec le sourire, il aimait ça et il en avait l'habitude à force, mais il fallait avouer qu'il avait une petite préférence, une petite protégée qu'il prenait un malin plaisir à s'occuper personnellement. La petite April, qui avait une santé fragile, l'a rendu un tantinet surprotecteur. Il voulait l'aider comme il pouvait, elle était jeune, et méritait amplement de vivre sa vie à fond. Et ses entraînements servaient ce but, faciliter sa vie pour qu'elle puisse en faire un maximum.

Un sourire aux lèvres, il accueillit la demoiselle qui lui offrait aussi un beau sourire. Il lui demanda de s'installer et la rejoignit bien vite. Il ferme quelques secondes les yeux, et se concentra ainsi rapidement sur son travail. C'était impressionnant de voir ça, mais il souriait toujours avec tendresse. Il commença donc à faire les échauffements en ta compagnie. Il vérifiait que rien ne te dérangeait, surtout qu'il poussait toujours un peu plus les entraînements, une façon non seulement de te dire "Regarde, tu peux faire comme tout le monde", mais aussi pour découvrir les points faibles de tes entraînements. Il fallait intensifier les exercices que tu pouvais faire, et limiter ceux qui seraient douloureux.

« Pour le moment oui, tout vas bien. »

Rassuré d'entendre que pour le moment l'échauffement ne te dérangeait pas, il poursuivait tout en gardant un œil sur ta santé. Dès que vous aviez fini l'échauffement, il commença par la position du lotus, assez simple, que tu avais déjà vu dès les premiers cours, il s'agissait de partir de la base, et ajouter son petit grain de sable en proposant de nouvelles positions, et de nouvelles méthodes de respiration.

Mais à mesure que la séance se poursuivait et que vous arriviez à la séance un peu plus poussé, il te voyait tousser, et il était prêt à arrêter sur le champ, mais tu semblais vouloir continuer. A la fin, ce n'est qu'à la troisième quinte de toux que tu demandes une pause, qu'il accorda avec plaisir.

« On peut faire une pause ? Ça brûle trop. »

- Bien sûr, April. Allonge-toi un peu et fais tes exercices de respiration. Doucement, si tu ne veux pas provoquer une nouvelle quinte de toux, je t'apporte de l'eau.

Si Yun souria à ton attention avant de rapidement sortir pour aller à la fontaine d'eau installée non loin de là. Il revient avec un verre d'eau et te le tend.

- Bois ceci, ça te calmera.

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Crise existentielle

Si Yun & April

April aimait ses moments plus calmes, qu’elle pouvait passer avec Si Yun. Avec lui, la blonde se sentait souvent plus en paix, plus prête à se battre contre ce que lui avait fait New Life et les dommages que ça avaient eut sur son corps. Pourtant, alors qu’ils avançaient dans les exercices, elle sentit vite une brûlure familière, qui s’intensifiait à mesure qu’elle forçait. Elle avait essayer de le cacher, mais avait finalement abandonner. Ça ne servait à rien face à Si Yun.

« Merci. »

Écoutant son conseil, elle s’allonge sur le sol, fermant les yeux pour essayer de faire passer la désagréable impression de respirer du feu. Elle ne s’y habituerait jamais, elle n’arriverait jamais à supporter cela. Pourtant, April devait faire avec, à son plus grand regret. Elle entendit à peine le jeune homme revenir avec le verre d’eau et sursauta quand il parla. Avec un léger sourire d’excuse, elle se rassit tendant une main un peu tremblante pour saisir le verre plein.

Elle ne savait pas si les poumons déjà défectueux à la base commençait à mourir où non, mais ça se faisait de plus en plus réguliers, ses moments où avant elle allait bien qui risquait de devenir des crises aujourd’hui. Soupirant, elle avale l’eau, avant de tout recracher, toussant. Elle pensait que ce qu’elle avait fait allongé aiderait mais ça ne semblait pas être le cas.

La toux ne semblait pas s’arrêter, elle n’arrivait plus à reprendre sa respiration. Il n’y avait pas de raisons de faire une crise, pas maintenant. Et pourtant… Elle n’arrivait plus à respirer, cherchant en vain un air inexistant. Elle lançait un regard apeuré à Si Yun, qui était à son niveau tentant de s’accrocher à lui. La blonde n’y arrivait pas, tout brûlait en elle. Elle se sentait faiblir, trembler et surtout sa vue se troubler.

« A… Arrive… pas. »

Elle essayait de le dire à Si Yun, que respirer devenait impossible, sans raison. Elle sentait presque une larme ou deux couler sur ses joues tant elle avait mal. Les crises se faisaient plus fortes, plus rapprochées. Plus douloureuses pour elle. La dernière fois, elle n’avait même pas put marcher alors cette fois-ci, qu’est ce qui allait lui tomber dessus ?

Elle suffoquait, suffoquait en appelant à l’aide par ses yeux, qui voyait de plus en plus noir. Elle priait que Si Yun trouve la solution, elle savait qu’il trouverait. Parce que le coach avait toujours trouvé, elle lui faisait toute confiance pour l’aider alors qu’elle essayait de se calmer malgré la panique que la crise provoquait. Elle ne voulait pas mourir à cause des merdes de son corps, pas tout de suite en tout cas.

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Crise existentielle

Si Yun & April

Passer du temps ainsi avec April, Si Yun appréciait tout particulièrement. Normalement, il était le plus professionnel possible avec les clients, mais cette demoiselle l'avait rendu assez protecteur envers elle. En connaissant son problème de santé, il était devenu bien plus pointilleux sur les exercices, il avait l'impression d'être encore plus attentif avec la demoiselle qu'il ne l'était avec les autres. Et là, pour le coup, tes problèmes aux poumons étaient revenus, et il t'avait apporté de l'eau pour que tu puisses boire, pendant que tu suivais son conseil et que tu t'allonges au sol, que tu fermes les yeux pour te concentrer mieux sur ta concentration. Mais il ne s'attendait pas à te surprendre et tu pris le verre de ses mains d'une main tremblante.

Il n'avait jamais demandé précisément quel type de problème s'était, et il ne le ferait pas bien qu'il devienne un peu plus curieux à mesure qu'ils passaient du temps ensemble, mais il ne le fit pas. Pour lui, il fallait que cela vienne de toi, parce que tu as envie d'en parler, et rien de plus. Alors que tu bois, tu finis par tout recracher. Une quinte de toux s'ensuit et le jeune homme s'approche d'elle, qui paniquait. Ton regard apeuré, ta façon de t'accrocher à lui, il sentait que ça pourrait très mal finir, il devait agir.

« A… Arrive… pas. »

Son coeur se brisait d'entendre ta voix à peine sortir de tes lèvres. Il te prend dans ses bras, pendant qu'une de ses mains récupère son téléphone portable pour appeler l'infirmier. Pendant que ça sonne, il te dit.

- Ne pense pas à respirer. Je sais que ça semble débile mais plus tu veux respirer, plus tu paniques à ne pas y arriver. Je m'occupe de toi, ne t'inquiètes pas.

L'appel se fait et l'infirmier répondit. Si Yun te porta dans ses bras, il t'accrochait à lui comme un koala, du moins, il espérait que tu comprennes qu'il voulait que tu t'accroches bien. Son bras libre se place sous ton fessier, servant de support pour te tenir dans cette position. Il demanda à l'infirmier de préparer la bonbonne et le masque à oxygène, il restait assez évasif, il était concentré à trottiner vers la salle d'infirmerie qui se trouvait au fond du couloir.

Après avoir donné les rapides indications, il se concentre sur ton état et accélère pour arriver en peu de temps à l'infirmerie. Il ouvre la porte avec fracas, il vient vite t'installer pour que l'infirmier s'occupe de toi. Il n'avait rien entendu de ta part, avais-tu perdu conscience? Etait-il trop tard? Cela l'inquiétait beaucoup trop. Il s'installe, laissant l'infirmier faire son devoir. Il priait presque tous les dieux de ce monde, pour que tu n'aies rien.

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